Génération Zéro gaspi, pour le textile aussi

Mardi 11 avril au matin, au milieu du traditionnel ballet des camionnettes logotées, un car Rémi fait une halte devant les locaux pryvatains du Tremplin. À l’intérieur, les CE2-CM1 de l’école Marie-Curie (Fleury-les-Aubrais) qui, dans le cadre de leur participation à l’opération « Génération Zéro gaspi », s’apprêtent à découvrir les coulisses d’une association solidaire, spécialisée dans la collecte, le tri et la valorisation des textiles.
 « Est-ce que vous savez ce qu’on appelle un vêtement de seconde main ? » « Qu’est-ce que vos parents font de vos vêtements quand ils sont trop petits ? »
Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas la maîtresse qui pose des questions, mais Violaine Huez, encadrante au sein de la structure et guide d’un jour. L’objectif de la visite : transmettre les bons réflexes à la nouvelle génération, alors que sur le territoire métropolitain, plus de la moitié des 2.700 tonnes de textiles sont encore jetées chaque année dans les poubelles ménagères. « Pourtant, regardez bien, les enfants : les vêtements, les chaussures, les draps, les couvertures, les serviettes, les sacs, tout ça peut être réutilisé, recyclé,  et avoir une seconde vie ! »

Des textiles recyclés ou valorisés

Et pour cela, rien de tel qu’un exemple : « C’est par ici qu’arrivent les textiles collectés dans les 130 bornes réparties à travers la métropole, puis là, ils sont méticuleusement triés par nos agents, et répartis selon leur nature, leur état… »
Direction l’impressionnante presse hydraulique pour certains, qui seront compactés en balles d’une demi-tonne, avant d’être transformés en chiffons industriels ou en isolant. « Ça, c’est ce qu’on appelle le recyclage ». Mais pour d’autres, ceux que les yeux aiguisés et les mains expertes des agents de tri ont placé sur « le dessus du panier », deux directions possibles : la boutique solidaire « Des habits et moi », à Orléans, où ils seront revendus à des prix défiant toute concurrence, ou alors le premier étage du local de l’association, où un photographe les attend de pied ferme. Ici on réceptionne « la crème », comme l’affichent les étiquettes des chariots de tri. Ambiance showroom, où l’on ne parle plus de « beaux vêtements », mais de « très belles pièces », de marque. Un shooting photo, une mise en valeur, un descriptif détaillé, et la petite robe, le sac, la chemise ou le jean griffé en parfait état sont mis en ligne sur le site https://www.dhem-france.com/
Une belle seconde vie pour des vêtements (ou « des pièces ») qui, sans Le Tremplin, auraient pu terminer incinérés avec les ordures ménagères. 
« Alors les enfants, qu’allez-vous faire désormais de ce qui ne vous va plus ? »