Cado : Une saison 2021-2022 humaniste

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Le 18 mai, Christophe Lidon a présenté la prochaine saison du Cado à un public restreint, mesures sanitaires oblige, au Théâtre d’Orléans. Avec toujours la même fougue et la même envie d’illuminer la vie des spectateurs.

Culture

Cado : Une saison 2021-2022 humaniste

« On compte sur vous ! » Le mantra du Cado (Centre national de création Orléans Loiret) et de son directeur passionné Christophe Lidon qui retrouve non sans émotion quelques spectateurs et professionnels pour parler de la future saison, en cette fin de journée traversée d’un rayon de soleil - symbole d’optimisme - au Théâtre d’Orléans. Un théâtre debout ! Fier aussi et qui a quelque chose à dire, un rôle à tenir dans la cite. « Cela me fait drôle de voir un peu de public et de lumière car j’avais l’impression d’avoir laissé mon costume de directeur sur un cintre pendant plusieurs mois, raconte l’homme de théâtre. Dans l’obscurité, notre petite équipe a continué en cette année, bouleversée, fragmentée, à travailler, construire, déconstruire, reconstruire la programmation. On a essayé de rendre les choses possibles. Il y a eu des pertes, des spectacles qui ne se joueront pas… Mais on a réussi à en sauver un : Les Parents terribles avec Charles Berling que vous pourrez voir en septembre ». Une nouvelle qui met du baume au cœur et permettra à la nouvelle saison de se lancer sous les meilleurs auspices au mois d’octobre. Objectif : illuminer la vie du public, rien de moins. Lui rendre l’espoir. On y croit !

Le spectacle (toujours) vivant

Cette saison, elle sera lumineuse, humaniste aussi, pleine d’authenticité et de vérité à l’image des deux comédiens choisis pour figurer sur la nouvelle affiche : Jacques Gamblin et Eric-Emmanuel Schmitt, artistes curieux des autres, passionnés par les chemins intérieurs, les chemins initiatiques. Les rendez-vous 2021-2022 seront donc synonymes de partage, de liens retrouvés et renoués,  d’un pacte artistique passé entre le Cado et le public.

Le premier spectacle sera la création « Dom Juan - répétitions en cours » de Molière, en octobre. Une version frissonnante et enthousiasmante imaginée par Christophe Lidon qui plongera le spectateur au cœur des étapes mêmes de la création, entre l’intérieur et l’extérieur, la scène et les coulisses… Dans une vraie expérience de théâtre. Salvatrice, revigorante. Cap ensuite sur « On purge bébé », version déjantée et féministe de la fable fantaisiste de Feydeau, en janvier. Et sur « Harvey », gros coup de cœur du Cado, pépite mise en scène par Laurent Pelly avec le comédien équilibriste empli de poésie, Jacques Gamblin, en mars. « Madame Pylinska et le secret de Chopin », caresse à l’âme et au coeur de et avec Eric-Emmanuel Schmitt, sera donnée au Théâtre d’Orléans et à l’Alliage d’Olivet, en décembre.

En Cado +, il y aura de belles étincelles avec « Dessine-moi un piano », seul en scène de l’éternel gamin Jean-Paul Faré, en novembre, et avec « L’installation de la peur », thriller burlesque inattendu, distillant une ambiance entre Hitchcock et Laurel & Hardy, en avril et mai.

De beaux moments de théâtre en perspective pour retrouver un cœur battant et une âme légère. « J’ai beaucoup martelé ces temps-ci que la culture n’est pas essentielle, termine Christophe Lidon. C’est vrai… elle est vitale, elle est incontournable, comme l’oxygène. Le rêve, c’est ce que l’on vient chercher ici dans cette boîte noire, c’est ce qui nous fait avancer dans la vie, dans nos enthousiasmes comme dans nos tristesses ». Et cela, c’est essentiel !