Vous les avez vus, ils sont présents dans la plupart des grandes villes et Orléans ne fait pas figure d’exception : ce sont les pigeons. Été comme hiver, ils sont nombreux à déambuler dans les rues du centre-ville et à arpenter les quartiers de l’Orléanais.

Les pigeons à Orléans

Les pigeons des villes

Les pigeons sont des volatiles emblématiques des grandes villes de France. Il en existe plusieurs espèces dont deux principales en milieu urbain : le pigeon ramier et le pigeon biset. Ils appartiennent à la catégorie des animaux liminaires. Ni sauvages, ni domestiques, ils se sont habitués à l’environnement citadin, où ils évoluent et établissent leurs nids. Nous les croisons dans Place d’Arc, sur la place du Martroi ou encore sur les bords de Loire ; mais ils sont aussi dans les cours d’immeubles, dans les parcs et sur les toits. Ainsi, les Orléanais les connaissent bien.

Toutefois, ces volatiles sont à l’origine de nuisances sonores et olfactives dans les endroits qu’ils occupent. De plus, leurs fientes dégradent les bâtiments, et causent des problèmes d’hygiène et de salubrité publique. Particulièrement nombreux, les pigeons peuvent avoir jusqu’à six couvées par an, lors desquelles les femelles pondent généralement deux œufs. Ainsi, il est nécessaire d’agir pour réguler les populations de pigeons.

Comment la ville agit-elle ?

Depuis 2005, Orléans organise des campagnes de capture de pigeons dans les endroits particulièrement sensibles. Ces captures par cage ne concernent qu’une espèce de pigeons, classée comme nuisible ; tous les autres sont immédiatement libérés.

Mises en place par des prestataires agréés, ces actions sont efficaces pour lutter contre l’insalubrité et la surpopulation des pigeons dans les lieux concernés. Elles répondent également aux obligations du code de l’environnement.

Toutefois, ces mesures seules ne peuvent endiguer totalement la propagation des pigeons. Elles doivent s’accompagner de réflexions sur des mesures préventives et pérennes, telles que :

  • La mise en place de filets,
  • La pose de pics pour prévenir le développement de nids,
  • L’utilisation de répulsifs comme des émetteurs d’ultrasons,
  • Ou encore l’utilisation de maïs contraceptif, afin de stabiliser la population de pigeons.

Toujours soucieuse de favoriser les méthodes préventives, la ville d’Orléans a également lancé une grande campagne de sensibilisation contre le nourrissage des animaux en ville (rats, chats errants, pigeons…). En effet, cette action est néfaste tant pour la salubrité publique que pour les pigeons eux-mêmes et elle est de fait interdite par le règlement sanitaire départemental (RSD du Loiret).

Interdiction du nourrissage

Nombreux sont ceux qui aiment donner du pain aux pigeons. Toutefois, cette action peut avoir des conséquences désastreuses.

Obésité, maladie ou encore carences : le pain et les denrées humaines ne sont pas les alliés des pigeons. Bien éloignés du régime de base de cet animal, ils ne remplissent pas leurs besoins nutritionnels et ont un impact véritablement négatif sur leur santé. Pire encore, ils incitent ces oiseaux à revenir quémander de la nourriture. C’est ainsi que de grosses populations de pigeons s’installent à l’endroit en question et salissent les bâtiments et les espaces publics. Arrêter de donner du pain, c’est inciter ces animaux liminaires à se répartir sur le territoire et à chercher une nourriture comblant leurs besoins.

Par ailleurs, le déversement de nourriture dans la rue, à même le sol, attire également les rats, vecteurs de maladies, tout en limitant la biodiversité. En effet, la surpopulation de pigeons empêche d’autres espèces de s’installer paisiblement. Capucine Fedrigo, élue en charge de la cause animale, le rappelle : « là où il y a des pigeons, les autres oiseaux disparaissent ».

Par conséquent, le nourrissage est un acte puni par l’article 120 du règlement sanitaire départemental, et qui peut être sanctionné de 68 à 450 euros d’amende.

Donc arrêter le nourrissage, c’est déjà une bonne manière d’agir !