L’art du brassage

L’hiver est encore là, mais le printemps va bientôt pointer le bout de son nez. C’est le moment idéal pour réveiller son compost. Retroussez vos manches un jour de soleil et faites un bon brassage.

Le brassage peut être réalisé à la fourche, à la pelle ou au brass’compost. Généralement réalisé sur les premiers 30 cm du tas, il peut aussi être ponctuellement réalisé plus en profondeur, au cœur du tas, là où les déchets ne sont pas encore complètement compostés.

Il permet de :

  • Décompacter les matières mises à composter pour éviter les mauvaises odeurs.
  • Apporter de l’oxygène et accélérer la transformation des déchets en compost. Si vous observez un dégagement de chaleur c’est bon signe.
  • Vérifier voire corriger l’équilibre du tas : rajoutez par exemple un peu de matière sèche si le tas est trop humide.
  • Observer la faune du compost : vers de terreau, cloportes, larves de cétoines, minuscules collemboles, etc. Si vous voyez des petites bêtes, c’est bon signe car c’est en partie elles qui fabriquent le compost.
  • Contrôler la bonne dégradation de la matière. En milieu de tas, vous devez trouver du compost jeune et en fond de tas du compost mûr. Ne mélangez pas les couches si vous les distinguez nettement.
  • Préparer une récolte de compost. Ouvrez le composteur par le bas en soulevant 1 tige d’angle, récoltez le fond du tas en le mettant en seau ou en brouette. Déposez votre compost en surface (au potager, en pied d’arbre, d’arbustes, bandes fleuries), la faune du sol s’occupera de l’enfouir doucement. Vous pouvez aussi choisir de tamiser le compost prélevé pour l’affiner pour des semis plus délicats ou pour nourrir vos plantes en pot.