Risque d’effondrement rue de bourgogne : point de situation

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Ce 16 février 2022, les habitants concernés par le périmètre d’interdiction de résider rue de Bourgogne ont été reçus en mairie pour un nouveau point de situation. L’une des étapes-clés consiste en la reconnaissance d’état de catastrophe naturelle ; le dossier sera déposé dans les tout prochains jours.

Mairie - citoyenneté

Risque d’effondrement rue de bourgogne : point de situation

Poursuivant sa démarche d’accompagnement des résidents de la rue de Bourgogne, évacués en urgence les 12 et 14 janvier en raison du risque d’effondrement de bâtiments, la Mairie organisait ce 16 février, en salle du conseil municipal, un nouveau point pour exposer la situation et les opérations à venir. « Nous sommes là pour aider et informer de la situation ces personnes qui vivent une situation très difficile, souligne Serge Grouard, maire d’Orléans. Nous suivons en temps réel l’état des bâtiments, et nous engageons les moyens techniques pour comprendre les causes du sinistre, élaborer le dossier de reconnaissance d’état de catastrophe naturelle – c’est la clé- et stabiliser l’espace public. »  

Elaboration du dossier « cat nat »

Selon le rapport du BRGM, missionné par la Direction départementale des Territoires (DDT) pour identifier et analyser l’origine du sinistre, les désordres constatés sur les 19 et 21 rue de la Bourgogne sont liés à un mouvement du sol, qui provoque un affaissement affectant les fondations et le droit des façades. « C’est un élément important que nous défendons dans le dossier de reconnaissance d’état de catastrophe naturelle », indique Serge Grouard, rappelant que son élaboration exige la plus grande rigueur et donc du temps, pour conforter les expertises. Le dossier sera déposé courant mars auprès des services de l’Etat, dans la perspective d’un passage en Commission nationale, le 12 avril prochain. L’enjeu est important, « car les conséquences sont très différentes selon que l’état de catastrophe naturelle est reconnu ou non », note Serge Grouard. C’est cette reconnaissance, encadrée par un arrêté publié au Journal officiel, qui déclenchera la prise en charges des assurances.

Stabilisation et sécurisation du site

La surveillance permanente du bâti témoigne de mouvements de grande amplitude : entre 0.6 et 0.8 millimètres par jour ! Au regard des distorsions et des dégradations visibles sur les façades des 19 et 21, « il est plus que probable que nous allions vers une destruction de ces deux immeubles », indique Serge Grouard. L’attention porte également sur les 17 rue de Bourgogne et 16 rue des Quatre-Fils-Aymon qui, solidaires des 19 et 21, sont exposés au risque d’effondrement. Et ce scenario pourrait avoir de lourdes conséquences sur les bâtiments qui leur font face.

D’où l’importance de réaliser les travaux qui permettront de stabiliser le site. Au préalable, la Mairie a installé, avec l’accord des propriétaires et en lien avec le SDIS du Loiret, un monitoring sur les façades dans un large périmètre. Opérationnel dès lundi, ce dispositif de mesure et d’alerte va permettre de préparer et de sécuriser les interventions futures des entreprises. En complément, la chaussée et le sous-sol vont être auscultés par géo-radar, et des forages réalisés pour cartographier la situation en sous-sol. Enfin, le Cerema va réaliser une inspection des caves, là encore, pour recueillir le plus de données qui permettront de sécuriser les interventions et compléter le dossier de demande de reconnaissance d’état de catastrophe naturelle. « L’objectif est de combler sous la chaussée et d’étayer les caves adjacentes, poursuit Serge Grouard, en pensant que cela pourra contribuer à stabiliser le site. Les travaux sont complexes mais les devis sont prêts pour l’intervention des entreprises dès que possible. »

Relogement et rééquipement des sinistrés

Le CCAS, sur le pont depuis le 12 janvier auprès des habitants sinistrés, reste mobilisé pour aider, en fonction de chaque situation, à trouver les solutions les plus appropriées. La Mairie a d’ores et déjà engagé 100 000 euros pour substituer sur le 2e loyer. Et le 3 février dernier, le conseil municipal a voté à l’unanimité, une aide au rééquipement des nouveaux logements (literie, électroménager, mobilier, linge de maison, vaisselle) ; elle s’élève à 3 000 euros maximum pour une famille, et 1 500 euros pour un couple ou une personne seule.  

Quant au retour dans les logements, il n’est pas encore envisageable. « J’espère qu’il sera possible de lever le périmètre d’interdiction dès lors que l’on sera sûr de la stabilité du site », indique Serge Grouard. Néanmoins, avec l’autorisation et sous la protection du SDIS du Loiret, une opération de récupération des effets personnels pourrait être reconduite prochainement, à la demande des habitants.