Journées de la Non-Violence éducative

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Dans le cadre des journées de la non-violence éducative, le carrefour des parents de la ville d'Orléans propose un programme d'animations pour informer et échanger.

Solidarité - santé

Journées de la Non-Violence éducative

Violences "éducatives et ordinaires"

Parents, c’est souvent ‘ la tête dans le guidon ', que nous menons tout de front, enchainant travail, maison, enfant… sans avoir une minute pour soi... Démunis et épuisés, il nous est arrivé à tous d’utiliser les violences dites éducatives et ordinaires (VEO) par automatisme….

Mais que sont les violences éducatives ordinaires ?

Il s’agit des violences physiques et/ou verbales qualifiées d’ « éducatives » parce qu’elles font partie intégrante de l’éducation à la maison et dans tous les lieux de vie de l’enfant dont les écoles. Elles sont dites « ordinaires » parce qu’elles sont souvent quotidiennes, considérées comme banales, normales, et tolérées voire même parfois encouragées.

En pratique, elles se manifestent de différentes manières :

  • les violences physiques : fesser, gifler, mettre des « petites » tapes sur les mains, secouer, tirer les oreilles, bousculer, pousser, priver de nourriture…
  • les violences psychologiques : punir, culpabiliser, faire du chantage, menacer, priver d’affection, menacer d’abandonner l’enfant…
  • les violences verbales : crier, insulter, se moquer, humilier…

Quelles conséquences sur les enfants et la relation parent-enfant :

  • L’enfant reproduit la violence reçue sur ses frères et sœurs, sur ses copains de classe, ses enfants et son/sa conjoint plus tard etc. La violence est ainsi banalisée et se répand dans toute la société.
  • L’enfant sera amené à penser qu’on peut résoudre les conflits par la violence, que l’on peut être frappé parce que l’on est aimé ou que l’on peut frapper parce que l’on aime quelqu’un.
  • Les violences ont des conséquences néfastes sur le fonctionnement et le développement du cerveau de l’enfant, ne lui permettant pas de grandir et d’apprendre dans de bonnes conditions.

Que disent les textes ?

En 1989, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant a été adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies. L’article 19 énonce que chaque enfant a le droit d’être protégé contre toute forme de violence physique ou mentale.

En juillet 2019, la France est devenu le 56ème pays à interdire toute violence physique et psychologique envers les enfants.

Comment faire autrement ?

  • Prendre conscience de nos comportements qui sont la plupart du temps une reproduction de ce que nous avons vécu enfant permet petit à petit de voir venir le geste ou la parole de trop et de l’éviter.
  • Garder à l’esprit que le jeune enfant est naturellement bon et ne cherche pas à manipuler l’adulte, son cerveau pas assez mature ne le permettant pas.
  • Derrière tout comportement ou émotion dit « inapproprié » se cache un besoin non comblé ou des circonstances les justifiant, le plus difficile étant de les trouver.
  • Ne pas rester seul.e face à ses difficultés, demander de l’aide à des professionnels de l’éducation ou rejoindre un groupe de parents pour échanger.

Le 30 avril dernier avait lieu la 19ème journée de la Non-Violence Educative, initialement créée en France par Catherine Dumonteil-Kremer. Depuis, de nombreuses actions sont proposées chaque année gratuitement partout en France afin d’informer et de proposer du soutien aux parents et aux professionnels de l’enfance.

A cette occasion, cette année, le Carrefour des Parents propose plusieurs rendez-vous pour échanger avec d’autres parents et des professionnels, pour trouver du soutien et découvrir des alternatives.

    Au programme des journées :

    Du 2 au 18 mai, exposition des illustrations « Si on changeait d’angle » de Fanny Vella dans les Aselqo Ste Beuve, Blossières et St Marceau.

    Discussion autour de  « Le défi de la parentalité positive » :

    • Vendredi 13 mai, 9h30 -11h30 à Aselqo St Marceau, 26 rue Coursimault, St Marceau 
    • Mercredi 18 mai, 10h -11h30 à Aselqo Blossières, 4 rue Antoine Becquerel, Blossières.
    • Mercredi 18 mai, 15h -17h à Aselqo St Beuve, 1 place Ste Beuve, La Source. 

    Vendredi 20 mai, 19h à l’auditorium du Musée des Beaux-Arts, 1 Rue Fernand Rabier.

    Ciné-échange de « Même qu’on nait imbattables ». En présence de la réalisatrice Elsa Moley. Ouverture des portes à 18h30.Réservation recommandée à carrefour-parents@ville-orleans.fr ou au 02 38 68 46 07. 

    Synopsis  « Même qu’on nait imbattables » :

    On aspire tous à vivre dans un monde sans violence. Et si tout commençait … par l’enfance ?
    Car la violence de notre société prend racine dès nos premiers pas. Menaces, punitions, gifles, fessées, viennent s’inscrire dans le quotidien, comme une banalité inhérente à l’enfance … Au nom de l’éducation et de l’amour ?
    Un peuple, qui le premier, a compris qu’élever les enfants dans l’empathie et la bienveillance ferait d’eux des êtres responsables et surtout, respectueux des autres, ce sont les suédois, pionniers de l’abolition des violences dites éducatives, dès 1979. Et si c’était aussi simple ? Et si c’était aussi simple ? Ce film vous emmène à la rencontre de cette première génération imbattable, et invite, à travers une nouvelle conception de l’enfant, à reconsidérer la nature humaine.

    Samedi 21 mai, à Aselqo St Marceau, 26 rue Coursimault, St Marceau 

    Conférence gesticulée « Baisse les yeux quand j’te parle » de Camille Pasquier / 10h-12h
    Atelier ludico-pratique avec la conférencière : 14h-16h

    Réservation recommandée / garde d’enfants proposée sur inscription à carrefour-parents@ville-orleans.fr ou au 02 38 68 46 07

    Un jour je suis devenue maman et je me suis demandé « ça marche comment un petit être humain ? ». « Être parent ? T’inquiètes, c’est instinctif ! » m’avait dit ma copine… Vraiment ?

    Au fil de mes recherches j’ai découvert le terme "violence éducative ordinaire". What ??

    En plongeant dans les neurosciences affectives et sociales, j’ai compris qu’il existait un sévère malentendu au sujet des enfants… Et si c’était lui, ce malentendu, un des grand coupable de la brutalité du monde ?

    Que semons-nous comme graines, sans le vouloir, dans nos rapports de force quotidiens avec les enfants ? Quelles différences y a t-il entre notre réalité et celle des enfants ? Serions-nous à la fois si semblables et si différents ? De découvertes en découvertes il m’a semblé percevoir un des piliers du chemin vers la non violence, pour construire une humanité plus digne, plus désirable.

    Si on m’avait dit il y a 4 ans que ma façon d’accompagner ma fille serait politique, j’aurais répondu : « faut pas pousser… ». Aujourd’hui c’est ce regard de maman tâtonnante, de citoyenne révoltée par la violence du monde que je partage, en tissant le fil rouge de l’enjeu politique que représente l’accompagnement de l’enfant face à notre Terre en décrépitude.

    Quand et comment serons-nous prêts à offrir aux enfants leur juste place dans le monde pour les accompagner enfin à prendre soin d’eux même, de leurs semblables, de leur environnement ?

    Cette conférence s’adresse aux parents, aux accompagnant.e.s de la petite enfance, aux futurs parents, aux enfants devenus grands, aux parents devenus grands parents, …

    Chansons et lecture d’albums littérature jeunesse ponctuent ce temps de partage.

    Mardi 31 mai à Aselqo Gare (2 Rue Daniel Jousse)

    Rencontre « Comment faire sans punition et pourquoi ? » / 8h45 à 10h