C’est qui les plus forts ?

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Entrevue avec Charlotte de Turckheim, entourée de ses comédiens Audrey Lamy et Bruno Sanches lors de leur passage à Orléans.

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C’est qui les plus forts ?

Un film entre rires et larmes, dans l’ère du temps. Une réalisatrice aimée du grand public et des acteurs drôles et charmeurs, au sourire communicatif. Charlotte de Turckheim, entourée de ses comédiens Audrey Lamy et Bruno Sanches, a rendu visite à l’équipe du Pathé Orléans, le 29 mai. L’occasion de parler de la sortie du film « C’est qui les plus forts ?».

Pourquoi avoir choisi de planter votre décor dans la ville de St-Etienne ?

Charlotte de Turckheim : St-Etienne a été dès le départ une ville indispensable à l’histoire. Deux des personnages principaux, la petite sœur de l’héroïne et Dylan, incarné par Bruno Sanches, sont fans de football. Leur graal, c’est d’assister à un match de foot. Le lien entre la ville et son équipe est tellement fort, l’histoire avec les verts et l’hymne « C’est qui les plus forts ? » remontent à si longtemps que St-Etienne s’est imposée. La chanson tombait bien aussi vis-à-vis du propos du film, chacun peut s’interroger et répondre à cette question. Et je trouve que c’est une ville touchante, avec des gens touchants.

Pourquoi vous tourner de nouveau vers une comédie sociale ?

Charlotte de Turckheim : C’est ce qui m’intéresse. Mes films traitent souvent de la famille, de l’exclusion, de la différence. Je trouve qu’aujourd’hui le pays est assez clivant, avec la France d’en bas et celle d’en haut, qu’on ne mélange pas les genres. C’est quelque chose qui me gêne profondément, ce côté « ne pas vivre ensemble ». Quand j’ai vu la pièce Sunderland, de Clément Koch, j’ai immédiatement eu envie d’en faire un film. L’histoire est à la fois drôle et émouvante, mélangeant des sujets forts qui je trouve habituellement ne sont pas associés.

Comment avez-vous choisi votre casting ?

Charlotte de Turckheim : Alice Pol et Audrey Lamy étaient pour moi une évidence. Je n’ai même pas eu besoin de leur faire passer un casting. J’ai vu tout ce qu’a fait Audrey et j’étais sûre que je la voulais pour incarner la meilleure copine de l’héroïne. Et puis quand je me suis rendue compte que je ne lui avais pas encore posé la question et qu’elle pouvait dire non, j’ai eu un moment de panique ! (rires). En ce qui concerne Alice qui incarne l’héroïne du film, j’ai aimé son côté à la fois sexy, girly et petit mec. Elle a une gouaille, une démarche à la garçonne. J’aime son côté rebelle. On m’a parlé de Bruno qui fait partie du duo « Catherine et Liliane », dans le Petit Journal sur Canal +. Je me suis dit « oui pourquoi pas… ». Je m’attendais à voir débarquer un grand gaillard et en fait, j’ai découvert un petit gars nerveux et tendre à la fois qui a emporté le morceau. Je suis très fière de mon équipe.

Audrey, qu’est-ce qui vous a séduit dans cette aventure ?

Audrey Lamy : J’ai la chance de ne faire que des choses qui me plaisent. Ce qui est un luxe incroyable dans ce métier. Je marche aux coups de cœur. J’ai aimé le scénario bien écrit, avec de vrais personnages. J’ai trouvé qu’il sortait du lot. Et le tournage, ça n’a été que du bonheur. Avec une réalisatrice - qui est aussi comédienne - amoureuse de ses acteurs, pour laquelle on a envie de se défoncer. On a abordé plein de sujets différents sur le ton de la comédie et on s’est vraiment attachés à nos personnages. C’est un film qui fait réfléchir, qui donne de l’espoir.

Bruno Sanches : C’est vraiment ça. C’est un film joyeux, une vraie bouffée d’air. On est tantôt bouleversés par la joie, la tendresse, l’émotion. Je trouve qu’il est bien réussi et qu’on y raconte une vraie histoire, basculant d’une émotion à une autre.

Quelle est votre actualité ?

Audrey Lamy : En plus de la tournée de promotion pour « C’est qui les plus forts ? », je tourne actuellement « Scènes de ménages » jusqu’en juillet. « Les Nouvelles aventures d’Aladin » va sortir au cinéma dans l’année. J’y joue aux côtés de Kev Adams, Jean-Paul Rouve, Eric Judor et Michel Blanc. Donc autant vous dire que je me suis ennuyée sur le tournage ! (rires). Et j’ai aussi un film tourné avec Manu Payet, « Un coup à prendre », qui ne devrait pas tarder à débarquer dans les salles. Sinon, je rêve de faire un film avec ma sœur, de retravailler avec des gens que j’admire. Mais je ne me projette pas trop, on verra bien. Il ne faut pas aller trop vite et brûler des étapes.

Bruno Sanches : Moi je repars pour une saison de « Catherine et Liliane » avec Alex Lutz. On rempile avec le plus grand plaisir. Je suis un peu comme Audrey, je n’ai pas de plan de carrière. J’aime vivre au jour le jour. J’ai la chance de travailler avec des gens que j’aime, d’avoir des opportunités incroyables comme celle d’avoir tourné dans le film d’Alex, « Le talent de mes amis ». Je ne réfléchis pas trop au futur. C’est un métier que je fais depuis l’âge de 9 ans, j’ai tourné avec Roger Hanin, Sofia Loren… et j’ai déjà vécu une traversée du désert ! Quand j’ai rencontré Alex, ça a été comme un signe du destin et tout s’est décanté.

Charlotte de Turckheim : J’ai envie de retourner aux Grosses Têtes, surtout s’il y a Olivier de Kersauson. J’ai aimé la période Jean Yann, Jacques Martin, aux Grosses Têtes. J’étais la seule nana au milieu d’une bande de mecs. Et ça a été une sacrée école pour moi, d’affirmation de soi. Je me suis rendue compte qu’il fallait oser, c’est comme ça qu’on réussit. On a tendance à se mettre des limites à nous-mêmes. Ce que j’aime dans la génération d’Audrey, c’est que vous osez plus, vous avez plus confiance en vous et vous sentez plus libres !

Propos recueillis par Emilie Cuchet

Bande-annonce du film

Audrey Lamy et Bruno Sanches lors de leur passage à Orléans
photos J Puyo