Jean-Gilbert Aincy, président de l’association Oazîs

Rencontre avec le président de l’association, qui sensibilise les citoyens et les acteurs locaux des différents domaines concernés par le changement climatique.

L’association Oazîs… Comme le nom de la structure, la cabane au toit végétalisé installée devant la cathédrale ?
Absolument ! Dans le cadre de l’appel à projets Cultivons notre ville lancé en 2018 par la mairie d’Orléans, nous avons imaginé cette structure, cette cabane avec toit végétalisé, une halte-fraîcheur et point d’information sur l’adaptation urbaine au changement climatique. Car mettre du végétal en ville, surtout à cet endroit très minéral, c’est évidemment symbolique mais ça a du sens, aujourd’hui que les épisodes caniculaires, les incendies de forêt, se multiplient. Beaucoup de gens ne sont pas assez informés de ce bouleversement climatique et de ses conséquences, et les panneaux installés sur place, sur l’impact positif de la végétalisation des villes, la question de la ressource eau, etc., nous ont permis de toucher du public. Et nous avons alors créé l’association éponyme, afin de faire vivre le lieu, d’organiser et d’alimenter les débats, toujours avec le même objectif : montrer l’éventail de toutes les problématiques qui se posent en terme d’adaptation au changement climatique.

Vous faites justement le lien entre ce changement climatique et la production de déchets…
Mais oui, évidemment ! Dans notre démarche, on explique pourquoi il est capital et urgent de réduire les gaz à effets de serre, or l’on sait qu’une grande majorité des ordures ménagères (dont la production a doublé en 40 ans) est enfouie ou brûlée, ce qui génère de grosses émissions de ces gaz, justement, ce à quoi l’on peut ajouter les gaz émis par la production de ces biens de consommation, avant qu’ils ne deviennent des déchets. Mais des gestes simples existent, des réflexes pas trop contraignants. Généraliser le compostage, évidemment, conserver son mobile plus longtemps et ne pas céder à la tentation de dernier modèle alors que le sien fonctionne encore parfaitement, acheter moins de vêtements neufs et se tourner vers l’occasion. On ne parle pas de changer de mode de vie, là, mais d’adapter son mode de consommation aux enjeux environnementaux.

Et c’est en ce sens que vous menez vos actions tout au long de l’année…
Oui, il faut informer le public. Nous avons par exemple organisé un challenge sur Instagram baptisé « One two frip ! Stylé zéro déchet », en partenariat avec 9 friperies locales, pour récompenser les plus belles tenues seconde main, mis en place des webinaires, présenté la fresque du climat, un outil qui permet de comprendre l’ampleur du phénomène et l’urgence à agir, à des lycéens dans leur établissement… Et l’on s’apprête à lancer un dispositif d’information ciblée, comme notre newsletter 0 déchet, dans laquelle on abordera une douzaine de domaines liés à la problématique climatique. 

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