Le PLUm voté jeudi soir, valide l’intérêt général communautaire

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L’AgglO devenue Métropole, il devenait essentiel d’organiser l’espace de vie, de travail et de loisir de ses habitants, de façon uniforme et cohérente sur son territoire. Engagée début 2017, la phase d’écriture du Plan local d’urbanisme métropolitain, vient de prendre fin. Il a été validé par un vote à l’unanimité en conseil métropolitain ce jeudi 29 avril.

Métropole

Le PLUm voté jeudi soir, valide l’intérêt général communautaire

C’est un document de plus de 8 000 pages, autant dire pas un poids plume, et pour cause ! Ce Plan local d’urbanisme métropolitain (PLUm) a pour objectif de rassembler les 22 communes pour porter un message positif et commun sur le développement harmonieux des 35.000 ha d’espace commun. Pour qu’Orléans Métropole continuer de se développer et à être attractive dans le respect de l’environnement et des communes. Il faut donc résoudre une équation aux très nombreux paramètres. Tout d’abord répondre à la croissance démographique qui ne cesse de progresser. Ce qui suppose de construire des logements, d’en réhabiliter d’autres, et de répondre à la demande d’extension ou d’installation des entreprises qui donnent du travail aux habitants. Et tout cela dans le respect des attentes sociétales qui se font de plus en plus pressantes : préserver l’environnement, limiter l’étalement urbain, intégrer plus d’espaces verts dans les villes, respecter le patrimoine bâti et environnemental…« Le PLUm est porteur de toutes ces évolutions, détaille le président de la Métropole Christophe Chaillou. Il respecte des équilibres et les identités communales. Tout n’a pas été simple, convient-il, mais on est passé d’une logique communale à une volonté forte de tous les élus de faire aboutir ce projet, il est vrai au prix d’efforts et de consensus. »

Trois ans de travail

Les élus et leurs équipes ont donc trouvé, au terme de trois ans d’un travail de fond, les grandes règles d’urbanisme, adaptées au territoire et respectueuses des règles édictées par l’État. Cela a supposé de refreiner les ardeurs et limiter certains projets. Pas plus de 490 hectares d’espace seront consommés le temps du PLU, pour 1 367 aujourd’hui ouverts à l’urbanisation dans les PLU communaux. Une « trajectoire ambitieuse » qui aura supposé de déprogrammer certaines opérations. Saran, Ingré, Ormes, La Chapelle-Saint-Mesmin et Saint-Jean-de-la-Ruelle, sont notamment de ceux qui ont fait le plus de concessions pour la solidarité métropolitaine. « Le territoire métropolitain est devenu un espace commun qu’il faut aménager en responsabilité collective », insiste Jean-Vincent Vallies, vice-président en charge de l’Aménagement du territoire.

Pourtant, le pari est de maintenir une croissance démographique dynamique et d’augmenter l’offre de 16 000 logements ! Il faut anticiper la demande des jeunes ménages, l’ouverture du pôle universitaire et l’arrivée de nouveaux étudiants, la recomposition des familles… Il faut pour cela construire la ville sur la ville, en recyclant les friches et en travaillant des dents creuses.

Une concertation active et innovante

La rédaction de ce plan s’est faite en concertation avec les services dédiés des communes, les maires, les équipes PLUm de la Métropole, mais aussi les habitants. En 2020, 3 350 demandes reçues des communes ont été traduites dans le document, 9 réunions en visioconférence qui ont réuni plus de 2 300 connexions, 22 permanences en mairies, une page internet consultée plus de 10.000 fois, et 110 contributions via le site internet. « Un esprit extrêmement constructif a prévalu, se réjouit Jean-Vincent Vallies, ce qui montre que les habitants s’intéressent au sujet ».    

Des sujets très divers qui vont des points de rencontre et de fraicheur en cœur d’ilots, à l’agriculture protégée, aux zones humides.

Réconciliation

Qu’on se le dise, l’urbain n’est pas l’ennemi de l’environnement. Le PLUm organise l’émergence des grands projets mais apporte aussi une gestion de la proximité avec des outils comme les cœurs d’ilots, l’encadrement des 2eme et 3eme rideaux ou les emprises de pleine terre qui contribuent à garantir la qualité de vie des habitants. Les permis de construire seront toujours délivrés en mairie, et l’on prévoit que 60 000 dossiers seront instruits par les communes à l’aulne de ce document. « Les projets évoluent comme Interives à Fleury-les-Aubrais ou l’éco-quartier des Groues à Orléans, il faut tenir compte des évolutions de société », observe Jean-Vincent Vallies.

Calendrier

Le projet étant arrêté, suivront dans l’ordre, la consultation de la Préfecture, des autorités environnementales et consulaires : les « personnes publiques associées ». Sera alors engagée l’enquête publique, puis le rapport du commissaire enquêteur et d’éventuelles modifications. Le PLUm devrait être approuvé au cours du premier trimestre 2022.