Economies d'énergie : les communes passent à l'action

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Dans un contexte d’explosion des prix de l’énergie et de risque de pénurie cet hiver, la réduction de notre consommation énergétique devient un impératif, qui s’inscrit également dans la démarche de transition écologique. Tour d’horizon des actions engagées en ce sens par les différentes communes de la métropole.

Développement durable , Métropole

Crédit photo : Didier Depoorter
Economies d'énergie : les communes passent à l'action

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À Orléans, les horaires d'extinction de l'éclairage public étendus à partir du 16 mai

Les zones d’Orléans, éteintes entre 00h et 05h depuis fin novembre (voies structurantes, quais, mails, ponts) ne seront plus du tout éclairées à compter du mardi 16 mai, et ce jusqu’au 31 août prochain. À l'exception du 21 juin, fête de la musique et du 13 juillet, veille de la fête nationale (aucune extinction durant ces 2 nuits). 
Cette mesure occasionnera un gain spécifique de 1,6MWh sur la période ciblée.
Aucune modification ne sera en revanche appliquée dans les secteurs orléanais éteints depuis fin novembre uniquement entre 03h et 05h (quartiers prioritaires et quartiers à activités nocturnes), ni sur ceux concernés par le tracé du tram A et B (sur off seulement entre 1h30 et 04h). 

ÉCLAIRAGE PUBLIC

Extinctions totales ou partielles, modification des horaires d’éclairage, équipement en LED, abaissement de la puissance en cœur de nuit… De nombreuses solutions existent et ont été mises en place par les communes de la métropole, permettant de réduire leurs consommations électriques.

À Boigny-sur-Bionne par exemple, le choix avait déjà été fait d'équiper en LED ses bâtiments et ses candélables, et d’éteindre ces derniers entre minuit et 5h du matin en semaine et qui prolonge cette mesure le week-end depuis le mois d'octobre. Tout comme à Bou, sur off de 22h30 à 5h30, toutes les nuits et sur l’ensemble de son territoire à l’exception du bourg, et à Marigny-les-Usages (23h-5h). À Chanteau, la commune va augmenter l’amplitude d’extinction et donc couper son éclairage de 22h30 à 6h30, et opter pour une extinction totale du 15 mai au 15 septembre. La commune de Semoy reste pionnière en la matière puisque depuis de nombreuses années, la commune réalise un usage raisonné de son éclairage public (selon 2 périodes : été/hiver). Du côté de Chécy, l’extinction pratiquée jusque-là entre 23h et 5h devrait être amplifiée, tout comme à Combleux et Saint-Denis-en-Val (minuit – 5h jusque-là, 23h30-5h30 désormais), à Ingré (entre 1h et 5h pour l’instant).

Certaines communes, qui ne pratiquaient pas de mesures d’extinction, ont décidé de bouleverser leurs habitudes, comme à Mardié, où la puissance des éclairages avait été réduite là où cela était possible, et qui va désormais procéder à l’extinction, entre 23 et 6h, de l’éclairage extérieur des bâtiments publics (église, viaduc, mairie, centre de loisirs…). Olivet, de même, met désormais l’interrupteur sur off entre 1h et 5h du matin sur les voies secondaires de la commune, Saint-Jean-le-Blanc entre minuit et 5h sur 1.700 points lumineux de son territoire (à partir de mi-novembre, à l’exception des nuits des 24 et 31 décembre). À Saran, suite à une concertation avec les habitants, une extinction partielle sera mise en place à partir du printemps prochain (de 23h à 5h du dimanche au jeudi, de 0h30 à 5h du vendredi au samedi dans certaines zones), le temps de modifier et d’adapter à cette mesure les armoires électriques. Du côté de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, si certaines rues sont déjà éteintes entre 23h et 6h, la mesure devrait être étendue dès début novembre à l’ensemble de la commune, à l’exception de la RD951, et être désormais appliquée entre 23h30 et 5h30. À Saint-Jean de Braye, l’éclairage public va être éteint dès le mois de novembre, de minuit à 6h du matin, à l'exception des axes routiers principaux et de certains secteurs.

À Orléans, à compter de fin novembre, l'éclairage public sera éteint de minuit, à l'exception des axes des tracés du tram (extinction limitée à la tranche 1h30 - 4h), des zones d'activités nocturnes (extinction de 3 à 5h du jeudi au samedi, de minuit à 5h les autres soirs), et de certaines zones résidentielles (3h - 5h). D’autres villes sont actuellement en pleine réflexion, comme Fleury-les-Aubrais qui va expérimenter l'extinction de certains secteurs entre minuit 5h, à partir de la mi-décembre.

ILLUMINATIONS DE FIN D'ANNEE

Faire des économies sans pour autant ternir l’esprit de la fête.
Là aussi, les communes ont décidé de prendre des mesures, comme à Chanteau, où les décorations lumineuses seront cantonnées au centre-bourg, à Chécy où elles seront également moins déployées que les autres années, et ne scintilleront plus que durant 15 nuits, à l’instar de Fleury-les-Aubrais (uniquement des LED, durée d’allumage et localisation optimisées) et de Saint-Jean de Braye qui passe à 1 mois de scintillement au lieu des habituels 2 et à une extinction complète en même temps que l'éclairage publique. Mardié, déjà convertie au « tout au LED », ne fera plus briller ses ampoules que durant les vacances scolaires, jusqu’à 23h et entre 6h et le lever du jour. Même son de cloches à Ormes (du 15 décembre au 3 janvier, de 18h à minuit et de 6h à 8h), à Saint-Jean-le-Blanc (diminution de moitié de leur nombre, illuminations du 16 décembre au 2 janvier, extinction à minuit), ou encore à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, qui n’a pas acquis de nouvelles décorations cette année, réemploie d’anciennes (LED) pour en créer des nouvelles, et qui les éteindra en même temps que l’éclairage public, soit 23h30. À Boigny-sur-Bionne, les décorations lumineuses sont maintenues mais éteintes tous les soirs en même temps que l'éclairage public. Quant à Orléans, la période d'éclairage sera réduit d'une semaine (soit du 24 novembre au 2 janvier), et aux mêmes horaires que l'éclairage public. La rue Jeanne-d'Arc ne se parera d'aucune lumière cette année, la durée d'éclairage de la grande roue sera réduite (seulement de la tombée de la nuit à 20h30), tout comme celle de la cathédrale ou des sites du marché de Noël. 

CHAUFFAGE DES BÂTIMENTS PUBLICS

Quelques degrés en moins par ci par là, des bons réflexes à adopter, des mentalités à faire évoluer, autant d’efforts nécessaires pour permettre de substantielles économies sur les factures des collectivités. Et au passage de faire un sacré geste pour la planète !

Chanteau, par exemple, a choisi de régler le thermomètre à 19°C dans l’école, la salle des fêtes ou la mairie, à 15 dans la partie hall et sports du gymnase, tout comme Mardié, Saint-Pryvé-Saint-Mesmin (qui coupe au passage l’eau chaude dans les bâtiments communaux à l’exception de ceux recevant du public), Chécy passe également à 19, sauf pour les écoles maternelles (20) et le multi-accueil (21), et lance une campagne de communication afin de sensibiliser agents municipaux et usagers des structures aux éco-gestes et aux bonnes pratiques en la matière, et Saint-Jean de Braye qui va appliquer une température de 19°C dans les bureaux, de 20°C dans les écoles et structures petite-enfance, adapter les températures aux usages dans les gymnases et baisser la température d’1°C dans les bassins de la piscine.

Pour les communes qui disposent en effet de piscines municipales, comme c’est le cas de Fleury-les-Aubrais, baisse de la température de l’eau et de l’air de 2°C, de 1 à 1,5°C à Olivet (L’Inox), commune où la température dans les crèches est désormais fixée à 20°C, à 19 dans les écoles, locaux administratifs et salles associatives, et 15 dans les gymnases. Les bassins orléanais sont également concernés, avec notamment la baisse d'un degré de l'eau de baignade au Complexe nautique de La Source, la fermeture du bassin nordique, qui sera donc hiverné dès décembre. Quant à Boigny-sur-Bionne, la salle communal Firmin Chappellier, très énergivore, a fermé ses portes depuis le mois d'octobre.