On savait ses verres résistants à la casse, on réalise aujourd’hui que l’entreprise l’est tout autant.
Un peu plus d’un an après avoir été placée en redressement judiciaire, en avril 2024, 8 mois après sa mue en Scop, portée par ses salariés devenus sociétaires, Duralex affiche aujourd’hui une mine aussi resplendissante que le sourire de son directeur général François Marciano ce mercredi 21 mai, au sortir de la réunion de comité de suivi.
À ses côtés notamment, des représentants des collectivités sans qui cette opération de sauvetage n’aurait pas été possible, Serge Grouard (président d’Orléans Métropole) en tête, mais également de l’État et des banques, maillons essentiels de la chaîne de solidarité qui s’est alors créée autour de ce fleuron de l’industrie française.
L’occasion pour le dirigeant d’annoncer non sans fierté un chiffre d’affaires de 31 millions d’euros, « conforme au plan présenté au tribunal », et un objectif fixé à 35 millions d’ici à 2027, un nombre de salariés à la hausse, « 242 aujourd’hui contre 226 l’an passé », dont aujourd’hui 148 sociétaires.
Le site de production acheté 5,6 M€ par Orléans Métropole
Même satisfaction affichée du côté d’Orléans Métropole, dont le président a tenu à mettre en avant la trésorerie « positive mais qui reste tout de même tendue », et souligner « l’effort et le travail colossaux faits en très peu de temps au sein de l’entreprise par les salariés, les équipes commerciales, marketing, qui ont permis d’obtenir de tels résultats ». Avant d’officialiser l’achat du site industriel de 14 hectares, soit un investissement de 3,3 millions d’euros dès le mois prochain, puis 2,3 autres millions en janvier 2026.
La collectivité a également rappelé les études en cours menées sur l’efficacité énergétique, concernant par exemple la possibilité de récupérer l’énergie dégagée lors de la fabrication des produits afin de chauffer les bâtiments, ou encore le travail sur la gestion de l’eau et de l’assainissement avec l’installation de récupérateurs d'eau de pluie afin de viser l’autonomie en la matière.
En attendant, l’emblématique verrier s’affaire sur tous les fronts et notamment le numérique, avec la sortie imminente d’un tout nouveau site de vente en ligne, et en allant chercher les jeunes générations sur les réseaux sociaux. Surfant sur la vague du vintage, la Scop s’apprête également, à l’occasion de ses 80 ans le mois prochain, à sortir des produits dérivés au style résolument rétro : tee-shirts made in France en éditions limitées, affiches, sweat-shirts, plaques émaillées…
Alors bon anniversaire d’avance, et à la santé retrouvée de l’entreprise chapelloise, levons nos verres… Duralex, bien sûr !
📷 Didier Depoorter (en Une)
✏️ Michaël Simon
