Rue de Bourgogne : opération de récupération des effets personnels

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Samedi 22 janvier 2022, dix jours après l’évacuation de bâtiments menaçant de s’effondrer rue de Bourgogne, la Mairie d’Orléans, en lien avec le SDIS du Loiret, organisait une opération permettant aux habitants de récupérer des effets personnels.

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Rue de Bourgogne : opération de récupération des effets personnels

Sur la base du rapport d’expertise de Bureau Véritas, missionné par la Ville, Serge Grouard, Maire d’Orléans, a donné son accord pour une opération de récupération des effets personnels, ce samedi 22 janvier. « Les gens ont dû partir en quelques minutes, tout est resté chez eux, souligne Serge Grouard, maire d’Orléans, on se met à leur place. »

Sous la protection du SDIS du Loiret, avec l’aide d’agents et de réservistes municipaux, les habitants des 23, 24, 26 et 32 rue de Bourgogne, ainsi que 21 rue des 4-Fils-Aymon, ont pu accéder à leur logement pour récupérer ce dont ils ont besoin : papiers, vêtements, produits d’hygiène…, mais aussi vider leur réfrigérateur et leurs poubelles. En revanche, les habitations des 19, 21, 17 de la rue de Bourgogne et 16 rue des 4 Fils-Aymon restent inaccessibles, en raison du risque trop élevé d’effondrement.  

Afin de sécuriser et faciliter l’accès des sinistrés à leur logement, le stationnement autour du périmètre était réquisitionné jusqu’à la fin de l’opération, et les différents points d’entrée gérés et protégés par la Police municipale.

Ci-dessus : 13h30, briefing des agents et réservistes municipaux qui viennent épauler les sinistrés

Et après…

Accompagnement au relogement : mobilisé dès le 12 janvier, le Centre communal d’action sociale d’Orléans a mis en place une équipe dédiée à l’accompagnement des évacués. Pour coller au plus près de chaque situation, des foyers ont été installés dans des appart’hôtels pour recouvrer une autonomie, notamment dans l’organisation des repas. En lien avec la direction de l’Enseignement supérieur, les étudiants sont accompagnés et orientés vers le CROUS pour trouver un logement à court ou plus long terme. Les personnes âgées ont, elles, été prises en charge dans les résidences-autonomie Isabelle-Romée et Alice-Lemesle, de la Ville. Enfin, pour les occupants des bâtiments non accessibles, une recherche est engagée avec les bailleurs sociaux pour proposer des solutions de logement plus pérennes. Les loyers sont pris en charge par la Ville d’Orléans, afin d’éviter que les personnes relogées aient à s’acquitter de deux loyers.

Le dispositif d’aides facultatives du CCAS a été activé pour prendre en charge les situations qui le nécessitaient. L’écoute d’un psychologue est également proposée tous les jeudis, et le courrier des personnes résidant dans le périmètre interdit d’accès est mis à disposition par la Poste, au CCAS, 69 rue Bannier.

Une attention particulière est portée aux familles avec enfants et à tous ceux qui devront équiper un logement non meublé. Cette aide d’urgence fera l’objet d’une délibération, au conseil municipal du 3 février 2022.

Adaptation de la circulation et du stationnement : concernant la circulation et le stationnement, les mesures ont été prises et adaptées en fonction des évolutions du périmètre de sécurité. Dès lundi 17 janvier, un nouveau plan de circulation a été mis en place afin de limiter l’impact du blocage de la rue de Bourgogne.

Grâce à ces inversions de sens de circulation dans plusieurs rues périphériques, la majorité de la rue de Bourgogne reste accessible. La Ville maintient le maximum de places de stationnement ; huit places seulement ont dû être neutralisées, rue Coquille, pour des raisons de sécurité.

La vigilance reste de mise quant aux impacts sur la circulation, et des aménagements pourront être apportés selon les besoins (ralentisseur, pose de panneaux complémentaires, petit aménagement).   

Soutien aux commerces riverains du périmètre : les trois commerces (bar-tabac Relais Poste, épicerie et salon de coiffure), situés aux abords du périmètre de sécurité, restent ouverts. Une signalétique a été mise en place en différents points du secteur pour rappeler leur présence et faciliter l’accès aux piétons.

Périmètre sous surveillance : les expertises se poursuivent, dans un périmètre circonscrit et sécurisé mais qui reste sous surveillance. « Au niveau de la ville d’Orléans, nous avons diligenté un dossier d’état de catastrophe naturelle auprès des services de l’Etat, indique Serge Grouard, car si nous obtenons cette reconnaissance, nous facilitons, par la suite, la vie des habitants, dans leurs relations avec les assurances. Les expertises se poursuivent sur site, au niveau des bâtiments, du sol qui continue de s’affaisser, pour savoir comment il faudra procéder, mais ce sera, c’est certain, une opération redoutablement compliquée. »