Le Muséum d’Orléans pour la biodiversité et l’environnement se prépare

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Dans quelques semaines, le Muséum rouvrira ses portes après plusieurs années de métamorphose. L’équipe, à pied d’œuvre, termine l’aménagement des lieux, notamment avec une impressionnante opération préventive.

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Le Muséum d’Orléans pour la biodiversité et l’environnement se prépare

Bientôt le Muséum d’Orléans pour la biodiversité et l’environnement, lieu de découverte et de culture scientifique, retrouvera son public : petits et grands qui l’attendent avec impatience.

En attendant ce grand moment, l’équipe poursuit les derniers aménagements et préparatifs : déménagement du mobilier, programmation des événements après l’ouverture (médiation, ateliers, livrets pédagogiques), ajout des derniers spécimens dans le parcours, travail sur l’éclairage… Mais ce qui l’occupe grandement ces derniers jours est une impressionnante opération préventive : un traitement de désinfection de choc de 3000 spécimens, sculptures en bois, animaux naturalisés, squelettes, afin qu’ils puissent intégrer les réserves flambant neuves du bâtiment.

« Dans un musée, les collections, notamment les collections organiques, peuvent être sujettes à des infestations par des insectes et il faut surveiller notamment l'attaque des insectes xylophages », nous éclaire Laure Danilo, conservatrice responsable du Muséum d’Orléans. Avant d’intégrer les nouvelles réserves, pour partir sur une base saine et éviter toute contamination du bâtiment, le Muséum a donc fait appel à une prestataire pour réaliser un traitement préventif des collections : « Elle a conçu une sorte de bulle géante de 175 m3 afin que les 3000 spécimens reçoivent un traitement à l’anoxie, c’est-à-dire par privation d’oxygène. C’est un peu comme un jeu de Tetris car il faut y faire rentrer dans des rayonnages des spécimens de toutes tailles, de petits animaux naturalisés, comme le colibri, à de très grands comme un grand ours et un zèbre !  » Une dizaine de personnes ont été mobilisées pour cet exercice sur un fil, où il faut être attentif à chacun de ses gestes et créer une bulle étanche pour qu’il n’y ait aucune fuite. « C’est une bâche géante en plastique de 28 mètres de long sur 3 mètres au sol et 2m30 de hauteur que l’on déploie puis l’on soudera les bords pour rendre la bulle totalement hermétique à l’air, détaille la prestataire Aurélie Fortin, de l’entreprise 3PA. Ensuite grâce à des machines, je vais envoyer de l’azote dans la bulle et réduire l’oxygène jusqu’à moins de 0,10 %. Le tout dans des conditions de température autour de 22° pour que les nuisibles se développent et qu’ils soient asphyxiés. » L’objectif est double : neutraliser les insectes à tous leurs stades de développement, œufs, larves, adultes, et préserver les collections. L’opération qui va durer entre une semaine et un mois.

Si les conditions sanitaires le permettent, l’ouverture du Muséum d’Orléans pour la biodiversité et l’environnement est prévue le 24 avril prochain.

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