Feu! Chatterton céleste

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Le groupe Feu! Chatterton a embrasé le Campo Santo hier soir, plaçant cette soirée de « L’Eté essentiel » sous le signe des étoiles. Merci !

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Feu! Chatterton céleste

Quelle nuit ! Orchestrée par la Mairie d’Orléans et ses partenaires, la programmation « L’Eté essentiel » célèbre depuis plusieurs jours les joyeuses retrouvailles avec la culture, le spectacle vivant et la corde sensible qui vibre en nous. Le contrat a été totalement rempli hier soir avec la soirée proposée par l’Astrolabe. Après un concert très convaincant de Lent, formation réunissant des pépites du jazz et des musiques improvisées locales, c’est donc le groupe Feu! Chatterton, flirtant entre le rock, la pop et l’électro emmené par un leader dandy-poète-rebelle au charme fou, qui est venu livrer un concert de folie. Sous les étoiles et des cieux cléments, dans ce Campo Santo auréolé de lumières, ancien cimetière médiéval transformé en temple musical étincelant. Le temps s’est arrêté. On a retenu nos souffles.

Royal, généreux, fougueux, Feu ! Chatterton arrive sur scène comme une tempête, un ouragan  de sourires, d’énergie et de folie qui s’apprête à faire chavirer les cœurs d’un public tout acquis à sa cause. Certains chanceux voient le groupe pour la 4e fois sur Orléans et la Métropole, Arthur et sa bande étant des cœurs fidèles qui ont débuté avec l’Astrolabe et le lui rendent bien aujourd’hui. La pelouse du Campo Santo surchauffe dès les premiers titres du nouvel album teinté d’électro et de magie « Palais d’argile ». Le ton est donné, on ne voudrait être nulle part ailleurs sur la planète. Vient ensuite la formidable chanson « Côte Concorde », issue de l’album « Ici le Jour (a tout enseveli) ». Poignant, renversant.

Il se passe alors un phénomène. Etre au Campo Santo à ce moment-là, c’est comme être dans une chapelle où communient tous ensemble les vivants et les esprits. La course effrénée se poursuit, avec un Arthur charismatique soulevant le public entre chaque chanson, se nourrissant de cette fièvre électrique communicative, de cette ferveur. Le chanteur fait corps avec les spectateurs, les musiciens les électrisent, les grisent. Tout le monde danse, se déhanche, chante, dans un même mouvement à l’unisson. C’est le chant des vivants. « La Malinche », titre explosif qui a fait le succès du groupe, finit de déchaîner la foule. Ainsi que le dernier titre « Cristaux liquides ». Extrêmement touché et ému, Feu! Chatterton revient pour un premier bis. « L’homme qui vient de la terre, y retourne à la fin » et nous emmène dans le ciel tutoyer les étoiles. Alors que le concert est terminé, le public en redemande encore et crie son amour. Comme possédé, le groupe revient pour un ultime tour de force, offrant avec amour l’incroyable « Avant qu’il n’y ait le monde » et le sprint final « Sari d’Orcino ». Un concert béni des dieux que nul n’est prêt d’oublier. Ce n’est qu’un au revoir Feu! Chatterton.