La sonde européenne Solar Orbiter quitte la terre en direction du soleil le 10 février 2020

Publiée le

Le Laboratoire de Physique et Chimie de l’Environnement et de l’Espace (LPC2E) sur le campus CNRS d’Orléans fait partie des contributeurs de cette mission scientifique internationale.

Economie - innovation , International

La sonde européenne Solar Orbiter quitte la terre en direction du soleil le 10 février 2020

Dans la nuit du 9 au 10 février 2020, depuis le Kennedy Space Center en Floride, la sonde Solar Orbiter partira en direction du Soleil à bord d’un Atlas V 411. Sa croisière durera un peu moins de deux ans et sa mission scientifique entre 5 et 9 ans.
Dédiée à la physique solaire et héliosphérique, elle a été sélectionnée et adoptée en octobre 2011 comme première mission de classe moyenne du programme Cosmic Vision 2015-2025 de l'ESA, avec une forte contribution de la NASA. Les objectifs sont d’explorer le vent solaire et de comprendre l’activité de notre étoile. Solar Orbiter permettra ainsi de mieux caractériser les phénomènes éruptifs du Soleil, et de comprendre comment celui-ci contrôle son environnement et le milieu magnétique interplanétaire, aussi appelé héliosphère. Du fait de son expertise scientifique reconnue, la France a contribué, via le CNES, le CNRS et le CEA, à la réalisation de 6 des 10 instruments équipant la charge utile.

La communauté scientifique française a fortement contribué à la mission Solar Orbiter en fournissant plusieurs instruments scientifiques permettant la mesure des particules et des champs électrique et magnétique du vent solaire ainsi que l’observation de l’atmosphère de notre étoile. En particulier, le Laboratoire de Physique et Chimie de l’Environnement et de l’Espace (LPC2E) sur le campus CNRS d’Orléans a conçu et réalisé le capteur de champ magnétique alternatif SCM (Search Coil magnetometer) au sein de l’expérience RPW (Radio and Plasma Waves).

Ce capteur permettra de caractériser les variations du champ magnétique et de mieux comprendre la dynamique du vent solaire. Pour bien mesurer le champ magnétique du milieu, et non celui généré par le satellite ou les autres instruments, SCM se situe avec 3 autres capteurs à 2 mètres de la plateforme au milieu d’un mât déployable. Il sera ainsi dans l’ombre du bouclier thermique qui protège la plateforme, soumis à une température extérieure de -145°C mais ramenée à -50°C grâce à un système de chauffage et une couverture thermique. 

Plus d'informations :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Solar_Orbiter

https://www.lpc2e.cnrs.fr/

photo : crédit ESA