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Les maîtres-composteurs sont désormais trois au sein d’Orléans Métropole : Marianne, Maxime et Jonathan ! Ils nous présentent leur métier.
C’est quoi un maître-composteur ? Maxime : « Un maître-composteur a de multiples fonctions : c’est un professionnel spécialisé dans la gestion de proximité des biodéchets avec l’objectif de réduire le poids des poubelles en détournant les matières organiques pour les valoriser. »Jonathan : « C’est un métier qui regroupe plein de compétences, c’est à la fois un chef de projet, un coordinateur, un animateur… et qui cible tout le monde. On mange tous, on produit donc tous des biodéchets ! »
Est-ce un nouveau métier ? Jonathan : « En collectivité oui ! Car il permet de mettre en lumière une facette de la gestion des déchets moins connue, de mettre en lumière une organisation. »Maxime : « Plus globalement il n’est pas nouveau car les formations de maître-composteur conçues par l’Ademe datent de 2009. La filière s’est structurée petit à petit par des personnes en lien avec la nature. Ce qui la rend plus visible aujourd’hui c’est la règlementation et la généralisation du tri à la source des biodéchets pour tous à partir du 1er janvier 2024 ».
Il existe un diplôme de maître-composteur ? Jonathan : « Oui ! Maître-composteur est une certification que l’on obtient au bout de 11 jours de formation, c’est dense en terme de contenu donc c’est peut-être court pour tout assimiler. »Maxime : « La formation se concrétise par la soutenance d’un projet de gestion de proximité des biodéchets. »
Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir maître-composteur? Jonathan : « Mes précédentes expériences professionnelles : je viens du monde de l’industrie, du transport de l’énergie, j’ai occupé un poste de responsable Qualité Sécurité Environnement aussi. Je voulais quitter ce monde et redonner du sens à mon activité professionnelle en accord avec mes valeurs : valeur de ce que l’on mange par exemple. Il y a une notion d’humilité dans cette activité. On remet les choses dans le bon ordre. On redonne à la terre ce que l’on prend. Ce n’est pas une pratique élitiste – c’est ultra positif – c’est un domaine qui ouvre plein de portes, de questionnements sur ses pratiques. Ce métier permet de montrer que l’on a la capacité d’agir significativement. Le compostage a des bénéfices immédiats et multiples. » Maxime : « Auparavant, je travaillais comme jardinier donc j’avais déjà cette sensibilité. Il s’agissait pour moi d’approfondir la gestion des matières organiques, la découverte de nouvelles compétences de jardinier. Le plus plaisant dans ce métier, c’est l’animation, la formation et le lien social ; au-delà des aspects techniques, c’est un métier qui a beaucoup de sens car il y a tellement de ressources à valoriser dans nos poubelles et on reste en contact permanent avec le vivant grâce au compostage. On ne se rend pas compte de la vie que l’on trouve dans le sol : les insectes, les champignons, les vers… On met aussi un vrai coup de projecteur sur la faune du sol. La transmission du savoir a une grande place dans ce métier et c’est ce me plaît le plus. »
Quelles sont les missions d’un maître-composteur à Orléans Métropole ? Maxime : « Orléans Métropole a construit un programme local de prévention des déchets. Nos missions s’inscrivent complètement dans ce cadre : accompagner les actions de réduction des déchets sur le territoire, plus précisément les biodéchets. »Jonathan : « On accompagne les publics à la pratique du compostage, à la construction d’un projet, la création et l’entretien des sites de compostage partagé, c’est-à-dire dans les quartiers ou au sein d’une résidence en pied d’immeuble. »Maxime : « Ces missions participent aussi à créer du lien social au sein d’une ville, d’un quartier car on doit mobiliser et rassembler les personnes autour d’un projet commun. Et pour le compostage individuel, c’est promouvoir une pratique et sensibiliser les publics à cette pratique. C’est pourquoi on réalise aussi des animations et des formations. On participe à la création de supports aussi, on intervient lors de réunions publiques ou pour donner une conférence. »
Les projets à venir ? Jonathan : « Avec l’obligation règlementaire fixée par la loi AGEC, les projets se concentrent sur le déploiement des pratiques de compostage et de jardinage pauvre en déchets. Actuellement, je rencontre les mairies pour développer avec elles le compostage dans les établissements : écoles, immeubles, quartiers… et nous cherchons des solutions pour faciliter la distribution de composteurs pour les usagers comme par exemple dans les végé’tri. »Maxime : « Nous allons également créer du contenu pour les usagers comme par exemple des vidéos sur le jardinage zéro déchet. Les outils de communication ont récemment été mis à jour pour tenir compte de l’évolution des pratiques. Nous allons faire aussi beaucoup d’animations pour sensibiliser tous les publics et amener les gens à vouloir composter. »
Est-ce que le métier de maître-composteur a de l’avenir ? Jonathan : « Le maître-composteur sera un chef de projet multi-services. Demain un jardinier pourra avoir la casquette de maître-composteur. C’est un acteur important et d’avenir pour la transition écologique. »
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