Vers une mobilité innovante et performante

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Avec son million de déplacements quotidiens, la Métropole doit prévoir son avenir. Le Plan de déplacements urbains a été dévoilé en début d’été lors du conseil métropolitain avec l’objectif, pour les dix prochaines années, d’améliorer les conditions de transport des usagers et faire de la mobilité une alliée du développement durable

Déplacements

Vers une mobilité innovante et performante

D’ici 2028, moins d’un déplacement sur deux sera effectué avec la voiture. C’est en tout cas ce qu’espèrent les élus d’Orléans métropole qui ont arrêté, en conseil du 10 juillet, le projet de Plan de déplacements urbains (PDU). Ce document stratégique définit et planifie à 10 ans l’organisation du transport et du stationnement des personnes et des marchandises à l’échelle de la métropole. Il est complémentaire de deux autres plans tout aussi primordiaux et avec lesquels il partage les visées en matière de développement durable : le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) et le Plan Climat-Air-Énergie territorial (PCAET). « On ne peut pas concevoir de réfléchir sur les transports sans réfléchir au développement de la métropole, observe David Thiberge, vice-président en charge des Transports. Mais à la différence du SCoT qui s’écrit avec des intentions, le PDU intervient de manière plus opérationnelle. »

MOINS DE VOITURES, PLUS DE MOBILITÉ ALTERNATIVE

Et ce sont les trajets en voiture qui, les premiers, sont remis en question. Si aujourd’hui, les véhicules peu émissifs sont encore peu nombreux sur les routes, ils devraient être 50% vers 2050. À cet horizon, les déplacements en voiture ne devront concerner que 40% de la mobilité globale métropolitaine. Un challenge qui pourra être relevé à la condition qu’un certain nombre de mesures contenues dans le PDU soient mises en place.

Des projets d’urbanisme de grande ampleur vont permettre d’enclencher le PDU, comme le téléphérique Interives à Fleuryles- Aubrais ou encore la création de nouvelles stations de tramway pour desservir Co’Met (Orléans) et le quartier du Larry (Olivet). La préoccupation environnementale s’accompagne d’une prise en compte de l’évolution des modes de vie ; ainsi, Orléans Métropole prévoit l’aménagement de ses voiries – avec une attention portée sur les mails, la traversée de la Loire et la RD 2020 – mais aussi l’adaptation des modes de transport au développement urbain et à la croissance démographique, et un travail sur l’attractivité des transports collectifs.

S’ADAPTER AUX NOUVELLES TENDANCES

Toute la flotte de bus passera à l’électrique d’ici à 2025. Un investissement de 130 millions d’euros qui s’inscrit dans un objectif régional de diminuer de 70% les émissions de CO2. Une innovation qu’Orléans Métropole est fière de porter. « Nous sommes la première agglomération française à s’être prononcée sur le fait d’avoir, pour nos bus, un système performant et respectueux de l’environnement », signale David Thiberge.

La mobilité fera également sa révolution en validant son service à la demande, actuellement sur les communes de Saint-Jean-de-Braye, Semoy, Chécy, Bou, Mardié, Boigny-sur-Bionne, Combleux et matérialisé par l’application Résa’est. Une centrale de mobilité, permettant de coordonner les différents plans de déplacements des usagers, est également à l’étude, ainsi que d’autres projets en partenariat avec la SNCF, au-delà des frontières de la métropole, afin de faciliter les déplacements vers les autres aires urbaines comme Châteauneuf mais aussi Chartres.

Après des ultimes observations environnementales et une enquête publique, le PDU sera effectif et mettra en route son plan d’attaque, à la conquête d’un air meilleur et d’une mobilité plus… saine.