19-21 rue de Bourgogne : démarrage des travaux à la mi-janvier

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Une réunion s’est tenue, mercredi 23 novembre, en mairie, pour présenter aux habitants concernés par le risque d’effondrement des 19 et 21 rue de Bourgogne, la nature et le séquençage des travaux qui débuteront à la mi-janvier. Un retour dans les logements non sinistrés est envisagé au printemps.

Quartiers

19-21 rue de Bourgogne : démarrage des travaux à la mi-janvier

« L’objectif de cette nouvelle et 5e réunion est de faire un point de situation le plus précis possible sur ce dossier redoutablement complexe, souligne Serge Grouard, maire d’Orléans. Après plusieurs mois d’études très précises, nous avons désormais un calendrier affiné, avec des débuts de travaux de sécurisation de voirie à partir de la mi-janvier, pour ensuite passer à la démolition des 19 et 21 rue de Bourgogne, au printemps prochain, et une réouverture de la rue vers la fin 2023. J’ai conscience que les délais peuvent paraître longs mais on ne peut pas faire plus vite compte tenu de la fragilité de la situation. Il faut être rigoureux si l’on veut mener ces opérations complexes en toute sécurité. »

RAPPEL DES FAITS

Mercredi 12 janvier 2022, des habitants de l’immeuble situé 21 rue de Bourgogne alertent les services de secours suite à l’apparition de bruits inquiétants (craquements) et de difficultés à ouvrir et fermer fenêtres et portes dans leur habitation. Afin de mettre en sécurité les habitants et procéder à l’inspection du site, l’évacuation du bâtiment concerné, ainsi que des immeubles des 17 et 19 rue de Bourgogne, est décidée. Suite à une première expertise du bâtiment menée par la société Ginger CEBTP, mandatée par la Mairie d’Orléans, en lien avec l’expert-bâtiment du SDIS, un arrêté d’interdiction de pénétrer et d’habiter les 17, 19 et 21 rue de Bourgogne est pris.

Vendredi 14 janvier 2022, évacuation des 23, 24, 26 et 32 rue de Bourgogne, ainsi que des 16 et 21 rue des-Fils-Aymon, suite à l’extension du périmètre de sécurité demandé par les pompiers (SDIS Loiret).

Lundi 17 janvier, propriétaires et locataires des bâtiments concernés par le périmètre d’interdiction de résider, rue du Bourgogne, sont reçus en mairie pour faire le point sur la situation et organiser la prise en charge des sinistrés.

Samedi 22 janvier, sous la protection du SDIS du Loiret, une opération est organisée pour permettre aux habitants des 23, 24, 26 et 32 rue de Bourgogne, ainsi que le 21 rue des 4-Fils-Aymon, de récupérer des effets personnels.

Jeudi 3 février, le conseil municipal vote à l’unanimité, une aide au rééquipement des nouveaux logements (literie, électroménager, mobilier, linge de maison, vaisselle) ; elle s’élève à 3 000 euros maximum pour une famille, et 1 500 euros pour un couple ou une personne seule.

Mercredi 16 février, nouveau point de situation en mairie et engagement des moyens techniques en vue de l’élaboration du dossier de reconnaissance de catastrophe naturelle.

RECONNAISSANCE D’ETAT DE CATASTROPHE NATURELLE

De janvier à mars se sont succédé une série d’actions pour suivre en temps réel l’état des bâtiments et comprendre les causes du sinistre : monitoring sur les façades, géoradar, comblement d’urgence, inspection des caves, investigations géotechniques… Le rapport technique justifiant l’arrêté de catastrophe naturelle a été remis le 28 mars, pour un passage en commission nationale, le 12 avril. L’arrêté de catastrophe naturelle a été publié au Journal Officiel en date du samedi 25 juin. Il est indispensable pour déclencher les garanties assurantielles des parties privées.

ETUDES PREPARATOIRES AUX TRAVAUX

Des études complémentaires ont été menées durant l’été avec la visite des caves sous immeubles, de nouvelles investigations géotechniques, la détection des réseaux… Elles témoignent de complexités géologiques et géotechniques dont il faut prendre compte pour intervenir. Les terrains sont décomprimés en profondeur, rendant nécessaires les travaux de renforcement du sous-sol de la voirie. Ces opérations sont d’autant plus complexes qu’elles ne doivent pas perturber l’équilibre hydrogéologique du site.

A ceci s’ajoutent les complexités bâtimentaires car on se situe dans le centre-ville historique ; les fondations des immeubles sont de niveau variable et comportent des caves, situées en bordure de rue. Les solutions de travaux doivent donc tenir compte de ces spécificités pour garantir la sécurité des opérations. Enfin, il existe ici une forte densité de réseaux enterrés, à surveiller durant tout le temps des travaux.

CONFORTEMENT AVANT TRAVAUX

La consultation des entreprises pour les travaux de renforcement de la rue de Bourgogne jusqu’au niveau de la zone sinistrée est en cours, avec l’objectif d’une notification en décembre. Décryptage des étapes :

• Renforcement du sous-sol : pour que les engins de démolition puissent intervenir sur le site, il faut d’abord traiter le risque de glissement à l’arrière des parois des caves, par le comblement de celles-ci sous les immeubles sinistrés ; il sera privilégié un mortier allégé pour limiter les tassements. Cela nécessite, au préalable, d’étayer les façades sinistrées pour ensuite carotter les soubassements des bâtiments. Cet étaiement sera réalisé par une grue mobile de 60 tonnes. Il est donc nécessaire de renforcer le sous-sol de la voirie pour le passage de la grue.

• Les injections dans le sous-sol seront réalisées progressivement suivant un maillage de forages, avec un traitement des zones décomprimées. Ce traitement par injection de mortier commencera sur la voie circulée face au 6-8 rue de Bourgogne, et au niveau du 15, dans le but de sécuriser le passage de la grue.

• La plateforme de la grue reposera sur des micropieux descendus dans la couche préalablement traitée par injections. Et les terrains à l’aplomb des futurs étaiements seront renforcés et abrités à l’aide d’un « tapis de démolition ».

• L’étaiement extérieur consiste en une structure métallique préfabriquée, mise en oeuvre par levage pour éviter d’assembler les pièces en pied de bâtiment. Les éléments seront posés sur des assises renforcées. Il sera, par ailleurs, procédé à l’étaiement intérieur des bâtiments et au diagnostic des matériaux (plomb, amiante…).

Une fois ces opérations terminées, les habitants des immeubles non sinistrés et non attenants aux démolitions pourront réintégrer leurs logements, après raccordement provisoire des réseaux. Et si toutes les conditions de sécurité sont réunies, une reprise d’effets personnels sera organisée pour les résidents des immeubles sinistrés.

DEMOLITION DES IMMEUBLES

Un plan de retrait des matériaux amiantés et plomb sera défini et le permis de démolir déposé. Une fois les bâtiments démolis, les parties non traitées du sous-sol de la voirie seront renforcées et les réseaux enterrés repris.

Durant les travaux, les bâtiments sinistrés et non sinistrés seront surveillés : système de monitoring renforcé, contrôle des vibrations en phase de forage et des déplacements. Une attention particulière sera portée aux réseaux enterrés, par des inspections régulières afin d’identifier et de traiter immédiatement d’éventuelles fuites.

PLANNING PREVISIONNEL DES TRAVAUX

De novembre 2022 à avril 2023

• fin novembre : remise des offres des entreprises
• janvier 2023 : démarrage des travaux sous domaine public
• avril 2023 : démarrage possible des travaux à la charge des assureurs
• fin avril : accès aux logements des 23, 24, 26 et 32 rue de Bourgogne (sous réserve des travaux assureurs) et libération du trottoir

De mai 2023 à fin 2023

• printemps 2023 : travaux de démolition des immeubles 19 et 21
• été 2023 : reprise des travaux sur domaine public au droit des immeubles démolis et rue des 4-Fils-Aymon
• fin 2023 : réouverture de la rue après réhabilitation des réseaux