Biodiversité

Le plan biodiversité a pour objectif de protéger la biodiversité. Orléans est la première ville de France à lancer un plan de cette ampleur. Il fédère six programmes d’actions d’ores et déjà engagés : Biodiversité locale, Charte de l’arbre, Charte zéro pesticide, Eau, Éducation à l’environnement, Nature art et culture.

Une longue étude préalable

Avant d'adopter un plan biodiversité, il a fallu faire un état des lieux. La personne chargée de mener cette étude à la ville a travaillé plus de deux ans avec tous les acteurs de l'environnement : les agents des espaces verts, les associations, parfois même les particuliers, qui sans le savoir, cachaient des espèces rares dans leurs caves. Le constat, prévisible, pointe la richesse de la biodiversité sur la commune mais aussi la responsabilité de l'homme dans la disparition d'espèces et dans la modification des comportements animaliers.

Présentation en vidéo de l'étude lors du conseil municipal (délibération n°15)

La biodiversité ?

La biodiversité représente la diversité de toutes les formes du vivant, c'est-à-dire la totalité des gènes, des espèces et des écosystèmes. Pour en savoir plus, découvrez le dossier "sagascience" réalisé par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) sur la biodiversité.

visiter ce site

4 axes stratégiques

Le plan biodiversité permettra notamment de définir les corridors écologiques à conserver, restaurer, et développer afin de relier des sites à fort potentiel en terme de biodiversité, d'intégrer les trames verte et bleue. Il s'articule sur quatre axes :

  • Développer notre connaissance de la biodiversité et de son fonctionnement : inventorier et analyser
  • Établir un schéma directeur, plan urbain de la biodiversité : protéger et développer
  • Gérer la biodiversité
  • Sensibiliser le grand public à la protection, au développement de la biodiversité

Présentation en vidéo du plan lors du conseil municipal (délibération n°7)

 

Trame verte et bleue ?

La Trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle environnement qui porte l'ambition d'enrayer le déclin de la biodiversité. Cet outil d'aménagement du territoire vise en effet à (re)constituer un réseau d'échanges cohérent à l'échelle du territoire national pour que les espèces animales et végétales puissent, à l'instar de l'homme, communiquer, circuler... en d'autres termes assurer leur survie.

en savoir +

Chartre zéro pesticide

Les pesticides sont montrés du doigt par de nombreuses études à travers le monde, et le recours systématique à ces produits est remis en question. Comme à Orléans, par exemple, qui a décidé d'appliquer les recommandations de la " Charte zéro pesticide ", en partenariat avec Loiret nature environnement, la Fredon (fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles) et l'association des Jardiniers de France.

Télécharger la charte

Techniques écologiques

Ainsi, la Ville se fixe pour objectifs de minimiser autant que possible l'usage de produits phytosanitaires et d'investir dans des moyens plus écologiques pour désherber, conformément aux actions 60 à 71 de son Agenda 21. Cette expérience va se concentrer dans un premier temps sur le quartier de Saint-Marceau, puis se généraliser à l'ensemble de la ville.

Sur la voirie, les agents peuvent utiliser la binette, le racloir, les brosses rotatives ou la vapeur d'eau, par exemple. Mais aussi des techniques curatives. Les pieds des arbres peuvent être paillés avec des déchets verts. Des végétaux couvre sol, des géraniums peuvent également y être plantés. Ces techniques totalement écologiques permettent, de plus, de préserver l'humidité, évitant ainsi un arrosage trop soutenu.

Saint Marceau, quartier pilote

Avant que la charte " zéro pesticide " ne s'étende à toute la ville, il convenait de définir un périmètre sur lequel expérimenter les techniques alternatives aux pesticides et se lancer dans la démarche d'acceptation du végétal. Le choix s'est porté sur Saint-Marceau, quartier traditionnellement horticole et qui héberge le Jardin des plantes. L'expérimentation va donner lieu à une information auprès des habitants, à travers notamment des expositions aux jardins des plantes, à la bibliothèque St Marceau, des sensibilisations pédagogiques dans les écoles du quartier, des circuits des herbes folles... L'opération programmée sur 3 ans doit à terme se généraliser aux autres quartiers.

Acceptation du végétal

À entretien de l'espace public égal, ces solutions alternatives ont néanmoins un coût. Mais, pour autant, faut-il continuer, au nom de la chasse aux herbes folles, à mettre en danger la qualité de l'environnement, la richesse de la biodiversité et la santé de la population ? "Bien sûr que non, répond l'adjointe au maire chargée du Développement durable et du suivi de l'Agenda 21. Ce qu'il faut, désormais, c'est porter un regard différent sur la nature spontanée, en l'acceptant, même en milieu urbain. La mauvaise herbe ne doit plus être considérée comme mauvaise juste parce qu'elle présente un caractère inesthétique."