AgreenTech Valley : retenez bien ce nom car il est probable que vous en entendiez beaucoup parler ces prochaines années ! Il représente à la fois une association – créée au printemps dernier et présidée par Xavier Beulin, pdg du groupe Avril –, et un projet de développement agro-industriel et numérique d’envergure impulsé à Orléans. La « Vallée numérique du végétal » réunit des acteurs économiques et des laboratoires de recherche mais aussi le pôle de compétitivité Dream (préservation de la ressource en eau) et des institutions comme l’AgglO, l’université d’Orléans, la Chambre régionale d’agriculture et la Région Centre. Ils étaient 9 membres fondateurs à sa création, ils sont aujourd’hui 23 adhérents. L'ambition de cette association ? « Apporter des solutions aux défis agricoles et alimentaires de demain, tout en étant en mesure de protéger les sols et la qualité de l’eau », explique son vice-président Christian Saguez. Et pour cela, l'idée est de mettre la microinformatique, les technologies numériques et les données dont on dispose aujourd’hui (les « big data » collectées par les capteurs placés en sous-sol, dans les nappes d'eau et dans les airs), au service des technologies dédiées au cycle de vie du végétal. « Il faut pour cela fédérer les acteurs, explique Olivier Carré, député-maire d’Orléans et vice-président de l’AgglO, chargé du développement numérique et de l’innovation, favoriser la recherche, la création de laboratoires transverses et ainsi développer l’attractivité de notre territoire. » Il faut dire que la région a déjà de nombreux atouts pour la réussite d’un tel projet : elle est le grenier céréalier de la France, dispose des plus grands centres de recherche pour le végétal et les sols (CNRS, INRA, BRGM) et une grande partie de son territoire est connectée au très haut débit. Un campus high-tech Le campus AgreenTech Valley est d'ailleurs en cours d’installation à La Source, à deux pas du CNRS. Le site compte déjà 3,2 hectares auxquels devraient bientôt s’ajouter quatre autres. Y seront installés des serres expérimentales à l’usage de l’université, 2 000 m2 de laboratoires privés et publics, ainsi qu’un incubateur de start-up. Là vont se concevoir, être diffusées et exploitées, les technologies numériques les plus innovantes appliquées à l’économie du végétal, en relation, bien sûr, avec le Lab’O, incubateur numérique d’Orléans en création sur le site ex-Famar. Olivier Carré est déterminé à relever le défi : « Orléans doit devenir la référence internationale en la matière, c’est notre objectif. » Grâce à ce campus, AgreenTech Valley doit devenir un acteur majeur du développement économique de l’agglomération orléanaise et fera d’Orléans la vitrine internationale du savoir-faire français dans ce domaine.