Cinéma : Babysitting

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Entrevue avec les acteurs Philippe Lacheau, Julien Arruti et Alice David lors de leur passage à Orléans.

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Cinéma : Babysitting

A l’invitation du cinéma Pathé Loire, les acteurs de Babysitting, primé au festival international du film de comédie de l’Alpe d’Huez, sont venus à la rencontre du public orléanais, le 24 février. L’occasion d’interviewer Philippe Lacheau, acteur, co-scénariste et co-réalisateur du film « autant se servir soi-même ! », son complice de toujours, Julien Arruti, et la belle Alice David, repérée dans la série Bref. Un échange avec une bande de potes, sous le signe de la bonne humeur et du délire... En attendant la sortie du long-métrage, le 16 avril.

Comment est né le film Babysitting ?

Julien Arruti (Alex) : On écrit ensemble depuis des années, Philippe, son petit frère Pierre, Tarek Boudali (Sam, dans le film) et moi. J’ai connu Philippe quand on était gamins et Tarek au lycée, en BTS force de vente (rires). Par la suite, on a formé la bande à Fifi et travaillé pour la radio, la télé et le théâtre. On est dans le même délire, ce qui fait que travailler ensemble coule de source. C’est comme avoir un cerveau pour quatre !

Philippe Lacheau (Franck) : Notre rêve c’était de faire un film tous ensemble. Tant qu’à faire, on s’est écrit des rôles sur mesure, de copains. L’idée m’est venue de parler d’un babysitting qui tourne au délire, mais surtout de faire un film qui change un peu…

Julien Arruti : Et il faut le dire Philippe, tu as eu l’idée dans ta baignoire !

Philippe Lacheau : Oui c’est vrai, je réfléchis beaucoup dans mon bain (sourire). Comme on n’avait pas de gros moyens, je me suis dit pourquoi pas le faire en found-footage. C’est la technique de la caméra amateur, utilisée dans Paranormal Activity, Rec, surtout des films d’horreur en fait… L’originalité, c’était de l’utiliser pour une comédie, et surtout de mélanger, dans le même long-métrage, réalisation classique et found-footage. Genre « allez soyons les premiers à le faire ! »

Philippe Lacheau, Julien Arruti et Alice David

Justement, est-ce plus difficile de tourner en found-footage ?

Alice David (Sonia) : Cela demande plus de précision, de timing, pour les comédiens. Parce qu’en fait, tout est tourné en plan séquence, qui durent parfois jusqu’à 10-15 minutes. Aucune place pour l’improvisation ! Si quelqu’un se plante, il faut recommencer à tourner toute la scène. Du coup, cela a fait naître un esprit d’équipe, une solidarité incroyable. On a appris à énormément compter les uns sur les autres, à se faire confiance. C’est une expérience géniale.

Julien Arruti : On a tourné certains plans, de nuit, avec 150 figurants. Ils devaient faire une fête de tous les diables, avec un chameau qui débarque, l’enfant qui est jeté dans la piscine par la fenêtre… Un challenge de dingue !

Décrivez-nous vos personnages en quelques mots.

Alice David : Sonia est un personnage que j’aime beaucoup, avec un vrai caractère, de la répartie. Elle n’est jamais un faire-valoir dans l’histoire, au contraire, elle sait pourquoi elle est là, ce qu’elle veut.

Julien Arruti : Bon il faut le dire, Alex est tellement bête qu’on se demande si ses parents n’étaient pas frère et sœur. Il a une évolution négative au cours du film, devenant encore plus demeuré. Mais c’est un super pote et il est très sincère avec ses amis, ce qui est touchant.

Philippe Lacheau : Mon personnage Franck est clairement le mec « trop bon trop con ». Il ne dit non à rien, est victime de tout. Il manque de confiance en lui et a le charisme d’une huitre. Au fur et à mesure de l’histoire, de ce babysitting qui vire à la catastrophe, il va s’affirmer et devenir plus vaillant. On s’est vraiment écrit du sur mesure, des trucs débiles, comme lorsque nos personnages montent dans des manèges de dingue, à s’en rendre malade. Mais ça marche, les gens rient. C’est pareil avec la scène du strip-tease ou la course-poursuite en kart à la Super Mario…

Votre film réunit des « familles » de comédiens, des bandes. Comment avez-vous composé votre casting ?

Philippe Lacheau : J’avais vraiment envie que Gérard Jugnot incarne Mr Schaudel, patron de mon personnage et père du gamin. Je l’ai contacté via son fils par facebook et au bout d’une semaine, j’ai reçu un mail de sa part. Je suis allé le voir dans sa loge au théâtre et tout s’est fait super vite et naturellement. Gérard est devenu quelqu’un de très important dans ma vie. Sur le tournage, il était toujours bienveillant, jamais donneur de leçon, toujours à faire des blagues et à se marrer. On a vraiment marché au coup de cœur pour Babysitting. J’avais envie de travailler aussi avec Grégoire Ludig et David Marsais du Palmashow que je trouve géniaux, plein de talent. Ensuite, il y a des acteurs qui viennent du Morning Live comme Vincent Desagnat, Philippe Duquesne des Deschiens… L’ambiance sur le tournage était démentielle avec eux tous réunis.

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Vous venez de remporter deux prix au Festival de l’Alpe d’Huez, le prix spécial du jury et le prix du public…

Philippe Lacheau : Oui c’est totalement incroyable ! C’est mon premier film, je rêve de faire du cinéma depuis que je suis tout petit. J’ai failli décéder de bonheur à l’annonce du palmarès.

Julien Arruti : Faire un film entre potes, c’est déjà extraordinaire. Tout ce qu’on peut souhaiter, c’est que le succès soit au rendez-vous pour que le rêve continue et qu’on puisse continuer à faire d’autres films ensemble.

Alice David : On ne veut plus se lâcher !

Propos recueillis par Emilie Cuchet
Photos : Jérôme Grelet

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Synopsis : Faute de baby-sitter pour le week-end, Marc Schaudel (Gérard Jugnot) confie son fils à Franck, son employé qu’il connait en fait à peine. Sauf que la soirée ne va pas se passer comme prévue… Le lendemain, le couple est appelé par la police. Franck et Rémi ont disparu et la maison a été totalement saccagée. La caméra retrouvée sur les lieux du « crime » va révéler à l’assistance ce qui s’est passé au cours d’une fête hallucinante….