Orchestre symphonique

Sous la baguette de jean-jacques kantorow, l’orchestre symphonique d’Orléans poursuit son périple musical en cette saison 2013-2014. Pour le bonheur des abonnés toujours plus nombreux au rendez-vous !

Brûlant royaume glacé

Le Romantisme allemand. Les 9e symphonies. L’Italie... Le Diable et le bon Dieu, l’an dernier. Et la Russie éternelle, cette saison. Jamais à court d’idées, toujours à mille lieues des programmations reçues, l’Orchestre symphonique d’Orléans n’en finit pas d’étonner, d’innover, de sortir des sentiers battus. Chaque saison est synonyme d’une nouvelle aventure, d’un nouveau voyage, inédit et émouvant. Et quoi de plus fascinant que les rivages glacés de la Russie pour entraîner, en cette année 2013-2014, les spectateurs dans une sarabande survoltée ?

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Spectateur-voyageur, embarquement immédiat pour le Transsibérien, dans un périple à travers l’univers musical russe. Avec pour capitaine de ce vaisseau artistique, Jean-Jacques Kantorow, chef d’orchestre de l’ensemble orléanais depuis décembre 2011, qui quittera ses fonctions à la fin de cette saison. « J’ai opté pour la thématique russe comme une évidence, raconte le directeur musical. Évocatrice pour moi de cette âme slave, des héros tourmentés de Tchekhov ou Gogol, de cette façon de figer l’instant pour qu’il devienne une éternité ! »

Un souffle épique pour faire frissonner de plaisir les Orléanais, qui passera, selon la formule magique de Kantorow, par un mélange « de figures de légende et de compositeurs méconnus ou plus contemporains, en faisant en sorte que chaque soirée soit différente et interagisse avec les autres ». Et le mélomane de s’extasier de la confiance du public qui « accepte de donner carte blanche à un directeur musical, cette prise de risque ! » pour élargir son horizon avec des concerts associant curiosité et audace.

Musique maestro

Preuve en est avec le programme de février, mêlant airs familiers et aimés du grand public et morceaux de bravoure.

Il comprendra, pêle-mêle, la symphonie peu connue de Tchaïkovski « Petite Russie », l’Orient chatoyant et enthousiasmant de Khatchaturian, le célèbre poème symphonique de Borodine « Dans les steppes d’Asie Centrale », et une pièce de Shchedrin pleine d’humour et de tendresse surfant sur la musique contemporaine. « Surprendre, apporter quelque chose en plus est un leitmotiv, assurément », affirme le chef. Et le reste de sa recette possède les mêmes ingrédients. En avril, rendez-vous est pris avec un compositeur à la mode, Pärt, et un mélange d’oeuvres attendues et inattendues de l’incontournable Chostakovitch. En mai, les attractions comme « Une nuit sur le Mont Chauve » de Moussorgski et le « Concerto n°5 » de Prokofiev côtoient des découvertes poétiques et folkloriques.

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Moderne, l’orchestre symphonique sait aussi attirer du sang neuf, invitant régulièrement des jeunes solistes prometteurs. Tels Nemanja Radulovic, star mondiale du violon (en février), le lauréat du Concours international de piano d’Orléans Christopher Guzman, ou encore le trompettiste prodige David Guerrier (en avril). Si l’ensemble orléanais continue à stupéfier ses abonnés, c’est aussi parce qu’il a réussi le pari de rompre les habitudes et d’éviter la lassitude, Kantorow n’hésitant pas à confier sa baguette à des chefs venus d’ailleurs.

Bouclant la boucle, c’est Marius Stieghorst, futur chef de l’Orchestre orléanais, qui tiendra les reines de la soirée finale dédiée à Dvorak, en juin. Le feu sacré des musiciens se marie décidément à la perfection à cette Russie glacée ! Moderne, l’orchestre symphonique sait aussi attirer du sang neuf, invitant régulièrement des jeunes solistes prometteurs. Tels Nemanja Radulovic, star mondiale du violon (en février), le lauréat du Concours international de piano d’Orléans Christopher Guzman, ou encore le trompettiste prodige David Guerrier (en avril). Si l’ensemble orléanais continue à stupéfier ses abonnés, c’est aussi parce qu’il a réussi le pari de rompre les habitudes et d’éviter la lassitude, Kantorow n’hésitant pas à confier sa baguette à des chefs venus d’ailleurs. Bouclant la boucle, c’est Marius Stieghorst, futur chef de l’Orchestre orléanais, qui tiendra les reines de la soirée finale dédiée à Dvorak, en juin. Le feu sacré des musiciens se marie décidément à la perfection à cette Russie glacée !

Et l’année prochaine, Marius Stieghorst...

À partir de la saison 2014- 2015, un nouveau chef présidera aux destinées de l'Orchestre d'Orléans. Son nom : Marius Stieghorst, bien connu des mélomanes et des musiciens de la cité johannique puisqu'il a eu l'occasion de diriger l'ensemble à maintes reprises, proche de ses précédents directeurs artistiques, le regretté Jean-Marc Cochereau et Jean-Jacques Kantorow, en poste jusqu'en juin 2014. Né en Allemagne, le jeune chef a un parcours flamboyant. Assistant du directeur musical de l'Opéra national de Paris, chef de l'Orchestre des jeunes du Centre, Marius Stieghorst a dirigé de nombreuses productions : « La Flûte enchantée », « Werther », « Don Giovanni », « Les Noces de Figaro », « Siegfried et l'anneau maudit »… Vif, énergique, il ne devrait pas manquer de communiquer toute sa flamme aux musiciens orléanais.