1, 2, 3 : C'est la rentrée !

Orléans compte 67 écoles, maternelles et élémentaires, et désormais près de 10 000 élèves. Alors durant les vacances d’été, il n’est pas une école de la ville qui n’ait fait l’objet de travaux, de la retouche à la complète refonte. De l’Argonne à Saint- Marceau et de Saint-Jean à La Source, « c’est un chantier immense où tout est de l’ordre de l’indispensable », explique Florent Montillot, adjoint au maire en charge de l’Éducation. Huisseries, peintures, faux plafonds, chauffage, réseaux électriques et cours de jeux, tout est concerné. Le « plan peinture », entamé cet été dans les écoles Claude-Lewy et Gutenberg par exemple, se poursuivra durant quatre ans dans toutes les écoles d’Orléans. « Et tout cela dans la concertation, précise Florent Montillot, les enseignants ont même choisi les couleurs de leurs classes .»

Dans le quartier Dauphine, la nouvelle école Bénédicte-Maréchal ouvre après un an de travaux.

Une école Bénédicte-Maréchal

Dans le quartier Dauphine, après un an de travaux, la nouvelle école, baptisée Bénédicte-Maréchal en hommage à l’ancienne adjointe à l’Éducation décédée en décembre 2014, ouvre ses portes. L’ancien établissement (Georges-Chardon) sera, quant à lui, détruit pour laisser place au nouveau gymnase. C’est le plus important groupe scolaire d’Orléans par le nombre d’enfants : 500, et l’une des plus importantes réalisations de ces dernières années avec un budget de 9 M€.
Le secteur nord-est d’Orléans voit, quant à lui, sa carte scolaire entièrement redessinée. À l’origine de ces changements, la maternelle Charles-Perrault qui ferme en raison de sa vétusté. Les effectifs sont redirigés principalement vers les écoles Claude-Lewy et Nécotin. Quant à la toute nouvelle école Gutenberg dans laquelle ont été construites une bibliothèque et une salle de motricité, elle accueille les autres enfants du quartier. « L’idée est de rapprocher au mieux les écoles des habitations. Pour cela, toutes les familles ont été consultées, jusqu’à faire du cas par cas », explique Patricia Charles, directrice de l’Éducation.

Ecole Bénédicte-Maréchal  - cour intérieure

Plus à l’ouest, les enfants de l’école Marcel-Proust attendaient la transformation de la cantine en self. C’est chose faite, pour plus de confort et de fl uidité apportés dans le service. En 15 ans, une dizaine de selfs ont vu le jour à Orléans. « Le menu est le même que dans les autres cantines, convient Patricia Charles, mais les enfants y font l’apprentissage d’une valeur essentielle : l’autonomie. »

« Plus j’apprends, plus j’ai envie, plus je découvre »

C’est le crédo de Florent Montillot. Il a défendu le projet éducatif territorial en conseil municipal, le 6 juillet dernier, avec un mot d’ordre : l'égalité des chances. « Quand on construit, il faut commencer par les fondations, dit-il, l’enfant est la base de tout. » L’éducation se fait donc sur les bancs de la classe mais aussi dans les musées, au conservatoire ou dans les salles de sport. Raison pour laquelle l’accueil des enfants est élargi de 7h30 à 18h, avec des activités encadrées hors du temps scolaire (1 200 enfants accueillis le soir et 1 300 autres qui bénéfi cient de l’aide au travail personnel, avec des enseignants et des étudiants). « Les ateliers ludo-éducatifs en école élémentaire éveillent les enfants au théâtre, aux sciences, à la pétanque et au yoga. Pourquoi pas un jour aller jusqu’aux ateliers de codage pour les CM1 et CM2 ? »
À noter que, après consultation des conseils d’écoles, l’organisation de la semaine scolaire telle qu’elle avait été initiée par la Mairie en 2014-2015 est reconduite cette rentrée. Ainsi, les temps d’activités périscolaires (TAP), entièrement gratuits, continuent d’être proposés entre 15h45 et 16h45 les lundis, mardis et jeudis.

Pour Olivier Carré et Florent Montillot, l'égalité des chances est au coeur du projet éducatif territorial.

L’école d’Orléans n’oublie pas les plus fragiles. Plus de 130 enfants rejoindront, cette année, les 27 clubs « Coup de pouce Clé » pour une aide dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. « Il faut éviter à tout prix le décrochage et l’exclusion, martèle Florent Montillot. Il faut donc aussi aider les collégiens, les parents et renforcer, de cette façon, le principe de coéducation. »

Dans cette idée, 66 jeunes en grande difficulté ont participé cet été à 17 chantiers éducatifs, dont celui de réhabilitation d’un logement à l’école Gutengerg. Une seule ligne directrice : « Mettre l’enfant dans les meilleures conditions d’apprentissage et faire en sorte que tous y aient accès équitablement. »