Favoriser la biodiversité autour des bassins de rétention

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Autour de 50 de ses bassins de rétention des eaux pluviales, Orléans Métropole a mis en place différentes pratiques d’entretien raisonné afin d’en étudier l’impact sur la qualité et la richesse de la biodiversité.

Environnement , Métropole

Favoriser la biodiversité autour des bassins de rétention

Au revoir le traditionnel fauchage intensif, bonjour la gestion différenciée ! Dans le cadre de sa politique environnementale, Orléans Métropole a mis en place différentes pratiques de gestion de ses espaces verts aux abords d’une partie de ses bassins de rétention des eaux fluviales, afin de favoriser le développement de la biodiversité. Des bassins destinés à stocker l’eau en cas de forte pluie et ainsi prévenir les risques d’inondation, au nombre de 250, répartis à travers le territoire, dont 56 sont gérés par la SERA, filiale de Suez, le délégataire du service public d’assainissement de la collectivité, et une dizaine par la structure elle-même. Au total, une cinquantaine de bassins sont ainsi concernés par cette expérience, où sont donc testés :

  • L’éco-pâturage, alternative très prisée à l’entretien mécanique réduisant au passage l’empreinte carbone, qui fait appel à la pâture de chèvres ou de moutons.
  • La fauche tardive ou raisonnée, qui offre une végétation haute, véritable refuge pour les insectes pollinisateurs et les petits animaux, tout en stabilisant les berges.
  • La prairie fleurie, soit l’ensemencement des lieux avec des fleurs locales, une aubaine, là aussi, pour les insectes pollinisateurs.
  • Ou encore la plantation d’arbres, aux nombreux bénéfices : création d’îlots de fraîcheur, abris pour les oiseaux et leur nidification, purification de l’air…

L’exemple cacien

À Chécy, où la SERA est venue présenter la démarche le 15 novembre, 3 techniques sont ainsi expérimentées sur les 5 bassins de gestion des eaux fluviales que compte la commune. Trois sont entretenus par fauche tardive, un conserve le fauchage intensif, afin de servir de « bassin témoin », et un dernier accueille en son périmètre les moutons d’Ouessant de l’entreprise Moutons et Compagnie, où des panneaux pédagogiques sont d’ailleurs installés le long des clôtures, afin d’informer les riverains de la démarche engagée. Et déjà les premiers résultats positifs se font sentir, puisque la présence d’une dizaine d’espèces d’insectes d’intérêt patrimonial a été recensée sur le site. 

La première partie des résultats globaux devrait être connue d’ici la fin de l’année, et l’expérimentation se poursuivre jusqu’à fin 2023.

De quoi permettre à Orléans Métropole et aux communes concernées de définir les futures gestions et aménagements des bassins de rétention, les plus favorables à la préservation des habitats naturels et des espèces.