La chaleur des eaux usées injectée dans le réseau de chauffage urbain

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Une installation innovante permet désormais de capter la chaleur résiduelle des eaux usées traitées de la station d'épuration d'Orléans La Source pour l’intégrer dans le système de chauffage urbain. Explications.

Développement durable , Economie - innovation

La chaleur des eaux usées injectée dans le réseau de chauffage urbain

Depuis le 15 janvier, 11 immeubles de logements collectifs (310 logements), un bâtiment de cours de la faculté de sciences ainsi les locaux administratifs de l’Université (au château du Parc Floral de La Source) sont en partie chauffés grâce… aux eaux usées de la station d’épuration voisine.
Oui, ces eaux dites « grises », issues des cuisines, des salles de bains, des toilettes, des lave-linge ou des lave-vaisselle des foyers du quartier de La Source et de Saint-Cyr-en-Val, ainsi que des entreprises du secteur, représentent aujourd’hui une source d’énergie vertueuse, économique et durable.  
D’un point de vue technique, la chaleur résiduelle des eaux usées traitées est valorisée sur le réseau de chaleur par l’intermédiaire d’une pompe à chaleur à haute performance. « L’eau des usages domestiques ou industriels arrive chez nous, à la STEP, cette structure qui est en charge de la traiter avant de la rejeter en milieu naturel, résume pour le grand public Robin Durant, chargé de mission réseau d’énergie au sein d’Orléans Métropole, intarissable sur le sujet. Juste avant leur rejet, on arrive aujourd’hui à extraire de ces eaux, dont la température n’est pas supérieure à environ une quinzaine de degrés, une énergie que l’on vient « aspirer », prélever. On en extrait les calories, que l’on injecte directement dans le réseau de chaleur ». Répartis au cœur des quelque 5km de canalisations, soit 2,5km de réseau, ces précieux degrés viennent augmenter la température de l’eau, qui était jusqu’alors, dans le quartier, chauffée à 60% par biomasse et à 40% grâce au gaz. 
« Le recours à la chaleur émanant des eaux usées permet donc de réduire considérablement la part de consommation de gaz : 4100 Mkwh en moins. Une solution économique et durable, qui permet d'éviter l'émission de 976 tonnes d'émissions de dioxyde de carbone. Ce nouveau projet de transition énergétique s’inscrit dans la dynamique de développement des énergies renouvelables souhaitée par les élus d’Orléans Métropole et démontre la forte capacité d’innovation de la collectivité et de ses partenaires ».