Le vélo s’invite au conseil métro’

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Orléans Métropole réaffirme sa volonté de renforcer les aménagements cyclables, en collaboration avec les associations dont une vingtaine de représentants tenaient à faire entendre leurs revendications en la matière, avant l’ouverture du conseil métropolitain du jeudi 27 janvier.

Déplacements

Le vélo s’invite au conseil métro’

« Les lettres d’amour, c’est beau. Les preuves d’amour, c’est mieux ».  Derrière la jolie formule, poétique et presque romantique, la vingtaine de cyclistes qui avaient choisi de faire tinter la sonnette de leurs montures devant la salle du conseil métropolitain n’en étaient pas moins amers, « très mécontents » pour la plupart.

La lettre d’amour en question ? Le Plan Vélo, signé par la Métropole en 2019, qui prévoit un budget de 5,3M€ annuel dédié aux infrastructures cyclables depuis 2021, avec comme objectif de doubler la pratique cyclable d’ici 2028 (pour atteindre 10% des déplacements effectués sur l’ensemble du territoire). 

Les preuves qu’ils auraient aimées ? Que les annonces soient suivies d’effet, et non « de soldes d’hiver dans le budget ».  En cause, une ligne du budget primitif 2022, où apparaît que sera consacrée pour les aménagements cyclables « la somme d’environ 2,5M€ sur les voiries communales ».

Mobilisée sur le sujet et convaincue de la nécessité de renforcer les aménagements pour accompagner la pratique, Orléans Métropole confirme ses engagements à les tenir, et précise qu’il convient d’ajouter à cette somme 1,8M€ pour les voiries structurantes, 0,4 pour les études cyclables, 0,3 pour les voiries de zones d’activités, « soit 5M€, dont 2,9 pour les itinéraires du Plan Vélo ».  Et Christian Dumas, élu métropolitain Christian Dumas, en charge de la politique cyclable, de fournir des exemples. « Dans le parc d’activités d’Ingré Saint-Jean-de-la-Ruelle, où l’on a investi 6,7M€ pour refaire la voirie, 300.000€ sont alloués aux pistes cyclables, cela n’apparaît pas dans les 2,5M€ en question, puisque ces aménagements sont intégrés à d’autres lignes de budget, mais ils existent ! »

Les membres de l’association Vélorution, organisatrice de la manifestation de mécontentement, réclament de véritables voies dédiées, « des infrastructures pour protéger les cyclistes et non des trottoirs partagés ». Argument bien compris par l’élu, rappelant que « chaque fois que cela est possible, en site propre, quand il s’agit d’une création, nous créons ces infrastructures, comme cela a récemment été fait sur 1km, entre Ingré et Saint-Jean-de-la-Ruelle, mais comme sur la RD 2157, une voie ancienne, existante, avec des façades de part et d’autre et impossible de mettre en sens unique, ou sur des voies comme la rue ou le faubourg Bannier, où il est impératif de maintenir l’accès aux habitations, aux commerces, les livraisons, on ne peut pas pousser les murs, c’est beaucoup plus compliqué ! »

En plus des actions déjà menées, comme la pérennisation de la voie cyclable sur le pont George-V ou de celles sur les boulevards, Orléans Métropole poursuit ses actions en la matière et reste à l’écoute des propositions des riverains et utilisateurs, comme c’est notamment le cas au sein du conseil de développement. Un atelier Mobilité a par exemple été créé au cœur de cet espace de dialogue entre la société civile, les élus locaux et les citoyens, pour permettre l’émergence de propositions et d’idées en ce sens.