La Légende du roi Arthur : Le Graal à Orléans

Publiée le

Rencontre / Interview des interprètes

Culture

La Légende du roi Arthur : Le Graal à Orléans

Venus promouvoir la nouvelle comédie musicale de Dove Attia, les interprètes de La Légende du roi Arthur ont fait sensation à Orléans, au mois de juillet. Entre jeu de questions réponses et dédicaces, ils ont mis le cœur du public en émoi. Rencontre placée sous le signe de la bonne humeur et du charme, avec Arthur, Guenièvre, Lancelot et Méléagand. Une troupe magique qui viendra envoûter le Zénith d’Orléans, le 30 janvier 2016.

Comment avez-vous été casté pour participer cette aventure musicale ?
Florent Mothe (Arthur) : Dove Attia, le producteur (sic : et célèbre faiseur de comédie musicale) m’a téléphoné pour prendre de mes nouvelles car nous avions travaillé ensemble sur Mozart l’Opéra Rock. Il m’a parlé de son nouveau projet et m’a proposé le rôle titre, celui du roi Arthur. J’ai été très flatté car Dove a plutôt pour habiter de confier les premiers rôles à de nouveaux talents. Ce qui m’a convaincu également, c’est la présence du metteur en scène, Giuliano Peparini, chorégraphe de 1789 les amants de la Bastille et du Cirque du soleil, et celle, au casting et à l’écriture de chansons, de Zaho. J’ai saisi l’opportunité d’une si belle aventure, juste avant de sortir mon prochain album solo.
Camille Lou (Guenièvre) : Cela s’est passé un peu comme pour Florent. Je connais bien Dove qui m’a choisie pour jouer dans « 1789 les amants de la Bastille ». Un jour, il m’a appelé pour me toucher un mot de sa nouvelle comédie musicale. Puis il m’a fait écouter les titres et m’a parlé du personnage de Guenièvre. Un cadeau incroyable !
Fabien Incardona (Méléagand) : Moi cela ne s’est pas du tout passé ainsi (rires). L’an dernier, j’ai participé à l’émission « The Voice ». Et même si ça n’a pas marché, j’ai pu enregistrer un CD, à Orléans, avec des musiciens orléanais ! J’ai alors été contacté par M6 pour participer au télécrochet Rising Star. Dove Attia m’a remarqué en ¼ de finale. Je ne m’attendais pas à avoir une telle chance ! Pour moi, ça paraissait totalement improbable. Et aujourd’hui, j’ai l’immense bonheur d’incarner le prince Méléagand.
Charlie Boisseau (Lancelot) : Le début de mon aventure est tout aussi atypique. J’étais encore infirmier, il y a un peu plus d’un an. J’ai posté une vidéo où je chantais, sur internet. De là, j’ai été contacté par les casteurs de The Voice pour participer à l’émission et j’ai réussi à aller jusqu’en ¼ de finale, dans l’équipe de Garou. La suite. J’ai donné quelques concerts, tourné un peu. Et il y a quatre mois, le fameux coup de fil. Dove encore une fois (sourire). Au début, je n’y ai pas cru. J’ai passé plusieurs casting et j’ai obtenu le rôle de Lancelot.

Une comédie musicale, c’est minimum deux à trois ans de sa vie. Qu’est-ce qui vous a convaincu de participer à un projet d’une telle ampleur ?
Florent Mothe : C’est une aventure à part dans une vie. En tant qu’artiste, on ne peut pas passer à côté de ce genre d’émotion. Ce qui me motive le plus c’est de rencontrer le public, mais aussi tous les talents de la troupe, de vivre à leurs côtés. J’ai déjà participé à une comédie musicale, donc je sais à quoi m’attendre. Pendant les six mois de préparation, on prend des cours de chant, de théâtre… Ensuite, on joue pendant un an, devant des milliers de spectateurs, dans un spectacle puissant, intense, qui équivaut à un film sur scène. C’est magique.
Camille Lou : C’est une école formidable. On apprend à se mouvoir sur scène, à danser, à parler, à vivre ensemble. On apprend surtout sur nous-même et sur les autres. Dove a la faculté de s’entourer de belles personnes. Dans un élan de partage, nous tendons tous vers le même but.
Fabien Incardona : Participer à un projet comme celui-ci est riche, à la fois humainement et artistiquement. Il est aussi question de chercher à l’intérieur de soi des ressources pour se surpasser. Pendant deux ans, on vit à 100 à l’heure, la passion nous mène. C’est quelque chose de très fort.
Charlie Boisseau : C’est une chance incroyable de pouvoir faire ce qu’on aime avec autant de plaisir. Surtout que la concurrence dans ce métier est énorme.

 arthur_bandeau_acteurs

Dans quelle ambiance le spectateur va-t-il être plongé avec La légende du roi Arthur ?
Fabien Incardona : C’est la première fois qu’une comédie musicale en France va faire appel à la magie avec autant de force. Le côté médiéval sera aussi très présent, avec des émotions à fleur de peau, une histoire d’amour belle et triste à la fois. On est en plein triangle amoureux, un angle intéressant à explorer dans un spectacle musical.
Florent Mothe : C’est un spectacle qui mélange tradition et innovation, qui entremêle chansons et scènes de théâtre. Dans chacune de ses productions, Dove Attia a l’art d’apporter des éléments nouveaux. Ici, c’est la magie. Avec le personnage de Merlin l’enchanteur, il ne pouvait en être autrement ! Spécialiste du genre ayant œuvré au sein du cirque du Soleil et sur l’émission Incroyables Talents, notre metteur en scène travaille autour de l’illusion et des tours de magie. Ca risque de décoiffer.
Charlie Boisseau : Moi qui suis un débutant dans le métier, je suis totalement bluffé par ce que j’entrevois. J’ai comme l’impression de participer à un film de Sciences Fictions. Et puis je suis fan de l’aspect heroic fantasy avec ses chevaliers et ses dragons, du côté celtique avec les chorégraphies et les danses bretonnes. C’est vraiment un spectacle qui parlera à tout le monde.
Florent Mothe : Les chansons donnent du souffle et de l’émotion à l’ensemble. C’est la force de ce projet, cette sensibilité, cette connection. Un deuxième album sort au mois de septembre et le livret est absolument magnifique.

Les décors, costumes, maquillages vont être un écrin formidable pour le spectacle !
Florent Mothe : Totalement. Nous n’en sommes que les ambassadeurs. Une quantité de personnes oeuvrent sur La légende du roi Arthur. Sur scène, il y aura 50 artistes, la plus grosse troupe de danseurs que j’ai jamais vue. Au niveau des personnages, le public découvrira les chevaliers de la table ronde, Merlin… Et autant de personnes en coulisses, pour les lumières, les décors. Nos costumes médiévaux viennent d’Italie. Nous commençons à les découvrir et ils sont époustouflants, en vrai cotte de maille.
Fabien Incardona : On sent une influence du Seigneur des Anneaux et de Game Of Thrones. On a même réussi à piquer des costumes de la série en Italie, on en est trop fiers ! (rires) Ce qui est fantastique, c’est de faire partie de l’aventure dès sa genèse, d’assister au processus de création de A à Z.

Quelle est votre vision de ces personnages légendaires ?
Florent Mothe : Incarner Arthur permet de passer par toute une palette d’émotions. Au départ simple écuyer, il devient guerrier et roi. Il vit un drame familial en découvrant que son père n’est pas son père, que sa sœur le déteste. Puis, il tombe amoureux d’une femme qui le trahit avec son meilleur ami.
Fabien : Méléagand est moins connu du grand public. Je vais pouvoir créer plus, lui apporter ma propre touche. Il s’est donné pour grande mission de s’emparer du trône donc devient l’ennemi d’Arthur. C’est le bad boy, l’homme à qui on a tout volé. Ce qui crée un contraste très intéressant avec les autres.
Charlie : Lancelot est son exact opposé. C’est le chevalier blanc et pur.
Camille : Je vis mon personnage de Guenièvre comme si c’était une nouvelle histoire, une nouvelle version du roi Arthur et donc je vais chercher à instiller quelque chose de nouveau, sortant de moi.

Propos recueillis par Emilie Cuchet

@La légende du roi Arthur / site officiel