Rêvons un peu et projetons-nous dans le quartier de demain ! C’est l’exercice auquel se sont livrés, lundi soir, à la salle Eiffel, un peu plus de 200 habitants et riverains du secteur Bourgogne Est. Comme Serge Grouard s’y était engagé, en novembre, lors de réunions publiques d’information sur le sol orléanais, la Ville engage la concertation sur le projet de rénovation et d’embellissement du secteur, mis à mal par les désordres survenus en 2022 dans la rue de Bourgogne. « L’objectif, comme l’a rappelé le Maire, est de vous présenter les réflexions conduites par la Ville et ses services, et que nous puissions en échanger avec vous, que vous nous fassiez part de vos avis, de vos idées et de vos propositions. »La rénovation de ce secteur, défini au nord par les mails, par les quais au sud, les boulevards au débouché du pont Thinat à l’Est et les rues Tour-Neuve / Bourdon-Blanc à l’Ouest, parachèvera l’embellissement du centre-ville engagé depuis 2001. « Nous avons la méthode, souligne Serge Grouard, on ne part pas de rien, nous savons emboiter les pièces du puzzle ! » Quelles sont-elles, ces pièces ? D’abord la reprise des espaces publics, avec cette question essentielle : faut-il piétonniser ce secteur, dans la continuité de ce qui a été fait dans la première partie de la rue de Bourgogne et dans le centre ancien ? « Il y a une certaine logique à ce que ce secteur le soit, observe Serge Grouard, mais il faudra tenir compte de vos usages, et étudier très finement les effets en terme de circulation, de stationnement, les risques de report ou d’engorgement d’autres secteurs, la sécurité ou encore la gestion des déchets. » Les mobilités intéressent vivement les riverains qui apprécient aussi l’atmosphère apaisée et « l’esprit village » de leur quartier.Autre pièce maitresse du programme : la rénovation du bâti et l’adaptation de l’habitat aux enjeux de transition. « Des programmes existent, comme « Ma Métro Rénov’ , pour accompagner les habitants dans cette démarche de rénovation énergétique de leur logement », rassure Serge Grouard. Sans oublier, les réalisations subventionnées à hauteur de 30% pour les façades visibles de la rue. La Mairie entend également « le besoin de commerces de proximité », en nombre insuffisant dans cette partie du quartier ; le désir de valoriser les lieux de vie comme la place Saint-Aignan, le 108 ou encore le jardin Hélène-Cadou ; et le souhait de donner plus de place au végétal.« Nous avons tous envie que les choses avancent », se réjouit Serge Grouard. Ces prochains mois, la rue de Bourgogne va vivre au rythme du chantier visant à réparer les désordres. Une période qui verra la concertation se poursuivre, sous la forme d’ateliers pour rentrer plus en détails dans les items d’un projet de rénovation urbaine. Lundi 27 février à la salle Eiffel d'Orléans. Photo : J Puyo