Jardiniers durant l’hiver au Parc Floral : préparer le renouveau

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Tailles, tonte, plantations, désherbage, paillage, renouvellement de massifs, branches cassées, troncs fendus… Durant l’hiver, pas de répit pour les 13 jardiniers du Parc Floral, qui s’activent d’arrache-pied pour préparer l’écrin de verdure à l’ouverture de la saison, le 20 mars.

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Jardiniers durant l’hiver au Parc Floral : préparer le renouveau

« Dès la fermeture de la saison, on prépare l’ouverture de la prochaine ».
Pas de répit pour l’équipe de jardiniers du Parc Floral, dont le travail de l’ombre, durant l’hiver, doit permettre de mettre le site en lumière, dès le printemps. Alors à peine le dernier événement terminé, la Fête de l’automne, on affute les sécateurs, on huile les taille-haies, on remplit les réservoirs des tronçonneuses, on fait le plein des véhicules, on enfile gants et bonnets, et on enclenche le compte à rebours. En ligne de mire : l’ouverture de la saison, le 20 mars.

Première étape, aux abords de l’aire de jeux Oasis, non-loin de la mini-ferme : la taille du nitida (chèvrefeuille arbustif) et des bambous, le paillage des pieds d’arbres et des massifs. « Ça évite la prolifération des herbes sauvages, ça maintient l’humidité naturelle de la terre et sa chaleur, détaille David, un des 13 jardiniers qui œuvrent au cœur des 35 hectares du site. Une grande partie des copeaux que nous utilisons provient d’ailleurs de nos broyages ». Il faut dire que les chutes de neige du mois de janvier, associées à des rafales de vent parfois violentes, ont donné du fil à retordre (et des branches à ramasser et broyer) à l’équipe. « Quelques arbres n’ont pas résisté aux conditions météo, l’un d’entre eux s’est même ouvert en 2. Dans ce cas, le bois est évacué, mais cette année nous avons fait appel à une scierie mobile, qui a utilisé certaines grumes pour tailler sur place des planches, que nous allons utiliser dans le cadre de l’aménagement du parc ».

 

Si certains spécimens disparaissent durant l’hiver, d’autres prennent racine dans les profondeurs de la terre fertile du parc. « Fertile mais pas humide pour ce tout nouveau chêne à feuilles craquelées, offert par la SHOL (société d’horticulture d’Orléans et du Loiret), qui apprécie le plein soleil et un sol bien drainé », et a donc trouvé sa place, fin novembre, aux abords de la mini-ferme. 

Actuellement, c’est dans la zone du pyracorde, les jeux pour enfants non loin du Bouillon (qui seront prochainement renouvelés), que les jardiniers s’affairent. « Là il faut entretenir tout le talus, détaille David. Tailler les lauriers, les symphorines, les nikidas, nettoyer les fougères… Ici nous gardons un esprit champêtre, c’est une zone paysagère, avec des sous-bois, mais il faut tout de même faire beau et propre, et pour cela il nous faut maîtriser la végétation ».

Non loin, ses collègues s’activent autour des souffleurs et des balais métalliques. « Le parc, et c’est une de ses spécificités, est composé de zones, d’espaces, et on ne gère pas de la même façon les feuilles mortes, par exemple ». Si elles sont en effet vouées à disparaître dans les prairies, où elles sont ramassées pour être transformées en terreau de feuilles, un compost léger, elles resteront au sol dans les zones plus « sauvages », où elles offriront un paillage naturel, qui permet de conserver l’humidité et de créer de l’humus.

JARDINS DE PIVOINES, DE DAHLIAS, ROSERAIE…

Et le travail des équipes est encore différent lorsqu’il s’agit de préparer aux beaux jours les jardins emblématiques du parc.
Face au château, dans la roseraie, comme chaque année, il faut tailler rosiers, arbustes et vivaces, et désherber leurs pieds en parallèle, et ce durant le mois de février. Même traitement de faveur pour le jardin des pivoines, où la délicate taille des belles est programmée pour fin février et début mars.
Mais cette année, l’espace consacré aux dahlias est au cœur de toutes les attentions. « Avec le temps, la terre s’appauvrit, alors cette année, on la renouvelle ! », expliquent de concert les jardiniers, fourche ou bêche à la main. Alors en plus d’arracher les bulbes à la fermeture de la saison, qui sont placées au centre de production horticole pour hiverner avant de revenir sur leurs terres avant l’été, ils ont dû décaisser le sol sur une trentaine de centimètres, puis apporter du fumier (produit sur place) avant de remplir les espaces vides d’une toute nouvelle terre. Résultat à admirer cet été.

Le saviez-vous ?

En revanche, l’hiver, pas touche au jardin d’iris !
« Pour tout ce qui est division des bulbes pour multiplication, et replantation, c’est entre juillet et août ! ». Conseil d’expert.