Assainissement : du nouveau dans les tuyaux

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Afin d’inspecter en toute sécurité les réseaux d’eau, le délégataire d’Orléans Métropole en la matière a de plus en plus recours à la technologie, et fait notamment appel à des drones.

Environnement , Métropole

Assainissement : du nouveau dans les tuyaux

Difficile d’imaginer la technologie s’immiscer jusque dans les collecteurs d’eaux usagées. Et pourtant…

Mardi 16 novembre, l’Astee Centre-Val de Loire, en collaboration avec la SERA (société d’exploitation des réseaux d’assainissement), filiale de SUEZ et délégataire du service public d’assainissement d’une partie du réseau de la Métropole, organisait dans les locaux du Lab’O une journée scientifique et technique afin de présenter toutes les innovations en la matière, destinées à optimiser la gestion des réseaux d’eau. Une nécessité, à l’heure du changement climatique et d’une urbanisation galopante.

Parmi ces nouveautés, l’usage de drones destinés à inspecter les réseaux, qui offre de très nombreux avantages. En place depuis 2020 à travers la métropole d’Orléans, où 3 kilomètres de collecteurs (sur les 400 gérés par la SERA) sont ainsi passés au crible chaque année, la technique, « rapide et efficace, permet de sécuriser les interventions, d’éviter le passage d’agents pour des opérations qui peuvent s’avérer sensibles », détaille-t-on du côté de chez le prestataire. « Le drone met une semaine à inspecter les 3km, là où il fallait auparavant 1 an, avec les méthodes plus traditionnelles ». Mais ces dernières ne sont pas obsolètes pour autant, puisqu’elles sont complémentaires, et que le drone ne peut être utilisé partout. Au contraire. « En France, 90% du réseau est composé de tuyaux de moins de 80 centimètres de diamètre, inspectés en moyenne tous les cinquante ans. Seuls les plus gros, qui sont également les plus stratégiques, que nous scrutons tous les dix ans environ, sont concernés par l’intervention de drones », ajoute le responsable de l’innovation de l’entreprise.

Des inspections qui permettent, grâce à la présence de caméras optiques ou de capteurs thermiques, de vérifier l’absence de fissures, de fuites, d’infiltrations ou la présence de racines, afin d’éviter au maximum l’incident le plus redouté : l’effondrement.