Le pont Thinat conforté, sécurité renforcée

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Des travaux pour conforter et renforcer la structure de la tête nord du pont, érigé en 1974, débutent le 11 mai, et devraient se poursuivre jusqu’à la mi-août. Avec des incidences sur la circulation automobile.

Urbanisme - Habitat

Le pont Thinat conforté, sécurité renforcée

Mieux vaut prévenir que guérir. Même si la prévention risque de causer quelques bouchons.
Afin de renforcer la sécurité de la tête nord du pont Thinat, érigé en 1974, Orléans Métropole s’apprête donc à lancer une opération de travaux de confortement des terres armées, autrement dit du support terrestre (la culée) et de ses murs. La surveillance régulière, menée par la collectivité dans le cadre de sa politique d’entretien des ouvrages d’art, a en effet permis de mettre en évidence une faiblesse à ce niveau, due à la corrosion avancée de certaines des structures métalliques qui composent et soutiennent le tablier du pont.

« C’est une usure classique, naturelle, mais il fallait agir et vite, pour ne pas se laisser prendre au dépourvu, pour d’évidentes raisons de sécurité », justifie Christophe Robert, responsable du pôle Ouvrages d’art de la Métropole.

À partir du 11 mai, ouvriers et engins vont donc s’affairer sur, et principalement sous l’équipement qui permet de relier Orléans à Saint-Jean-le-Blanc, et ce via 2 méthodes.
La première, traditionnelle, consiste à renforcer l’ouvrage par l’insertion de « clous métalliques » neufs sur les murs latéraux. La seconde, particulièrement innovante, sera appliquée sur le mur de front, qui fait face à la Loire, et mérite quelques explications, à moins d’être expert en biocalcification. Très peu répandue, elle consiste à insérer une solution à base de bactéries non pathogènes dans la terre, qui permet de transformer cette dernière en roche et donc de solidifier les fondations en quelques heures.

Des opérations qui nécessiteront inévitablement des modifications de la circulation automobile, et notamment le passage en 2x1 voie du pont sur sa partie nord, ainsi que des fermetures épisodiques des voies latérales. « La piste cyclable et piétonne ne sera pas concernée par ces travaux, et les samedis, jour du marché du Quai du Roi voisin, le remontée sur le boulevard sera libérée », souligne Charles-Éric Lemaignen, adjoint au maire en charge notamment de la circulation, qui reconnait qu’il aurait préféré que les travaux soient réalisés durant l’été afin de limiter les impacts sur la circulation, justement, mais « toutes les entreprises n’étaient malheureusement pas disponibles sur cette période ». Afin d’éviter, le temps des travaux, le secteur emprunté quotidiennement par quelque 20.000 véhicules, des panneaux d’information seront installés dès la tangentielle, mais également sur les boulevards à Orléans, ainsi que dans les communes limitrophes de Saint-Jean-le-Blanc et Saint-Jean de Braye, pour conseiller aux automobilistes de privilégier la traversée du fleuve par les ponts Joffre et de l’Europe. La sécurité de l’ouvrage et de ses utilisateurs est à ce prix.  

Des déviations locales mises en place