La vérité si je mens : les débuts

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Mercredi 16 octobre, sort sur les écrans «La vérité si je mens : les débuts». Nous avons rencontré les réalisateurs et de jeunes comédiens, ultra-sympathiques, au cinéma Pathé Orléans. Un moment plein de joie et de complicité.

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La vérité si je mens : les débuts

Comment est née l’idée d’une préquelle à la trilogie « La vérité si je mens » ?

Michel Munz et Gérard Bitton (réalisateurs) : L’idée est venue après l’épisode 3 qui a été une entreprise compliquée à réaliser étant donné que les acteurs étaient devenus célèbres et qu’il fallait jongler avec les impératifs et les agendas de chacun. On aimait beaucoup nos personnages et pour nous « La vérité si je mens » était devenue comme une série. On a eu envie de décrire les jeunes années de nos héros, de faire l’année 0. Et de planter le décor à une époque que nous avons connue, les années 80, à un moment où le sentier était très joyeux, festif. Dans notre écriture, on a voulu retrouver nos souvenirs de jeunesse.

Comment avez-vous constitué votre casting ?

Michel Munz et Gérard Bitton : Cela a été le plus gros challenge. Dans l’écriture, on avait une telle intimité avec nos personnages, tout coulait de manière limpide. Et puis tout à coup, on s’est retrouvé au pied du mur, on s’est rendu compte de l’ampleur du projet. Il fallait trouver de jeunes acteurs capables d’incarner ces personnages très forts, de prendre la relève. On a mis un an à les trouver. On cherchait des jeunes gens rêveurs, pas des clones de Gilbert Melki, José Garcia ou Vincent Elbaz. Au bout d’un an, il nous manquait un acteur de notre trio, celui qui allait jouer Patrick Abitbol, le personnage principal rien que ça ! Le budget était bouclé, on avait tous nos décors… Le tournage allait commencer, et on allait tout perdre. Yohan a été notre sauveur. On l’a trouvé au dernier moment. Le défi pour eux était d’incarner ces personnages à la suite d’acteurs qui avaient marqué profondément les rôles de leurs empreintes. Pour certains, ils n’étaient même pas nés quand le premier film est sorti !

Yohan Manca (acteur, Patrick Abitbol) : C’est sûr que cela met la pression au départ, mais après tu évacues pour te concentrer sur le film. Tu veux apporter ta petite pierre à l’édifice. « La vérité si je mens » appartient à une culture populaire, un peu comme « La grande vadrouille ». Il m’a donc fallu trouver la naïveté et la joie de Patrick Abitbol. Après, j’étais lancé.

Michel Munz : Il y a eu beaucoup de travail en amont, ce qui fait qu’ils étaient prêts une fois sur le plateau. Cela a été un tournage avec beaucoup de bienveillance.

Gérard Bitton : On a l’habitude de travailler avec des acteurs confirmés et on leur demande d’infléchir les voix… Ce qui est impressionnant, c’est qu’eux sont des acteurs débutants et pourtant on n’a eu pratiquement rien à leur dire. Ils avaient un ton très juste.

Gilbert Melki, Karina Marimon

Gilbert Melki est le seul acteur de l’équipe originelle que l’on retrouve dans ce film. Pourquoi ?

Michel Munz et Gérard Bitton (réalisateurs) : On voulait faire quelque chose d’original. On cherchait pour interpréter les parents des acteurs qui soient dans la continuité des premiers films. On souhaitait une filiation. On ne voulait surtout pas sortir du film.

Gilbert joue le rôle du père de Patrick Abitbol. Il compose un personnage, on oublie que c’est lui. Au début, il était un peu troublé, mais en même temps, c’était très vertigineux pour lui. Et au final, il était très content quand il a vu le film. Tous les acteurs quasiment ont vu le film, Bruno Solo, Vincent Elbaz, José Garcia… Ils sont très bienveillants, ils nous ont envoyé des messages de soutien. « La vérité si je mens » est une famille. Bruno, par exemple, a été très touché par le film.

Parlez-nous de vos personnages âgés de 18 ans dans cet opus.

Anton Csaszar (Serge, incarné par José Garcia dans les premiers épisodes) : Serge, c’est le looser magnifique. Il jongle entre les filles et l’école. Il rate tout mais il ne se démonte pas. Il continue car il est persuadé qu’il va y arriver. C’est très jubilatoire à jouer.

Mickael Lumière (Dove, incarné successivement par Vincent Elbaz et Gad Elmaleh) : On voit une autre facette de Dove dans ce film. On l’a connu séducteur, ici il est séduit. Cela permet de mieux comprendre la suite de son parcours. J’ai travaillé sur la fragilité, son côté fébrile aussi. Que cela soit au niveau du travail ou des femmes, il n’a pas les codes. Il est parfois perdu.

Gérard Bitton (réalisateur) : Dove, c’est l’histoire d’un jeune garçon qui a perdu son père. Il protège beaucoup sa mère.

Comment le public réagit au film lors des avant-premières ?

Gérard Bitton (réalisateur) : on avait un peu d’appréhension car c’est la première fois qu’il y a une préquelle en France. C’est aussi un gros risque de faire reposer un film sur quatre jeunes inconnus. C’est très rare. Et les retours que nous avons du public sont très positifs. Ils sont soulagés de retrouver l’esprit de « La vérité si je mens », contents de rire des situations, de retrouver des personnages qu’ils aiment dans une nouvelle mouture. 

Propos recueillis par E. Cuchet - photos A. Guizard

 Anton Csaszar, Gladys Cohen

« LA VÉRITÉ SI JE MENS : LES DÉBUTS »

Comédie (1h50) de Michel Munz, Gérard Bitton
Avec Mickael Lumière, Yohan Manca, Anton Csaszar…

Résumé

Au début des années 80, Patrick, fils à papa désinvolte, va, après son premier échec amoureux, se transformer en talentueux entrepreneur. Dov, dont la mère attend de brillantes études, quitte le lycée pour travailler dans le Sentier tout en séduisant la femme de son patron. Yvan prend de l'assurance au fil des épreuves professionnelles. Et Serge ne cesse d'inventer des bobards pour séduire la plus belle fille du lycée et embrouiller ses parents sur son bac (il n'obtiendra ni l'une, ni l'autre).

Sortie Nationale le 16 octobre 2019