Orléans aime le 9e art

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L’association France Urbaine vient de mettre en ligne une vidéo mettant à l’honneur le dessinateur orléanais Stanislas Gros et sa résidence d’écriture en bande dessinée « Charles Péguy dans la cité harmonieuse ».

Culture

Orléans aime le 9e art

Sous l’égide du Réseau des Médiathèques d’Orléans, le dessinateur orléanais Stanislas Gros a réalisé, en janvier dernier, une résidence d’écriture en bande dessinée d’une durée de 4 mois au Centre Charles Péguy, intitulée « Charles Péguy dans la cité harmonieuse ». Grâce à son coup de crayon original, fin et empli d’humour et sa passion pour la littérature, il a été sélectionné pour réaliser huit planches et une première de couverture évoquant Orléans et le personnage de Charles Péguy.

Le Ministère de la Culture, le Centre National du Livre (CNL) et la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image (CIBDI) ont lancé l’événement « 2020 : année de la BD - la France aime le 9e art ». Malgré le contexte sanitaire difficile, l’association France Urbaine, en partenariat avec le CNL, a ainsi proposé à 7 collectivités, dont la ville d’Orléans, d’embarquer dans l’aventure et de promouvoir la création artistique et la bande dessinée en mettant en place une résidence d’écriture d’une durée de 4 mois. « Nous voulions montrer les forces vives de la Bande dessinée à Orléans, mettre en lumière un art qui n’est pas toujours sous le feu des projecteurs alors que nous avons ici des auteurs, des dessinateurs très talentueux », nous expliquait alors William Chancerelle, adjoint au maire à la culture.

Une vie de BD

Gustave Flaubert à Rouen, La Marquise de Sévigné à Dijon, Stendhal à Grenoble… A Orléans, c’est Charles Péguy, auteur souvent méconnu et aux multiples facettes né dans la cité johannique, qui a été désigné pour être le héros de cette histoire, « personnage historique déambulant dans la ville d’aujourd’hui ou du futur ».

Amoureux de la Belle-Epoque, d’Oscar Wilde, de Victor Hugo, de l’architecture Art-Nouveau, Stanislas Gros a beaucoup lu sur Péguy pour nourrir son travail et s’est immergé dans des lieux emblématiques de la ville. S'inspirant du modèle de "La vie, mode d’emploi" de Georges Perec pour la construction du scénario, chaque planche de son travail présente une façade d’immeuble de la ville d’Orléans servant de décors aux différentes histoires qui s’entrecroisent l’espace d’une journée.

On suit ainsi les parcours des personnages d’une planche à l’autre : des télétravailleurs participent tant bien que mal à leur visioconférence, une jeune fille tente d’échapper aux robots à qui elle a volé un œuf, Saint-Hilaire est appelé pour tuer un dragon, un élégant dandy se prépare à en rencontrer un autre, Maurice Genevoix apprivoise un écureuil... Charles Péguy, témoin sérieux mais pas le moins du monde troublé par la fantaisie débridée de la cité qu’il parcourt en sabots, distille ses pensées au gré des situations.

L’association France Urbaine vient de publier sur son site internet une vidéo revenant sur cette expérience enrichissante, baptisée « Orléans aime le 9e art ». Une jolie fenêtre sur l’imaginaire !

https://franceurbaine.org/actualites/bd2021-france-urbaine-aime-le-9e-art