Réduire les emballages, c’est possible ?

Les emballages sont omniprésents dans notre quotidien. Parfois nécessaires pour protéger un produit et informer les consommateurs, les emballages sont de plus en plus diversifiés, pas toujours recyclables. Ils font parfois un passage très éphémère dans notre vie.

Certains, à peine achetés sont déjà jetés, on les appelle les suremballages (ex : boite de dentifrice, cartonnette de yaourts). Les emballages révèlent l’évolution de nos modes de consommation : consommation nomade, jetable, à usage unique, plus individuelle (dosettes, gâteaux en part individuelle). Ils peuvent être beaux, originaux, technologiques, pratiques, complexes. Ils sont conçus pour nous donner envie d’acheter, pour se démarquer des produits concurrents.

Mais ne nous y trompons pas car nous payons le prix de ce grand déballage d’emballages :

  • quand nous achetons un produit emballé, nous payons aussi l’emballage et le marketing qui va avec (dans le prix d’un parfum acheté en boutique, seul 5 à 10% du prix correspond au parfum lui-même)
  • Nous encombrons inutilement nos poubelles : on trouve entre 20 à 30% d’emballages dans nos poubelles.
  • Trier les emballages pour les envoyer au recyclage ne répond pas à tous les enjeux de l’économie circulaire et à la raréfaction des ressources naturelles.
  • De plus en plus complexes, constitués de différentes matières, les emballages ne sont de surcroit pas toujours recyclables.

FOCUS sur le tri des emballages plastiques

L’extension des consignes de tri des plastiques est annoncée pour 2022. Objectif : simplifier le geste de tri mais cette évolution ne garantira pas le recyclage de tous les plastiques mis sur le marché.

Alors ! Qui doit agir ?

Comme souvent quand on regarde le cycle de vie complet d’un produit (de sa conception à son élimination) plusieurs familles d’acteurs doivent agir en même temps pour inverser la tendance

  • Les concepteurs et fabricants sont plus nombreux à chercher à éco-concevoir les produits et réduire les coûts liés à l’emballage.
  • Les distributeurs, grossistes, commerçants de proximité s’ouvrent à la vente en vrac ou acceptent de plus en plus les contenants apportés par leurs clients. Ces pratiques peuvent aussi être sources d’économie pour eux (moins d’achats d’emballages, réduction des coûts de gestion des déchets), c’est un argument de poids.
  • Les citoyens-consommateurs peuvent aussi trouver un avantage à choisir les produits pas ou peu emballés car ils peuvent être plus économiques. Ils permettent aussi d’acheter les quantités dont on a vraiment besoin et d’éviter de gaver sa poubelle.

Quelques pistes pour les commerçants

  • Proposer des produits pas ou peu emballés
  • Demander aux fournisseurs de livrer en caisses-navettes, une fois vides ces caisses repartent vers le fournisseur plutôt que de surconsommer des cartons qui ne pas toujours rapportés en déchetterie.
  • Etudier la possibilité de remettre en place des systèmes de consigne
  • Accepter que les consommateurs apportent leurs contenants (adaptés et propres). Petit focus sur la notion de « responsabilité » lors de la remise du produit au consommateur..

Quelques pistes pour les consommateurs

  • Se passer totalement de l’emballage : ex : adopter l’eau du robinet plutôt que l’eau en bouteille, coller directement l’étiquette sur le produit, refuser l’emballage,…
  • Découvrir les rayons vrac : les contenants sont souvent mis à disposition sur place, c’est vous qui choisissez la quantité de produit qui vous convient.
  • Apporter ses sacs et ses contenants. Les commerçants jouent de plus en plus le jeu, sur les marchés, dans les commerces de proximité mais aussi dans la grande distribution.

Où trouver les produits sans emballage inutile ?

  • La vente en vrac représente 1,5% des achats en France, elle se développe sur la Métropole : trouvez la formule qui vous convient le mieux :
  • Dans les moyennes et grandes surfaces, 3 rayons sont à privilégier : fruits et légumes, produits à la coupe, rayon vrac.
  • Les marchés de plein air.
  • La vente directe à la ferme, les AMAP, les jardins d’insertion (Solembio)
  • Les magasins 100% Vrac : Day By Day (Orléans centre-ville), l’Eco-Bocal (Orléans-médiathèque), la Mesure (Chécy)
  • Les magasins bio : Etik et Bio (Orléans, Olivet), Biocoop (Saran), Naturéo (Olivet, St Jean de la Ruelle), Bio Nature et Santé (St Jean de Braye).

Dans tous les cas, n’oubliez pas vos petits sacs, cabas, boites et bocaux.

Pour aller plus loin