Saint Hilaire Saint Mesmin

Saint-Hilaire Saint-Mesmin est une commune rurale entre Loiret et bois solognots, dont les activités restent principalement agricoles.

Présentation

Saint Hilaire Saint Mesmin est situé à 7kms au sud-ouest d’Orléans, près du confluent du Loiret et de la Loire.

La commune fait partie des 22 communes qui composent la métropole orléanaise.

Saint Hilaire Saint Mesmin, collectivité du Val de Loire fait également partie du patrimoine mondial de l’UNESCO qui s’engage à conserver et mettre en valeur un formidable héritage paysager et culturel.

La commune occupe un territoire de 1412 hectares, le relief est très peu accusé, il présente deux légères dépressions une au nord-est aux Vaslins et l’autre au nord-est au Hameau de Fleury. Les principaux hameaux sont Fleury, Villeneuve et les Muids.

Un peu d’histoire :

Ville Gallo-Romaine, Saint Hilaire Saint Mesmin est placé sous la protection de deux Saints Hommes : Hilaire et Mesmin. Le premier, évêque de Poitiers au Vème siècle, le second vertueux moine et Supérieur de l’Abbaye de Micy, de nos jours située sur les terres de la commune de Saint-Pryvé Saint-Mesmin.

C’est donc grâce à la présence de cet établissement religieux, fondé entre la Loire et le Loiret pour y accueillir les candidats à la vie érémitique, que commence à s’amorcer un peuplement agricole le long de la rivière, qui donne naissance, beaucoup plus tard, à une forme de vie collective autour de l’église.

Environ 2 900 habitants aujourd’hui, contre un millier au début du siècle précédent pour 1 412 hectares : on respire aisément dans cette commune résidentielle, où la forêt couvre près d’un tiers de sa superficie. S’établit alors un lien entre Val de Loire et Sologne, au cœur d’une configuration où subsistent encore d’importants espaces naturels.

Proche de la vie urbaine, avec un caractère rural, Saint Hilaire Saint Mesmin préserve suffisamment d’activités pour maintenir et affirmer cet équilibre qui constitue une partie de son attrait.

Patrimoine

St-Hilaire et son terroir :

Jadis peuplé de vignerons et d’agriculteurs, Saint-Hilaire produit aujourd’hui des pommes, des poires, des cerises et même un peu de raisin qui est vinifié dans les caves de Mareau-aux-près (sous appellation d’origine contrôlée «Orléans-Cléry» et «Orléans»).

Aujourd’hui, nous comptons à Saint Hilaire une trentaine d’arboriculteurs qui emploient de 100 à 150 saisonniers, pour la cueillette des cerises, des pommes et des poires.

Aux portes de la Sologne et de la métropole orléanaise Saint-Hilaire Saint-Mesmin est bordé au nord par le Loiret. Sa population s’étend plus au nord sur un axe est-ouest tout en préservant ses vergers et ses vignobles. Les bois de Folleville et leurs allées constituent une porte d’entrée en Sologne toute proche, tandis que le hameau des Muids, aux confins des deux communes voisines Mareau et Mezières, conserve encore le cachet rural d’un village dans la ville.

Pont St-Nicolas :

Appelé Pont de Saint Mesmin au 13ème siècle, il a été rebaptisé de Saint Nicolas, du nom de l’ancienne paroisse sur la route gallo-romaine entre Tours et Orléans (la route de rive de gauche de la Loire était la voie principale la plus importante entre Orléans et Tours). La croix au milieu du pont marquait une étape pour les pèlerins en route vers la basilique de Cléry.

Les Guinguettes et le Tramway :

Visible depuis le pont de Saint Nicolas, le reste d’une pile de pont dans le Loiret rappelle l’existence de la ligne du tramway de Sologne (d’Orléans-St Marceau à Orléans, jusqu’à Neung sur Beuvron) qui fonctionna de 1905 à 1935, et traversait le Loiret en amont du pont Saint Nicolas.

Il desservait au passage, chaque samedi et dimanche, les guinguettes de Saint-Hilaire. (Le Pavillon Bleu, Terre Blanche, et Port Arthur) ; à gauche en sortant du pont, une habitation privée a succédé au Pavillon Bleu sous ce même nom.

Moulins à St-Hilaire :

Il n’en subsiste que les piles : du moulin à tan sur la Pie (derrière la Mairie), du moulin Neuf ou de la Turbine sur le Loiret : ce dernier a été édifié en 1792 par les moines de MICY sur la rive gauche du Loiret à l’extrémité sud de la chaussée de Saint-Santin (à Saint-Pryvé Saint-Mesmin). Deux moulins à farine y tournaient en 1802 et c’est en 1917qu’au cours de sa rénovation, les roues classiques furent remplacées par une turbine hydraulique.

Le moulin fut arasé en1970 et les bases solides servirent à l’édification d’ une résidence particulière.

La Pierre du Duc :

La Pierre du Duc, à l’angle de la rue des Vaslins et de la rue du Bouillon, rappelle l’assassinat, en pleine guerre de religions, du Duc François de Guise le 18 février1563. Il réussit à descendre de cheval en s’écriant «je suis mort» avant d’être transporté en son quartier général du Chatelet. Il ne mourut que le 24 février 1563.

Le Bourg l’Archer :

D’origine gallo-romaine, il fut construit avec son pont à une seule arche sur La Pie appelée autrefois L’Archer. Il abritait tous les services nécessaires aux voyageurs : hostellerie, auberge et débits de boissons.

Le Pâtis :

Du latin «pastus» qui a donné pâturage, ce pré de 10 ha a longtemps justifié son nom : les bovins y paissaient au calme .Acheté par la commune en 1970 il a aussi été appelé Le pré de l’isle ou l’isle du Lys car il appartint à la ferme du Lys (quartier de St Nicolas).

La Pie :

Affluent du Loiret cette petite rivière initialement appelée l’archer, plus rarement Le Bouillon et aujourd’hui la Pie, a eu autrefois un débit plus important puisqu’elle fit tourner les roues d’un moulin aujourd’hui disparu. La Pie se jette dans le Loiret à la hauteur de la passerelle.

Les Chatelliers :

Ce domaine qui dépendait de l’abbaye de MICY abrita longtemps un hospice et la maison seigneuriale des moines avant de devenir au XIIe siècle une léproserie (jusqu’en 1700) ; le cimetière des lépreux s’y trouvait à la pointe Carolus.

Cette grande propriété en haut du coteau sud du Loiret a offert au cours des siècles passés un refuge en période d’inondation aux moines de Micy.

Port Arthur :

Ancienne guinguette transformée en hôtel restaurant au siècle dernier. Celui-ci porterait le nom d’un propriétaire qui accueillait les pêcheurs et leurs bateaux. A moins que ce ne soit un rappel de la guerre russojaponaise (1904-1905) et du combat naval de Port Arthur.

Le Château de la Pie : la mairie

Cette construction atypique de style normand a appartenu à un neveu du duc de Choiseul – le comte Choiseul – Gouffier – avant d’être rachetée en 1814 par la famille Caillard. Vincent Caillard déjà propriétaire des Chatelliers était entrepreneur de travaux publics et directeur de messagerie. En 1895 la Pie est vendue à Henri Delaugère, carrossier hippomobile à Orléans qui lui donne son style actuel. Elle devient en 1915 hôpital militaire jusqu’en 1919, au cours de la première guerre mondiale.

Achetée par la commune elle devient la mairie de Saint-Hilaire en 1978.

Les Roselières :

Adossées  aux berges, elles contribuent à l’épuration de l’eau et offrent refuge et nourriture aux oiseaux, aux insectes et aux amphibiens. Les plus belles d’entre elles peuvent être observées peu avant le confluent de la Pie.

L’église :

La première église daterait du Ve siècle. Aux XVe et XVIe siècles l’église fut ravagée successivement par les Anglais et par les Protestants. Au cours du XVIIe siècle, à la suite d’une nouvelle restauration, elle fut surmontée d’une flèche octogonale de style renaissance encadrée de 4 clochetons.

En 1874, une nouvelle sacristie a été édifiée sur l’emplacement de l’ancien cimetière au nord de l’église.

Le Château de Boucheteau :

Une construction existe dès la première moitié du XVIIe siècle: Pierre et Guy CARRE, «seigneurs de BOUCHETEAULT», en étaient les propriétaires en 1633.En 1764, Auguste Joques de Gondreville également propriétaire du château du Plissay à Olivet l’achète et en fait la résidence de sa fille, Vicomtesse de Velard.

En 1874, la petite fille du Maréchal Ney de la Moscova s’y installe. Depuis 1888, le château fortement remanié au XIXe siècle, appartient à la famille de Loynes de Fumichon.

Le Confluent (sur la commune de Mareau) :

Le Loiret retrouve la Loire, dont il émane pour l’essentiel, face à la pointe de Courpin.

L’embouchure permettait aux mariniers d’autrefois de trouver refuge sur le Loiret lorsque la Loire charriait des glaces. Les embarcations remontaient alors jusqu’à PORT ARTHUR. Les eaux du Loiret connaissent une température assez stable (entre 10 et 15° toute l’année).