Une rentrée scolaire pas comme les autres

Ils se sont quittés pendant le déconfinement, appliqués à respecter des règles sanitaires qu’ils connaissent aujourd’hui sur le bout des doigts, et heureux de terminer ensemble une année scolaire amputée de 8 semaines. Deux mois plus tard, les élèves du primaire retrouvent un cadre quasi similaire, mais évolutif si la situation, fragile, venait à se tendre. En témoigne, la gestion ces dernières heures d’un cas de COVID-19 décelé à l’école Claude-Lewy (lire encadré).

À Orléans, ils sont près de 10 000, 3 800 en maternelles et 6 200 en élémentaires, à avoir repris le chemin de l’école, « dans les conditions que l’on souhaite les meilleures et les plus rassurantes possible pour les élèves, les enseignants et le personnel des écoles », souligne Chrystel de Filippi, adjointe au maire en charge de l’Éducation. Car cette rentrée n’a pas été simple à préparer pour la Ville compte tenu de l’arrivée tardive des recommandations de l’Education nationale. « Nous nous référons donc au protocole en vigueur, indique Chrystel de Filippi, mais nous restons attentifs en raison des clusters observés à Orléans, et qui pourraient conduire à un renforcement des règles sanitaires dans les écoles pour la sécurité de tous. »

Soutenir les élèves fragilisés par le confinement

L’expérience du confinement a également incité la Mairie à accentuer plusieurs de ses dispositifs pour « ne laisser aucun élève sur le bord du chemin ». Comme cet été, en apportant son soutien à l’Education Nationale dans la mise en place des « vacances apprenantes ». Ou à la rentrée, en proposant une aide au travail personnel « sur-mesure » et gratuite (jusqu’au quotient familial G) aux enfants qui rencontrent le plus de difficultés dans les apprentissages. Ils seront accueillis en tout petits groupes de 3 - 4 élèves, par des enseignants volontaires ou des animateurs de niveau bac+2.

À l’attention des parents, le conseil municipal a voté, le 17 juillet, le gel des tarifs de la restauration scolaire, de l’accueil périscolaire et en centres de loisirs. Et pour répondre aux besoins, la Mairie étudie différentes pistes permettant d’augmenter le nombre de places en CLSH et d’accroître le temps d’accueil périscolaire le soir, ceci en concertation avec le personnel des écoles et les animateurs.

Désacraliser la culture et faire naitre des vocations

Durant l’été, tous les travaux de rénovation et d’entretien prévus dans les écoles ont été réalisés. Ils comptent des opérations lourdes comme la réhabilitation de la toiture de l’ancienne école élémentaire Cadou pour y accueillir les classes maternelles (l’école élémentaire a rejoint l’ancien collège Bolière réhabilité, en septembre 2019). « À l’avenir, l’isolation thermique du patrimoine scolaire constituera un axe fort, signale Chrystel de Filippi, ainsi que la création d’îlots de fraîcheur dans les cours d’écoles. »

La sensibilisation des élèves à la préservation de la biodiversité ou encore au gaspillage alimentaire est appelée à se poursuivre. Et à s’étoffer tout ce qui permettra aux élèves d’accéder facilement et sans complexe à la culture, la seconde priorité du mandat en matière d’éducation. Qui sait, des vocations naîtront après avoir assisté à une répétition de l’Orchestre symphonique ou en foulant la scène du Théâtre d’Orléans ?