Micro-forêts, méga-bienfaits

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La micro-forêt, ou forêt urbaine, reconnue pour ses multiples bienfaits, fait florès un peu partout à travers le monde, et la métropole orléanaise n’échappe pas au phénomène. Un outil utile pour lutter contre la pollution, le réchauffement climatique et pour préserver la biodiversité et les sols.

Urbanisme - Habitat , Développement durable , Environnement

Micro-forêts, méga-bienfaits

Un mode de plantation volontairement dense, propice à une croissance 10 fois plus rapide que dans une forêt « traditionnelle », un choix d’essences locales, et de nombreux bienfaits en termes de développement de la biodiversité en ville, d’absorption de CO2 et de lutte contre le réchauffement climatique.
La micro-forêt, imaginée par le botaniste japonais Akira Miyawaki dans les années 80, a aujourd’hui le vent en poupe et connaît un succès fulgurant à travers le monde, notamment dans les zones urbaines où le vert se fait trop rare. Dans la métropole d'Orléans aussi les forêts urbaines prennent racine au milieu du béton, entre les murs des habitations et le bitume des voiries. Depuis 2020, cinq projets ont ainsi vu le jour à Fleury-les-Aubrais et Olivet. D'autres devraient également pousser à Saint-Jean de Braye, Saran etSemoy.

Fleury, précurseur

Une, deux, et maintenant trois ! Alors qu’elle était la première commune du Loiret à succomber, en décembre 2020, aux charmes de la micro-forêt, Fleury-les-Aubrais poursuit son action en la matière et vient d'en créer une troisième. Après avoir transformé 1300 m² rue Marcelin-Berthelot (en face de la place Abbé-Pasty) et y avoir semé quelque 70 essences locales, puis un autre espace de 550 m² impasse René-Ferragu, où ont pris racine 2823 végétaux de 36 espèces différentes, une nouvelle parcelle a été identifiée en ce sens, après consultations des habitants. Et c'est dans le quartier Lamballe, au pied des résidences des marronniers et des peupliers, heureux hasard, qu'une nouvelle micro-forêt vient d'être plantée le 21 février dernier.

À la différence des forêts classiques ou des parcs, ces lieux ne sont pas destinés à la promenade, mais s’avèrent très utiles pour favoriser le retour de la biodiversité en cœur de ville en restaurant l’habitat naturel des petits mammifères, insectes et oiseaux, créer des îlots de fraîcheur en cas d’épisodes caniculaires (en été, dans un rayon de 100m autour de ces espaces boisés, le thermomètre peut baisser jusqu’à 4 degrés) et absorber le carbone présent dans l’air.

Olivet, déjà 2

Même philosophie à Olivet, où une première micro-forêt riche de quelque 900 arbres et arbustes a été plantée en sur un espace libre de 180 m², à l’arrière du gymnase du Larry. Une deuxième, en centre-ville, impasse du Plissay, a poussé en janvier sur une parcelle où trônait auparavant une habitation vétuste, aujourd’hui remplacée par de jeunes chênes, charmilles ou sureaux. 

Et ailleurs...

Et à travers la métropole, ces îlots boisés aux multiples bienfaits séduisent de plus en plus, et plusieurs communes cèdent à l’appel de la micro-forêt.
À Saran, plusieurs projets sont ainsi à l’étude, dont un sera concrétisé dès l’automne, dans le quartier Vilpot. À Saint-Jean-de-Braye, le lieu d’implantation est actuellement en cours de validation, tout comme à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, où le choix s’est déjà porté sur un terrain, mais dont il reste à étudier la nature du sol afin d’en vérifier la compatibilité avec les essences envisagées. Et Semoy s’apprête également à entrer dans le petit monde de moins en moins fermé des communes concernées par ce mode de plantation, puisqu’un des projets lauréats du budget participatif concerne la création, imminente, d’une micro-forêt dans la ville.