Argonne : le quartier en pleine transformation

Création de la maison de santé pluridisciplinaire

Là où s’érigeait il y a encore peu de temps une galerie vétuste, alternant boutiques fermées et commerces en souffrance, trône aujourd’hui fièrement une maison de santé pluridisciplinaire (MSP) flambant neuve. Un cardiologue, 4 médecins généralistes, un kinésithérapeute, 6 infirmiers et un psychologue, regroupés au coeur des 700 m2 de locaux. Le fruit d’une longue réflexion menée par la mairie d’Orléans, en collaboration avec les praticiens, afin de proposer en un même lieu une offre de santé globale comprenant prévention et éducation à la santé, soins médicaux et paramédicaux. Cette structure permet également de lutter contre la désertification médicale en facilitant l’installation de nouveaux professionnels.

Le bâtiment, qui porte le nom de Liliane Coupez, conseillère municipale en charge des questions de santé, disparue en 2010, a accueilli ses premiers patients le 5 janvier dernier.

Le médecin généraliste Naïma Bouraki

Le docteur Olivier Fichaux, cardiologue

Cette installation s’inscrit dans une opération plus vaste de restructuration du centre commercial Marie-Stuart, en cours. Elle comprend la création de nouvelles cellules commerciales en façade Ouest, la reprise de celles existantes sur la façade principale, ainsi que l’aménagement des abords du centre et la rénovation des 8 logements situés à l’étage, qui appartiennent désormais aux Résidences de l’Orléanais-OPH d’Orléans.

De nombreuses opérations soutenues par l'ANRU

Ces opérations qualitatives sont d’une ampleur similaire à celles conduites par la Mairie, avec le soutien de l’Anru (Agence nationale de rénovation urbaine), depuis une dizaine d’années dans ce quartier qui compte 8 600 habitants.
La ligne B du tram a placé le secteur à seulement 10 mn du centre-ville. Plus d’un millier de logements ont été résidentialisés et leur accès sécurisé (résidences Argonne 2, 3 et 4, Grand-Villiers 2 et 4, Jacobins, Borde aux Mignons – Wichita…). Des résidences, vétustes, ont été démolies afin de créer des voies pour structurer l’espace. L’emblématique tour Marie-Stuart aux 81 logements vient d’être entièrement réhabilitée… Un effort sans précédent a également été porté sur les espaces publics avec la création d’une place pour le marché alimentaire du vendredi, la requalification de la rue de l’Argonne, la métamorphose de la place Mozart, de l’avenue de la Marne, la reprise des squares, la naissance de jardins…

L’avenue de la Marne transformée

L’avenue de la Marne

Alice en son jardin

Réalisée à 60%, la Convention territoriale de l’Argonne continue de dérouler le programme en 2015 avec, notamment, la transformation, d’ici la fin de l’année, du jardin des Jacobins, imaginé en collaboration avec les enfants des écoles voisines, dans l’esprit d’un « jardin merveilleux, enchanté », tendance Alice au pays des merveilles. Ainsi, cet espace public « atypique » se caractérisera par ses cheminements en ardoise, ses grilles traitées comme des oeuvres d’art, sa petite cabane, le fauteuil du chat dans l’oeuvre de Lewis Carroll, son verger avec cerisiers… Le square situé à l’angle de la rue du Grand-Villiers et de l’avenue de la Marne sera également repris, tout comme la rue du Petit-Pont dont les trottoirs seront élargis pour sécuriser les cheminements piétons.
Cette année verra également la requalification de l’avenue Wichita sur le modèle de l’avenue de la Marne qui la prolonge, la reprise d’une partie de la rue des Jacobins et la création d’une voie de désenclavement entre Wichita et Rouget-de-Lisle.

Bâtir sur la friche

2015 annonce également le début des travaux du très attendu équipement sportif et culturel sur le no-man’s land de 17 000 m2 surnommé « friche Stenwick » depuis la destruction de l’usine éponyme. Le bâtiment de 3 400 m2 comprendra un gymnase de 1 500 m2 avec une tribune de 250 places, une salle de boxe, un dojo, une salle de danse, un espace dédié à la musculation, à l’haltérophilie et au fitness, un espace multiactivité modulable et un espace culturel axé sur les pratiques musicales.
Un soin tout particulier a été apporté à son architecture afin que l’équipement (qui intégrera également, mais avec des accès indépendants, le nouveau poste de police) marque véritablement l’entrée du quartier et participe à en faire évoluer positivement l’image.

Imaginé par l’agence Créature, le futur équipement sportif et culturel, qui sera construit sur l’ancienne friche Stenwick

Le futur équipement sportif et culturel

La livraison, prévue au printemps 2017, aurait dû marquer la fin de la CTA mais le quartier vient tout récemment d’être retenu par l’Etat parmi les « 200 quartiers d’intérêt national » pour déposer un dossier auprès de l’Anru afin de mener un programme de rénovation destiné à poursuivre et à amplifier la transformation du secteur. Une étude sociale et urbaine débute donc ce mois-ci pour définir les contours de ce programme préfigurant, dans l’attente de l’enveloppe allouée par l’État, le futur plan d’action à mener dans les 10 années à venir. L’Argonne n’a pas fini de se transformer…