Les collégiens de Montesquieu prennent le micro et s’initient aux podcasts

Publiée le

Une classe de 4e du collège Montesquieu (Orléans La Source) participe à la nouvelle saison de Pod’Classe, dispositif d’éducation aux médias et à l’information proposé par la station de radio Mouv’, destiné à accompagner des jeunes dans la production d’un podcast.

Urbanisme - Habitat , Éducation , Environnement

Les collégiens de Montesquieu prennent le micro et s’initient aux podcasts

Un podcast dans ma classe ? Un pod’classe !
Depuis 2019, la radio Mouv’, en partenariat avec l'ANCT (Agence nationale de la cohésion des territoires), soutenue par le CLEMI (Centre de liaison de l'enseignement et des médias d'information), propose aux collégiens et lycéens de toute la France de les accompagner dans la création d’une émission de radio au format court, autour des grandes thématiques générationnelles et d’actualité. L’écologie et le développement durable, pour cette nouvelle et 4e édition de ce concours de podcasts, auquel participent 13 établissements scolaires, tous situés sur des territoires labellisés « Cités éducatives », dont le collège Montesquieu. Sous la houlette de Charlotte Korhoa, leur professeur de français, les élèves de la 4e ont  choisi de relever le défi, et d’accueillir dans leur salle de cours Yasmina Benbekaï, journaliste et animatrice à Radio France.

Et c’est au sujet de la destruction à venir de l’imposante T17, voisine de leur établissement, et sous le prisme des craintes et attentes environnementales autour de l’opération, que les élèves ont choisi de s’interroger, et de poser leurs questions à Claire Lavoix-Hutteau, chef de projet au service Rénovation urbaine au sein d’Orléans Métropole, en charge du dossier. « Pourquoi doit-on démolir la Tour 17 ? Comment va-t-on procéder pour la détruire ? » Tour à tour, Marouane, Ilyes, Mama ou Ahmed, mis à l’aise par l’animatrice, prennent le micro, avant de recentrer leurs questions autour de la thématique centrale. « Est-il facile de détruire une tour de 273 appartements sans polluer autour ? Par quoi va-t-on la remplacer pour rendre le quartier plus écologique ? »

Une destruction par foudroyage

La spécialiste maîtrise son sujet, et enchaîne les réponses, évoquant pêle-mêle « l’immeuble de grande taille, plus adapté aux actuels usages, plus dans l’aire du temps », dont la destruction s’insère dans le cadre de la rénovation globale du quartier, ainsi que « la technique de foudroyage » choisie pour l’opération. « L’autre technique, dite de grignotage, demandait énormément de temps, et était beaucoup plus impactante en termes de nuisances sonores. Là, la tour va s’écrouler sur elle-même en quelques secondes, grâce aux explosifs répartis sur plusieurs étages. Et pour limiter les émanations, des piscines vont être installées tout autour, dont l’eau permettra de capter la poussière ».

Et alors que la tour ne disparaîtra pas du paysage sourcien avant le 29 octobre, à 11h et…des poussières, l’avenir du site ainsi libéré se dessine déjà, « plus vert, avec notamment l’extension du Jardin de la Renaissance voisin, de nouvelles plantations, l’aménagement de jardins familiaux ou partagés… », fruit d’une étroite concertation avec les riverains.

De drôles de locataires à reloger

Parmi tous les sujets évoqués, une question semble tout particulièrement susciter la curiosité aiguisée de la journaliste. Celle posée par Firdaws, et qui concerne le décalage du calendrier initial, le temps de reloger un tout autre genre de locataires de la tour : les hirondelles. « Nous avions été alertés par l’association LNE (Loiret Nature Environnement) de la présence d’environ 70 nids en haut de la tour, et comme c’est une espèce protégée, il est interdit de démolir leur habitat sans demander une autorisation, et surtout sans proposer une compensation, l’équivalent d’une solution de relogement », détaille Claire Lavoix-Hutteau, aussi calée en grosse pierre à détruire qu’en petit nid fragile à construire. « Et comme de toute façon, on se doit de respecter leur période de nidification, à savoir de mars à septembre, nous avons dû décaler le calendrier de nos travaux de déconstruction, et nous avons installé l’hiver dernier des nids artificiels au cœur de la Tour 13, la petite sœur de la T17, 84 nichoirs où les volatiles ont déjà retrouvé leurs habitudes »
Une anecdote qui devrait figurer en bonne place, après montage, au cœur du podcast qui sera bientôt mis en ligne, et soumis aux oreilles expertes du jury.
En attendant, les résultats du concours de la précédente édition, ainsi que tous les reportages audio des établissements participants, sont à retrouver ici.