L’exposition Fenêtre(s) sur cours

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Jusqu’au 28 mai, l’École supérieure d’art et de design d’Orléans présente l’exposition Fenêtre(s) sur cours à la Collégiale St-Pierre-le-Puellier. Un nom hitchcockien pour un événement hybride organisé dans une église millénaire.

Culture

L’exposition Fenêtre(s) sur cours

Impossible de résister à la tempête artistique déclenchée par l'École supérieure d'arts et de design d'Orléans en ce printemps. Cap sur la Collégiale St-Pierre-le-Puellier où l’établissement présente, en partenariat avec la Mairie d’Orléans, Fenêtre(s) sur cours. Inspirée du film culte d’Alfred Hitchcock, l’exposition invite un ensemble d’artistes, de designers et autres étudiants en art et en design à ouvrir des fenêtres sur le monde, qu’elles soient fictives ou réelles. « On joue sur l’ambiguïté, le doute, sourit Emmanuel Guez, directeur de l’ÉSAD, à l’origine de la sélection des œuvres numériques de l’exposition qui tourne autour de ce qui est tangible, physique ou purement virtuel. Peut-on se fier à ce que l’on voit ?

Ludique, interactif, immersif, le parcours offre pléthore d’expériences et différents niveaux de lecture aux visiteurs - avec ou sans casque - entre découverte des réalités augmentées et des réalités virtuelles, intelligences artificielles, jeux vidéo, métavers, ChatGPT, et autres cultures NFT. Une vraie machine à remonter dans le futur, nouveau monde explorant l’art et le design de manière sensible et personnelle.

Une vingtaine d’œuvres et d’installations jouent entre elles et se répondent. Arctic recall d’Anna Tolkacheva plonge le public dans une réalité virtuelle, un futur lointain de l’Arctique russe et des étendues glacées. Casablanca d’Urbandrone manipule des données cartographiques créant ainsi un territoire imaginaire. Les Cave Paintings de Matthew-Plummer Fernandez, générées par une intelligence artificielle, dessinent de véritables peintures rupestres numériques. Jeanne Susplugas donne naissance à un monde doux et poétique à partir de ses propres rêves. Chez Marie Maillard, c’est la réalité augmentée qui est utilisée dans le choeur de la Collégiale, avec un tapis au sol octogonal s’activant par queer code. Florent Deloison lui plonge le visiteur à l’intérieur d’une ville portant les stigmates d’une manifestation, vide de toute présence humaine.

On peut passer un temps infini devant chaque œuvre numérique, pour l’expérimenter, la ressentir, se laisser porter dans des mondes imaginaires, des univers parallèles. Chacune s’avère tour à tour tantôt hypnotique, faussement naïve, angoissante, surréaliste… la Collégiale se transforme en immense terrain de jeu, où le virtuel et le réel s’entremêlent. Une véritable quatrième dimension !

* Fenêtre(s) sur cours à la Collégiale St-Pierre-le-Puellier - jusqu’au 28 mai du mardi au dimanche de 14 heures à 18 heures (fermeture les jours fériés). Entrée libre.

A voir également à la Galerie de l’ÉSAD, comme dans un écho, les travaux des étudiants et le projet Cybercave. L’école s’expose aussi au Musée des beaux-arts, illustrant l’héritage vivant de Jean Bardin, jusqu’au 11 juin.