Le GHB (acide gammahydroxybutyrique) est un produit incolore et inodore qui se présente sous la forme de poudre ou de liquide. A l’exception d’un usage médical, le GHB est classé dans la liste des stupéfiants dont l’usage est interdit car à une certaine dose, il devient un puissant somnifère et amnésiant dont les effets se font sentir 2 à 4 heures après l’avoir ingéré (trou noir). Dans les bars, les boîtes de nuit ou au cours de soirées, des personnes profitent du contexte festif pour mélanger du GHB à la boisson de leur victime à leur insu, pour altérer volontairement leur discernement ou le contrôle de leurs actes et ce, afin de commettre des vols, des agressions, des abus sexuels ou des viols. Afin de lutter contre ce fléau, le ministère de l’Intérieur a lancé une campagne à destination des professionnels : « Contre les drogues, protégez vos clients » qui recense les réflexes à avoir et les démarches à effectuer. A Orléans, la Police municipale et la Police nationale ont décidé d’agir conjointement, le mardi 17 mai, pour informer et sensibiliser les gérants de bars de la rue de Bourgogne.Les messages de prévention à relayer :Sensibiliser la clientèle s’avère efficace pour réduire les risques de consommer du GHB à son insu. Les comportements de prévention à adopter : • surveiller la préparation de votre verre, • ne pas consommer de boisson dont on ignore la provenance et ne pas consommer la boisson d’une autre personne, • ne pas laisser son verre sans surveillance et mettre un cache de protection • avoir un oeil sur son entourage pour noter un changement de comportement (ivresse, somnolence) et ne pas laisser la personne seule, • en cas de doute, alerter le personnel de l’établissement ou l’organisateur de la soirée, • signaler la circulation/manipulation de fioles, seringues, poudre, cuillère…Comment réagir en cas d’ingestion ?En cas de symptômes : confusion, somnolence, vertige, désorientation, appeler le 15 ou se rendre aux urgences afin que des prélèvements soient effectués avant la disparition du produit dans l’organisme. Ne pas laisser la victime seule. Conserver la boisson consommée ou les verres vides pour permettre des analyses, et porter plainte au Commissariat.