C’est un avis favorable, sans réserve ni recommandation, qu’a émis la commission d’enquête désignée par le tribunal administratif à l’issue de l’enquête publique, menée entre le 3 mars et le 10 avril (381 contributions écrites, 100 personnes rencontrées lors des permanences, plus de 1700 consultations en ligne).
Elle a ainsi jugé l’étude d’impact « complète », reconnu le projet comme « relevant de l’intérêt général », « porteur de transformation positive, aussi bien pour les Orléanais que pour l’ensemble de la métropole et au-delà », contribuant à « structurer les mobilités de demain tout en mettant en valeur le patrimoine et l’espace urbain ». Une opération perçue comme « un lever pour le rayonnement du territoire à l’échelle régionale ».
La commission a également souligné les effets positifs du projet en matière environnementale, en soulignant la « bonne prise en compte des enjeux de biodiversité », ou encore « la création d’îlots de fraîcheur, l’atténuation du bruit et du polluant » et la place laissée « aux mobilités douces et aux transports en commun », qui constituent donc « une étape vers la décarbonation de la métropole en 2050 ».
Même son de cloches concernant le réaménagement de la place Albert 1er en lien avec le centre commercial Place d’Arc, « dont l’attractivité sera renforcée grâce à son aménagement et sa végétalisation ».
Coulée verte urbaine pour recoudre la ville
Pour rappel, le projet, pensé comme une coulée verte urbaine, vise à « recoudre la ville », et permettre à l’ensemble des habitants du territoire de se réapproprier cet espace. Il comprend notamment la suppression des ponts et trémies (23M€) permettant la création d’un espace central largement planté, accessible à tous et en grande partie dédié aux piétons et aux cycles, le réaménagement de la place Albert 1er (23M€) en lien avec la restructuration du centre commercial Place d’Arc, la création d’un parking souterrain aux abords de la future université en lien et place de l’ancien hôpital Porte-Madeleine (23M€)…
Prochaine étape, le vote en conseil métropolitain le 19 juin du Projet Urbain Partenarial (PUP) avec Carmila (groupe Carrefour), qui participera à hauteur de 6M€ à l’opération, en plus des 40M€ qu’il investira afin de restructurer et d’agrandir le centre commercial, en attendant l’autorisation environnementale délivrée par la Préfecture.
Premiers coups de pelle attendus à l’été 2026 avec la destruction de la trémie de Place d’Arc, qualifiée de « verrue urbaine » dans le rapport de la commission, pour des travaux qui devraient s’échelonner jusqu’à 2030.