Pendant la crise, les travaux continuent…

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A l’occasion du 3e « Forum des travaux loiretains », collectivités et bailleurs sociaux ont dévoilé leurs engagements en matière de construction et de rénovation. Pour Orléans Métropole et la Ville d’Orléans, cet effort en temps de crise doit participer à l’amélioration du quotidien.

Economie - innovation

Pendant la crise, les travaux continuent…

A l’évidence, Orléans Métropole se mobilise plus que jamais pour poursuivre l’aménagement et l’équipement de son territoire, et par là même, soutenir l’économie locale et l’emploi. Elle a confirmé, lors du 3e Forum des travaux loirétains, organisé par la Fédération du BTP Loiret, qu’elle était bien l’un des principaux donneurs d’ordre du département en matière d’aménagement du territoire. Et ce, y compris en période de crise sanitaire, comme le rappelle son président Christophe Chaillou : « Les projets majeurs et indispensables comme l’aménagement de l’université ou CO’MET se poursuivent ». Un effort qui se concrétise à travers les 160 M€ de budget 2021 consacrés aux travaux et investissements.

Priorité à l’apprentissage

« La région manque d’ingénieurs et de cadres supérieurs, note, pour sa part, Florent Montillot, premier maire-adjoint d’Orléans et conseiller métropolitain délégué à l’Enseignement supérieur. Raison pour laquelle Orléans et la Métropole mettent l’accent sur les installations dédiés à l’apprentissage ». Au total, 100 M€ vont être investis de 2021 à 2024, au profit de l’enseignement supérieur, avec, notamment, l’arrivée de la faculté de droit-économie-gestion sur le site Porte-Madeleine, complétée par l’installation d’un learning-center, d’un restaurant universitaire, de logements étudiants, d’un gymnase et d’un parking souterrain.

Et ce n’est pas tout puisque le site accueillera également l’ESTP, École spéciale des travaux publics, un signal fort s’il en est envoyé à un secteur qui connaît des tensions dans certains métiers. Un budget de 10,6 M€ est dédié à cet aménagement. Non loin, rue Jeanne d’Arc, les travaux d’aménagement de l’ISC campus Orléans (école de commerce), ouvert à l’automne 2019, s’achèveront fin 2022. Enfin, la construction d’AgroParisTech, sur le campus universitaire orléanais, s’étendra sur l’année 2021 dans l’objectif d’accueillir sa première promotion dès février 2022.

Amélioration du quotidien

2022 devrait voir des projets d’envergure, publics et privés, se concrétiser, tant dans l’immobilier que dans le domaine de la voirie et des espaces publics. « La crise sanitaire est une opportunité pour nous engager dans des chantiers d’amélioration de notre quotidien, observe Christophe Chaillou. Il faut se mobiliser, malgré les incertitudes financières ». Le transport urbain a perdu 20% de ses recettes ; les équipements dédiés à l’événementiel comme Chapit’O souffrent eux-aussi de la perte d’activité. Ce sont autant de finances qui manquent pour investir maintenant, mais la Métropole fait le pari de la mobilisation, aux côtés des commerces, des TPE et des jeunes. Par ailleurs, le plan France Relance devrait aider à financer des chantiers d’isolation thermique et de déplacements doux.

La capitale régionale, Orléans, affiche elle-aussi une belle volonté d’investir : « 50 M€ sur l’exercice 2021, dont 10 M€ consacrés à la voirie », détaille Florent Montillot. Les plus gros chantiers de construction et de rénovation concerneront le patrimoine scolaire avec des travaux en cours ou à venir dans les écoles Charles-Pensée, Ducerceau, Pasteur, les Guernazelles, Les Aydes, ou encore le groupe scolaire Guy-Cadou, dont la refonte totale est engagée.

L’appui du plan France Relance

Les équipements sportifs sont également dans la course (13 M€ en 2021), le plus visible étant sans doute la construction du centre aqualudique L’O (à l’emplacement de l’ancienne prison), mais qui ne doit pas cacher des opérations plus modestes mais tout aussi utiles, comme l’isolation thermique du gymnase Gaston-Couté ou les travaux de la salle d’escrime d’Oriola.

Enfin, les lieux de culture et de partage des connaissances mobilisent 4 M€, à l’instar du Muséum orléanais pour la biodiversité et l’environnement (MOBE), attendu pour le printemps, le CADO qui doit bénéficier de travaux de mise aux normes, ainsi que l’Hôtel Cabu et le théâtre Gérard-Philipe, concernés par des opérations d’embellissement et d’accessibilité.

Le plan France Relance devrait, là aussi, aider la réalisation de projets d’entretien des bâtiments publics comme la réfection de la salle Fernand-Pellicer, la mairie de proximité Saint-Marceau ou le CCAS, pour lesquels un budget de 4 M€ est d’ores et déjà engagés.