Tendances des recherches actuelles

      le 16/12/2025

      Un bassin d’infiltration des eaux pluviales pas comme les autres…

      En partenariat avec le lycée horticole de La Mouillère, le bassin d’infiltration des eaux pluviales de Saint-Denis-en-Val s’est paré de quelque 500 jeunes arbres. Une première étape de la transformation de l’espace de plus d’un hectare.

      Peu de temps après la création, en 2020, du Bassin de l’air, à Saint-Denis-en-Val, de nombreux jeunes cerisiers, pommiers et poiriers avaient été plantés au cœur de l’espace clos de plus d’un hectare, dont l’entretien avait été confié à un cheptel de moutons, un mode de gestion baptisé « éco-pâturage ».  
      Mais c’était sans compter sur l’habileté des gourmands ovidés, qui ont vite préféré se servir des tuteurs des arbres fruitiers comme d’échelles, afin de se repaitre de leurs écorces et bourgeons, bien plus savoureux, semble-t-il, que les touffes d’herbe qui verdissaient pourtant le sol. 
      Trop mis à mal par les assauts répétitifs de ces chères tondeuses naturelles à quatre pattes, les arbustes ont dû être arrachés, pour laisser place à un autre projet, imaginé en partenariat avec les élèves du lycée horticole orléanais de La Mouillère. Après préparation des 2500 m² de terre situés en fond de parcelle, le long des habitations, Benjamin, Louis, Mattéo, Nathan et Enzo, en 1e Bac Pro AP (aménagement paysager), ont enfilé leur tenue de travail afin de venir y planter quelque 500 nouvelles pousses d’espèces locales. Grâce à leurs coups de fourche, sureaux, merisiers, églantiers, et autres noisetiers ont ainsi pris racine, soigneusement blottis derrière des protège-plants pour ne pas offrir aux lapins un buffet à volonté et gratuit. 

      Espèces locales et futur parc

      Une implantation dense, pensée dans l’esprit des micro-forêts, destinée à favoriser le retour de la biodiversité, qui sera dans la même optique complétée au printemps par la création en pourtour d’une jachère fleurie, très prisée des abeilles et insectes en tout genre. 
      Plus largement, l’ouvrage, qui permet en cas de fortes pluies un stockage des eaux avant infiltration, et de limiter le traitement en station d’épuration tout en rechargeant les nappes phréatiques, devrait à court terme trouver une nouvelle vocation. Afin d’améliorer le cadre de vie des riverains, il pourrait être ouvert au public et pensé comme un véritable parc, à l’instar de ce qui est envisagé également autour des bassins de Fennery, à Chécy, et de Saint-Martin, à Mardié. 

      ✏️ Michaël Simon
      📷 Michaël Simon