Dans les coulisses du Parc Floral de La Source

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C’est l’un des lieux de promenade préféré des Orléanais, mais pas que… Le Parc floral est le site le plus visité du Loiret et accueille des visiteurs passionnés de nature, de jardins et d’animaux. En ce mois de mars, il est prêt à lever le rideau sur la nouvelle saison. Visite en coulisses.

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Dans les coulisses du Parc Floral de La Source

Créé en 1963, le Parc floral d’Orléans La Source s’étend sur 35 hectares. Espace emblématique très connu pour sa roseraie, son jardin d’iris et ses jardins zen, le parc recèle de nombreux autres trésors. Les plus jeunes le savent, au Parc floral il y aussi des animaux. Des flamants roses, des papillons, des oiseaux exotiques, quelques animaux de la ferme. Et des activités de loisirs avec le mini-golf, les rosalies et le petit train. Le tout compose un écrin naturel, labellisé jardin remarquable, dont l’équilibre délicat est maintenu par une équipe de 24 agents permanents (33 en saison haute). Ils s’affairent sans relâche pour que le parc soit beau et accueillant en toutes saisons. « En période hivernale, le jardin est en phase de repos mais pour les équipes le travail ne s’arrête pas. Les jardiniers, les animaliers, l’équipe technique sont à pied d’œuvre pour maintenir en état le parc et préparer la saison suivante, explique Cécile Rémy, directrice du Parc floral d’Orléans. « Nous travaillons la saison au moins un an à l’avance. Elaborer le programme est un travail immense qui met à contribution la créativité de toutes les équipes pour définir les animations pour les scolaires, les événements, les nocturnes, les cycles de conférence »… bref tout ce qui rythme la saison touristique du parc. « Nous sollicitons de nombreuses associations et artistes qu’il nous faut réserver bien en amont ». En 2022, une nocturne accueillera un groupe de musique cubaine une autre swinguera au rythme du jazz. Mais le Parc Floral verra aussi jouer  l’Orchestre Symphonique d’Orléans le temps du week-end de la route de la rose. Et bientôt la billetterie sera proposée en ligne.

Un observatoire de la biodiversité 

Cécile Rémy a pris ses fonctions au Parc floral en octobre dernier après plusieurs années consacrées à la rénovation du Museum d’Orléans pour la Biodiversité et l’Environnement (MOBE). Elle mesure déjà sa chance de travailler avec une équipe pleine d’envie, aux multiples talents. « Ce parc est un bijou, entretenu comme tel. J’aimerais qu’il devienne une référence en matière de préservation de la biodiversité. Cela permettrait d’ajouter une valeur très complémentaire au site qui cultive déjà l’excellence végétale et horticole ». En effet, le Parc floral estun lieu historique avec des espaces emblématiques. Les visiteurs s’y pressent à la belle saison, des passionnés d’horticulture, des familles en quête de balade avec souvent en commun l’envie de faire une pause et de contempler la nature. La directrice poursuit : « c’est un jardin d’agrément où nous pourrions davantage sensibiliser les gens à la culture scientifique.Cette année le parc va participer aux 24h de la biodiversité, c’est une première. Pour moi, les liens à construire avec la biodiversité sont évidents. Nous pourrions avoir le Museum in vitro et le parc in situ. Cela marcherait très bien. » Sur les 35 hectares que compte le parc, réserver des endroits à l’expérimentation végétale et à la gestion différenciée des espaces semble tout à fait possible. « Avec la proximité de la Cosmetic Valley, de l’incubateur AGREEN LAB’O et l’installation d’AgroParisTech… tout cela aurait du sens ! »

Le plein de nouveautés

Dans le droit fil des Assises de la transition et des priorités qu’Orléans Métropole porte sur l’environnement et l’urgence climatique, le Parc floral a un rôle important à jouer. En 2023, l’arrosage automatique du parc,  jusque-là alimenté par le Loiret, sera possible grâce aux eaux épurées de la station d’épuration d’Orléans-la-Source. Autres nouveautés dans le parc : un jardin de vignes « le clos des résurgences » vient d’être créé. Il présente 15 cépages de la vallée de la Loire palissés comme dans un vignoble. Deux nouveaux jardins : le jardin des pivoines avec une trentaine de variétés et le jardin à papillons qui explique les interactions entre végétaux et papillons. « Cette année les animaliers vont prendre la parole, s’enthousiasme Cécile, et proposer des temps forts orientés sur les animaux et la biodiversité. Ils vont également organiser des animations « soigneur d’un jour ». La directrice a encore plein d’autres idées en stock pour faire évoluer doucement le parc. Comme confier certaines visites commentées aux jardiniers eux-mêmes, « ce sont eux qui en parlent le mieux », proposer des animations pédagogiques pour les collégiens et pourquoi pas accueillir des expositions photos.

Odile Roussial, responsable des jardins

Pour Odile,  la base du métier de jardinier c’est d’anticiper, observer et prendre soin. Avec son équipe, elle façonne le vivant. « Notre priorité c’est le fleurissement. Nous faisons des potées de printemps et nous disposons ces grands pots fleuris dans le parc pour lui apporter de la couleur. Narcisses, primevères, vivaces… sont en place pour l’ouverture de la saison le 18 mars. « Durant la période d’hiver, on reprend tous nos jardins. Les 12 jardiniers les  redécoupent, les désherbent, les taillent.On retravaille certaines zones, on met quelques sols en pause, le potager notamment.Les tempêtes ou la neige peuvent nécessiter parfois des réparations », poursuit Odile. L’hiver, c’est aussi le temps de la réflexion. L’équipe pense les futures saisons. « Quand on veut travailler de nouvelles espèces on s’y prend deux ans à l’avance. On réalise des massifs tests qui permettent aux jardiniers de s’essayer. »  Chaque jardinier est référent d’un jardin.Odile fait appel à leur créativité pour qu’ils se renouvellent à chaque saison. En véritables « touche-à-tout » les jardiniers collaborent aussi aux événements, montent et démontent les scènes, assurent les permanences le week-end…

Richard Martin, responsable technique

La plupart des travaux du parc se déroulent pendant la saison hivernale, à partir du 15 novembre, car les engins ne peuvent investir les lieux en présence du public. « Nous avons refait des voiries et le ponton du miroir d’eau. Nous sommes intervenus sur les réseaux d’eau.Après un diagnostic sur la voie ferrée du petit train il nous a fallu remplacer quelques traverses. Richard intervient aussi en soutien aux jardiniers : « pour recréer complètement certains jardins, nous arrachons et préparons le terrain. A l’automne nous coupons les arbres qui sont malades ou dangereux puis il y a les campagnes de plantation. » En poste depuis deux ans au parc, Richard a également repensé les locaux techniques afin de les rendre plus fonctionnels pour les équipes et l’agent de maintenance. Il travaille aussi avec Cécile sur les conditions de travail. A pied, en voiturette électrique ou à vélo les équipes parcourent des kilomètres, tondent 10 hectares et plantent… à la main. « Avec la démarche 0 pesticide 0 phyto, tout se fait manuellement. Cela prend du temps. Alors nous cherchons à améliorer le confort de travail de chacun. La dimension biodiversité du parc apporte beaucoup d’intérêt à nos missions : savoir laisser un arbre mort qui n’est pas dangereux pour le public et qui va permettre aux oiseaux de se nourrir d’insectes pour devenir une niche écologique ».

La nouvelle saison démarre le 18 mars !

La 10è édition du « salon des Arts du Jardin »
9 et 10 avril
Les festivités pascales
17 et 18 avril
« Rendez-vous au jardin »
4 et 5 juin
Les journées de la rose
11 et 12 juin
Conférence : « les papillons du Loiret »
19 juin
Nocturne : Salsa et concert latino/cubain par le groupe Calle Esperanza
25 juin
Spectacle jeune public : « La Bestiolerie »
17 juillet
Et bien d’autres animations encore. Tout le programme sur le site du Parc Floral.
 

BON PLAN TARIF
Le Parc floral propose différentes formules d'abonnement. La formule "classique" au tarif de 17 € (adultes) et 11,50 € (6-16 ans) permet de profiter du parc toute l’année et ainsi suivre tout ce qui s’y passe !