À la rencontre Nadia Atia lauréate du label "eco-défis"

Gérante du salon « Coiffure Concept » rue de la Gare à Orléans, Nadia Atia s’est lancée dans l’aventure « Éco-défis » cette année. Rencontre.

Nadia, vous venez de recevoir le label « Éco-défis » des commerçants et artisans pour votre investissement en faveur de la réduction des déchets dans le cadre de votre activité professionnelle. Pourquoi vous êtes-vous lancée dans cette aventure ?
Je suis dans le métier depuis l’âge de 14 ans, et installée ici, rue de la Gare à Orléans, depuis 2010. Et depuis de longues années déjà, je mène de nombreuses actions en ce sens, car la réduction des déchets et la préservation de la planète est une cause à laquelle j’ai toujours été attachée. Les cheveux coupés qui se retrouvent au sol, par exemple, ne sont pas obligatoirement destinés à terminer à la poubelle, bien au contraire ! Depuis quelques années déjà, je les récupère, les glisse dans des sacs puis les expédie par la suite à un organisme, qui les utilise pour dépolluer les océans, ou comme engrais naturel pour les agriculteurs. Et pour les cheveux plus longs, je les envoie à une association qui les utilise pour fabriquer des perruques pour les femmes atteintes de cancer.

Comment avez-vous été mise au courant de cette opération « Éco-défis », et quelles sont les autres actions que vous avez mises en place ?
Je suis abonnée aux newsletters de la Chambre des métiers et de l’artisanat Centre-Val de Loire, j’ai vu l’information passer, et j’y ai vu l’opportunité d’en apprendre plus sur la réduction des déchets, l’occasion de m’améliorer, d’en faire plus. Alors je me suis lancée dans une nouvelle gamme de produits fabriqués en France et conditionnés dans des contenants en verre et rechargeables, j’ai également lancé une gamme de coloration végétale, des couleurs au curry, au poivron rouge, au poivre noir par exemple. Je propose systématiquement cette solution à mes clientes, et j’ai réussi à en convaincre pas mal déjà ! Et puis je suis passé au 100% LED à l’intérieur du salon, également.

D’autres objectifs déjà en tête ?     
Bien sûr, je cherche à créer une véritable émulation. Comme je forme de nombreuses apprenties, je fais le maximum pour les convaincre elles et leurs employeurs. Je veux essayer d’emmener avec moi d’autres salons, de sensibiliser d’autres confrères. Plus concrètement, j’aimerais faire en sorte que l’envoi des sacs contenant les cheveux à recycler soit gratuit, par exemple, car ce n’est pas le cas pour l’instant, et ça peut être un frein pour certains. Pourquoi ne pas imaginer un système de points de dépôt, commun avec les autres coiffeurs, par exemple ? Si chacun peut faire un petit geste…