Le révolution du très haut débit

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La fibre optique continue de se déployer dans tout Orléans. D'ici fin 2016, chacun devrait pouvoir accéder à cette technologie.

Economie - innovation

Le révolution du très haut débit

Télécharger (légalement !) un film ou mettre en ligne des photos en quelques secondes ; échanger des fichiers instantanés et sur tous les écrans de la maison simultanément ; télétravailler ; héberger ses données sur le cloud ou profiter de la domotique chez soi ! Si ce n’est pas du rêve, c’est au moins ce que promet la fibre optique…

Fin et souple comme un cheveu, ce fil de verre est capable de transporter une quantité importante de données à la vitesse de la lumière en faisant fi des distances, sans atténuation du signal. Cette technologie, qui permet une transmission et une rapidité bien plus élevée que le réseau actuel en cuivre (ADSL), laisse le champ libre au développement de nouveaux services.

Progressivement, le réseau à très haut débit gagne du terrain. À Orléans, classée « zone très dense » par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), le déploiement de la fibre optique a démarré il y a moins de 5 ans dans l’habitat collectif (immeubles de plus de 12 logements) sous l'initiative privée des opérateurs Orange et Numéricâble-SFR en passant, d'abord, la fibre dans la rue – la couverture horizontale – en empruntant les infrastructures souterraines existantes. S'ensuit la couverture verticale en déployant la fibre au sein de l'immeuble. Une opération qui se poursuit aujourd’hui par le raccordement des maisons individuelles et des immeubles de moins de 12 logements en amenant la fibre jusqu'au petit habitat.

Cette nouvelle étape est estimée entre 12 et 18 mois par l'opérateur pour l'implantation d'armoires de rue (point de mutualisation) qui desserviront en fibre des poches constituées en moyenne de 100 logements. À noter que la loi prévoit un fibrage de la rue et de l’immeuble à la charge de l’opérateur privé ; le raccordement de la maison ou de l’appartement à la fibre optique est, en revanche, financé par l’usager.

Fin 2016, tout Orléans devrait être raccordable. Ce qui ne veut pas dire « raccordé » car chacun reste libre d’équiper son logement et de souscrire un abonnement. Pour l’habitat collectif, c’est un peu différent. Le syndic de propriété choisit l’opérateur chargé de « fibrer » l’immeuble, en garantissant un accès ouvert à l’ensemble des autres opérateurs. Tout l’immeuble est donc raccordable ; libre à chacun ensuite de raccorder son appartement et de s’abonner auprès du fournisseur d'accès à Internet de son choix.

Dans les 21 communes de l'agglomération, classée en zone moyennement dense par l'Arcep, le déploiement du Très Haut Débit va s’échelonner jusqu’à fin 2019 par Numéricâble-SFR. Les parcs d’activités sont, eux, raccordés dans le cadre d’une délégation de service public confiée à la filiale « collectivités » de SFR, par le conseil général du Loiret.

A. Di Tommaso

Résidence de l'Orléanais

3 500 logements des Résidences de l’Orléanais sont aujourd’hui raccordables, soit la moitié du parc orléanais de l’OPH d’Orléans, fibré par Orange dans le cadre d’une convention qui porte jusqu’en 2016. Le déploiement est terminé dans les quartiers La Source, Madeleine, Saint-Marceau, Gare et Québec, et se poursuit aujourd’hui aux Murlins et à Coligny.
Pour Olivier Carré, président de l'OPH d'Orléans et vice-président d'AgglO en charge de l'Innovation et du Développement numérique, « cette technologie est un élément moteur pour le développement de nouveaux usages. La fiabilité de ce système ouvre la voie à de nouveaux services facilitant le maintien à domicile, par exemple ».