Disparition de Simone Veil

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« Une grande figure emblématique de notre pays et de notre histoire »

Mairie - citoyenneté

Disparition de Simone Veil

Simone Veil est décédée vendredi 30 juin à son domicile à l’âge de 89 ans. Figure de la vie politique française, rescapée de la Shoah, ancienne ministre et première présidente du Parlement européen, elle était une icône de la lutte pour les droits des femmes, après avoir défendu, en 1974, la loi qui autorisa en France la pratique de l'avortement. Ministre de la Santé entre 1974 et 1979, elle déclara dans un discours devenu historique : « Je voudrais vous faire partager une conviction de femme. Je m'excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d'hommes. Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement... ». Le 26 avril 1976, elle inaugura l’hôpital de la Source à Orléans, en présence de René Thinat, alors maire de la ville (ci-dessous). Ouverte début 2016 rue Alain Fournier, la maison de santé pluridisciplinaire de La Source porte d’ailleurs son nom.

« Son parcours personnel, son courage et son engagement pour le droit des femmes en font une grande figure emblématique de notre pays et de notre histoire » souligne Olivier Carré, président de la Métropole et Maire d’Orléans.

Survivante du camp d’Auschwitz-Birkenau, cette femme d’exception tint toute sa vie à témoigner pour que rien ne soit oublié, pour que l’holocauste ne soit ni occulté, ni amoindri. Un combat qu'elle mena à la tête de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, dont elle fut la première présidente de 2000 à 2007, puis la présidente d'honneur jusqu'à son décès. Le jeudi 27 janvier 2011, elle inaugura aux côtés de Jacques Chirac les nouveaux locaux du Cercil à Orléans, le musée-mémorial des enfants du Vel d’Hiv (ci-dessus). Une visite particulièrement émouvante commémorant la mémoire des 18 000 juifs internés et déportés pendant la 2nde Guerre Mondiale. Emouvant également fut le moment où Simone Veil et Jacques Chirac s’attardèrent devant les photos des milliers d’enfants qui furent arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv.

« Que son nom résonne à travers les générations comme un symbole d'audace, de liberté et de combativité, conclut Olivier Carré. Au nom des Orléanaises, des Orléanais et des membres du Conseil municipal d'Orléans, j'adresse mes sincères condoléances à sa famille, à ses proches ainsi qu'à ceux qui ont eu l'honneur de travailler à ses côtés. »

Communiqué de presse