Changer nos habitudes de consommation : Pourquoi ? Comment ?

Réduire ses déchets ou faire la chasse au gaspi passe souvent par une remise en cause d’habitudes ancrées depuis longtemps pour trouver de nouvelles façons de consommer

Quelques exemples :

  • arrêter d’acheter des produits jetables pour préférer des produits durables,
  • arrêter de jeter ses épluchures pour les composter,
  • arrêter de jeter les objets en panne pour les réparer.

Mais pourquoi cherche-t-on à changer certaines de nos habitudes ?

Nos habitudes sont confortables, pratiques, nous font gagner du temps, nous rassurent. Il arrive pourtant qu’on cherche à les changer :

  • parce qu’on en ressent le besoin personnel (pour mieux maitriser son budget, protéger ses enfants, gagner du temps, améliorer sa forme, découvrir de nouvelles choses, rencontrer de nouvelles personnes, mettre en accord ses valeurs et ses actions, retrouver de l’autonomie, faire comme les voisins qui ont l’air heureux, faire un geste pour l’environnement)
  • ou parce qu’on en est contraint (par un changement de situation personnelle, par la loi).

Comment changer ses habitudes plus sereinement ?

En prenant en compte 3 aspects importants du changement :

  • Changer c’est souvent commencer par rencontrer des résistances (peur, inquiétude, incapacité) certaines ancrées depuis longtemps et certaines porteuses de valeurs importantes à nos yeux (ex : éducation, tradition familiale, norme sociale). Identifier ses résistances au changement peut aider à lever certains freins intérieurs et confirmer ce qui compte vraiment à nos yeux.
  • Le changement d’habitude est un processus qui passe par différentes phases et qui prend donc du temps. Savoir où on en est dans ce processus est utile pour rechercher les bonnes informations et les ressources qui vont aider à passer à l’action pour ancrer une nouvelle habitude. Sur ce chemin, les retours en arrière font partie du processus, il suffit parfois de tester autre chose, de chercher une autre information pour réactiver la motivation à changer et trouver la bonne façon de le faire.
  • Une motivation forte permet d’obtenir un changement plus solide dans le temps. On ne change pas de la même façon si on se sent obligé de changer (sous la contrainte) que si le changement nourrit nos idéaux, donne du sens à notre vie et répond à nos valeurs (choix personnel fort).

Exemple concret : je consomme des plats tout-préparés industriels souvent très emballés

Phases du changement

Ce qui se passe

Ce que je peux dire à cette étape-là

Précontemplation

je ne me sens pas concerné par le sujet

« je consomme des plats tout-préparés industriels, et alors ? »

Contemplation

je me sens concerné(e) mais je me sens tiraillé(e) entre différentes informations, j’ai peur de changer mes habitudes, je ne me sens pas assez motivé(e) pour changer

« Je sais que ce n’est pas bon pour mon budget ni pour ma ligne et que ça produit des déchets inutiles, mais c’est pratique quand même ! »

Préparation

j’ai envie de changer, je mets en place un plan d’action ?

J’ai envie de manger mieux mais je ne veux pas non plus passer trop de temps en cuisine : quels produits acheter ? où ? Je ne vois pas bien comment faire ! Je vais commencer par me renseigner sur internet, en parler à des amis.

Action

je me lance, je teste le changement

C’est décidé, je vais au marché. Je me suis inscrit(e)  pour visiter une exploitation agricole et participer à un atelier-cuisine. J’ai refait la recette à la maison, tout le monde s’est régalé.

Maintien

je confirme que c’est la bonne méthode

J’ai trouvé ma solution : je planifie mes menus ; j’achète des produits frais faciles à associer à des produits d’épicerie. Je cuisine des plats plus élaborés le week-end pour le plaisir.

Terminaison

j’ai ancré une nouvelle habitude

Les petits plats « maison » sont vraiment bons, j’ai fait des économies, je suis content(e) de cuisiner des produits frais locaux, de saison. Je me sens plus en forme et ma poubelle s’est allégée. Pas question de revenir en arrière !

Bon à savoir : changer tout seul c’est parfois plus rapide mais changer à plusieurs permet d’entretenir sa motivation et d’avoir un impact plus grand, c’est la bonne idée du Défi Famille à alimentation positive.

Et vous, où en êtes-vous sur le chemin du changement ?

Pour aller plus loin :

Si vous êtes un accompagnateur de changement : consultez les conseils de l’Ademe en vidéo et une étude rassemblant les enseignements des sciences sociales.